"Je suis du Real mais pour moi Messi reste le meilleur joueur de l’histoire" | OneFootball

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·19 novembre 2025

"Je suis du Real mais pour moi Messi reste le meilleur joueur de l’histoire"

Image de l'article :"Je suis du Real mais pour moi Messi reste le meilleur joueur de l’histoire"

Franco Mastantuono a accordé sa première interview grande en Espagne dans l’émission El Larguero, de la Cadena SER.

Comment gérez-vous la pubalgie ?


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C’était une douleur que j’avais depuis un moment. Il était temps de s’arrêter et de bien récupérer pour pouvoir être à 100%. Ce club l’exige. Je serai bientôt de retour. Je travaille beaucoup pour me rétablir et pouvoir revenir sur les terrains.

Aviez-vous déjà eu cette blessure ?

Elle a commencé lors du deuxième match du Mondial des clubs avec River et elle m’a gêné de plus en plus, jusqu’à devoir m’arrêter à cause de la douleur.

Les supporters du Real l’apprécient beaucoup.

Les gens sont incroyables. J’ai senti leur affection dès le premier jour ici. Pour un joueur, c’est un plus. Moi aussi j’ai envie de montrer ma meilleure version. Après cette récupération, mon niveau va monter, je vais me sentir mieux et j’essaierai de tout donner aux supporters.

Votre entourage dit que ni le Bernabéu ni le maillot du Real ne vous mettront de pression, que vous êtes très mûr et que vous aimez jouer sous pression.

J’essaie de vivre tout ça avec beaucoup de joie. J’ai la chance de faire un métier magnifique. Jouer au foot, c’est une bénédiction, pouvoir en profiter chaque jour et que ce soit ma routine, je l’apprécie énormément. Ensuite, avec la responsabilité d’être joueur du Real Madrid, j’essaie d’en profiter au maximum. Je crois que c’est comme ça qu’on verra ma meilleure version. J’essaie de ne pas me mettre la pression et de profiter du jeu.

River vous manque ?

(Rires.) Oui, River manque toujours. En ce moment, on ne traverse pas une bonne période, mais River est un club immense. Il reste encore un championnat et River a toujours une chance de le gagner, pour ce qu’est le club, le maillot, les joueurs… Ce n’est pas le meilleur moment, mais je sais que ça va s’inverser.

Vous avez souffert pendant le dernier Boca-River ?

J’ai pu le voir et ce n’était pas agréable. Ces dernières années, River a beaucoup gagné ce match, il faut aussi s’en rappeler. River a montré qu’il est le plus grand club d’Amérique. Aujourd’hui on est dans un mauvais moment, mais ça va vite changer.

Passer d’un River où 90% des ballons offensifs passaient par vous, à un Real Madrid où vous regardez autour et voyez Valverde, Vinicius, Mbappé, Bellingham… Ça demande une adaptation, non ?

C’est un plaisir de jouer avec tous ces joueurs que vous avez cités et avec tous ceux qui font partie du club. Jouer avec les meilleurs, c’est toujours agréable et on apprend beaucoup. L’adaptation fait aussi partie du processus : une nouvelle équipe, un nouveau club, une nouvelle ville, une ligue différente de l’argentine… Avec le temps, je vais mieux me connaître avec mes coéquipiers et j’aiderai là où on aura besoin de moi. Je ne pense pas à être le protagoniste, mais à aider l’équipe, et ensuite les choses viendront naturellement.

Pour être à votre meilleur niveau, avez-vous besoin de davantage toucher le ballon ?

Oui, à River j’avais un rôle plus central, plus libre, je pouvais rentrer dans l’axe… C’est aussi ça le foot. Aujourd’hui, l’entraîneur me demande de jouer plus près de la ligne et je le ferai avec toute la passion que mérite ce club. J’aiderai depuis le rôle qu’on me donnera, du moment que c’est positif. Je joue où le coach pense que je peux aider l’équipe. Je me sens bien dès que je peux aider, que ce soit à droite, à gauche… Peu importe. Si c’est pour aider l’équipe, je le ferai avec toute la passion du monde.

Avec qui vous entendez-vous le mieux à Madrid ?

Je suis tombé sur un groupe incroyable, qui rend chaque journée agréable. Dans un club aussi grand, c’est précieux. J’ai une très bonne relation avec Brahim, Valverde, Huijsen, Carreras… Le vestiaire est très sain, il y a une excellente énergie et ça rend tout encore plus chouette. Ce sont des personnes formidables, en plus d’être des joueurs impressionnants.

Et sportivement, qui vous a le plus surpris ?

Bellingham est un joueur incroyable. Sa personnalité, sa présence sur le terrain, sa technique… Au-delà de son talent, il transmet énormément sur le terrain et ça aide beaucoup l’équipe. En plus, c’est une grande personne. C’est aussi un des joueurs avec qui j’ai une très bonne relation. Ça me rend heureux d’être à ses côtés.

Et Mbappé ? Qu’en pensez-vous ?

De Mbappé, tout. Il est dans une forme incroyable, il nous aide énormément. C’est un buteur né. J’espère qu’on pourra beaucoup l’aider pour qu’il continue à être la star qu’il est déjà, et qu’il va rester pendant longtemps. Et si possible, ici au Real Madrid.

Quelle facilité il a pour marquer…

C’est incroyable, je n’ai jamais vu ça. Il vise le but en permanence et dès qu’il s’en approche pour frapper, tu sais qu’il va se passer quelque chose. Ça donne beaucoup de confiance à l’équipe. C’est très important de l’avoir avec nous.

Le jour de votre présentation, on vous a demandé qui était le meilleur, Cristiano ou Messi, et vous avez répondu Messi sans hésiter.

Je suis supporter du Real et je joue dans le plus grand club du monde, mais pour moi, le meilleur joueur de l’histoire et du monde, c’est Messi, et ça le restera jusqu’à sa retraite. J’ai la chance d’être avec lui en sélection et c’est incroyable. C’est un joueur admirable, qui te laisse sans voix à chaque fois qu’il touche le ballon. C’est fou que même ses propres coéquipiers continuent d’être surpris. Moi aussi. J’ai côtoyé beaucoup de joueurs incroyables, mais lui, c’est apprendre chaque jour. Voir et essayer de copier quelque chose. Je lui suis très reconnaissant pour la manière dont il s’est toujours comporté avec moi.

Vous lui avez demandé la permission de porter le numéro 10 en septembre ?

Non, on n’en a pas parlé. C’est impressionnant de porter un numéro qu’ont porté lui et Diego Maradona. Ce sont des icônes pour le football et pour l’Argentine. C’est un des plus beaux moments que j’ai vécus dans le foot. J’espère que ça pourra se reproduire. C’est un honneur de porter ce numéro.

Est-ce facile de gérer la pression d’être constamment attendu au plus haut niveau ?

La pression fait partie du football. Je ne la choisis pas, mais c’est comme ça. J’ai débuté très jeune en première division. On parlait déjà de moi alors que je vivais encore à la pension de River, c’est un énorme changement. J’essaie d’en profiter, parce que les gens reconnaissent ce que je fais. Évidemment, on va toujours m’exiger, parce que j’ai joué à River, que je suis au Real et en sélection. Et ça me plaît, parce que je suis très auto-critique, je veux toujours m’améliorer. Je sais que critiques et compliments m’aideront à progresser.

En mars, il y a la Finalissima, Argentine-Espagne. 

Magnifique. Dans un grand moment pour les deux équipes : l’Argentine, championne du monde, et l’Espagne, qui montre un football comme elle sait le faire. Ce sera un match superbe.

On peut imaginer un duel de génération entre Lamine Yamal et vous…

Je n’aime pas trop les comparaisons, mais c’est toujours excitant d’avoir des rivaux du niveau de Lamine, du Barça, de l’Espagne. Ça motive à être encore meilleur. J’espère que ça durera longtemps, jusqu’à la fin de ma carrière.

Qui est le meilleur ? Lamine ou vous ?

Aujourd’hui, Lamine. Il montre un niveau incroyable. Moi, je viens d’arriver au Real, je suis encore dans un processus d’adaptation. J’espère qu’il sera rapide et que je pourrai atteindre le rythme du foot européen et du Real. J’espère qu’on pourra vivre une longue histoire avec beaucoup de matchs comme le dernier, qui a été incroyable.

On sent que vous avez très envie d’exploser, et que vous êtes conscient qu’il vous manque encore un peu pour être à votre meilleur niveau.

Je sais très bien que ma meilleure version n’est pas encore arrivée. J’ai eu un très bon moment à River qui m’a mené ici, mais je n’ai pas atteint mon plafond. Je ne vais pas me contenter de ce que j’ai fait. Je vais continuer à travailler et à progresser pour être au plus haut niveau. C’est mon objectif : rester longtemps tout en haut, dans le plus grand club du monde, le Real Madrid. À 18 ans, pouvoir être ici, je veux que ça dure longtemps et atteindre ma meilleure version.

Entre Mbappé et Julian Alvarez, qui choisissez-vous ?

Ouh, cette question… Les deux sont dans un moment incroyable. Julian est pour moi l’un des meilleurs joueurs du monde, sans aucun doute. Il l’a montré au Mondial, très jeune, en entrant comme remplaçant et en gagnant sa place avec des buts. En plus de son jeu et de son intelligence, il donne beaucoup au collectif, et ça compte énormément. Et Kylian est un buteur né. Si ce n’est pas le meilleur joueur du monde, c’est le deuxième. Ce sont deux des meilleurs joueurs du monde. J’ai la chance de jouer avec les deux et chacun a sa propre qualité. Je choisis les deux.

Dans le vestiaire, il y a eu les affaires Valverde et Vinicius… Comment avez-vous vécu ces moments et comment avez-vous vu le coach gérer ça ?

Quand ça lui arrive pendant le match, ce n’était pas la bonne manière. Ensuite, il a demandé pardon à Xabi, il nous a demandé pardon dans le vestiaire. À l’équipe, en réalité, car on est tous unis. Vinicius est une personne incroyable, beaucoup critiquée pour sa personnalité, mais dans le vestiaire il met une bonne ambiance. Évidemment, il se fâche comme tout le monde. Sa réaction n’a pas été la bonne, mais il l’a reconnu immédiatement. Il sait qu’il est très important pour l’équipe et c’est un des capitaines. Il s’est excusé, et c’est fini. Ce sont des choses du football.

Avez-vous déjà vu un gardien meilleur que Courtois ?

Il est impressionnant. Le match contre Liverpool s’est mal terminé (défaite 1-0) mais il s’est encore illustré, comme toujours. C’est le gardien du meilleur club du monde et il répond comme tel. C’est quelqu’un qui apporte énormément et un gardien qui restera dans l’histoire du football, par son travail et sa passion. C’est incroyable.

Si vous n’aviez pas été footballeur…

Je me serais consacré à la musique. J’adore ça et ça me fait beaucoup de bien. Ça me connecte avec moi, avec mes amis… C’est un plaisir.

On dit que vous jouiez très bien au tennis. Jusqu’à 10 ans, vous étiez doué.

Ça fait longtemps maintenant, mais quand j’étais enfant, en plus du foot, je jouais au tennis. C’est un sport magnifique que j’ai beaucoup aimé, jusqu’à ce que je parte à River, à Buenos Aires. Je continue à le suivre, même si je ne peux plus jouer.

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