Jean-Louis Leca : «Que les hommes soient en ligne avec le projet, pleinement épanouis, qu’ils arrivent avec le sourire à la Gaillette» | OneFootball

Le mercato estival 2025 est terminé et la direction du Racing Club de Lens peut enfin souffler. Fraîchement nommés fin mai, Jean-Louis Leca et Benjamin Parrot ont travaillé hâtivement pour construire le RC Lens 2025-2026, avec notamment la volonté de reconstruire le secteur offensif.

Le club du Pas-de-Calais a terminé la saison 2024-2025 avec Jeremy Agbonifo, Goduine Koyalipou, M’Bala Nzola, Wesley Saïd, Martin Satriano, Florian Sotoca et Anass Zaroury pour animer son secteur offensif, sans compter Rémy Labeau-Lascary, blessé depuis décembre. De cette liste, il ne reste plus que Saïd et Sotoca dans l’effectif 2025-2026.

La première décision des dirigeants a été de rapatrier Morgan Guilavogui, qui était en prêt à Sankt Pauli et que le club allemand souhaitait conserver. Toutefois, face à la saison de l’attaquant en Allemagne, les Lensois ont préféré activer la clause de rachat. « Morgan est un garçon extraordinaire, respectueux, qui a nos valeurs, qui est un travailleur, qui a une éducation exemplaire. Le laisser partir (Ndlr. à Sankt Pauli) pour le montant qui était fixé (Ndlr. 4 millions d’euros), c’était hors de question. S’il ne revenait pas, on allait chercher un offensif et pour 4 millions d’euros, on n’aurait pas eu des opportunités pour le remplacer rapidement. Un mec qui a joué l’année dernière en Allemagne, qui a fait 6 buts et 5 ou 6 passes décisives, on ne l’aurait jamais eu pour moins de 5 millions d’euros. En Bundesliga, ça vaut de suite 8 ou 10 millions. On avait une option de contre-levée qui ne nous coûtait pas grand-chose, et on l’a gardé. Et puis après, il arrive des offres qui sont irrésistibles parce qu’il y a un aspect économique, comme pour Frankowski l’an passé : ce sont des choses qui sont hors marché. L’offre pour Morgan, qui n’en était pas réellement une, ne s’est pas concrétisée », explique Jean-Louis Leca dans La Voix des Sports.

Ensuite, le RC Lens a prêté ses offensifs – Agbonifo, Koyalipou, Satriano et Zaroury –, autant de places libérées qui ont permis de recruter Florian Thauvin, Odsonne Édouard et Abdallah Sima. « Odsonne n’est peut-être pas encore prêt à démarrer un match. Mais aujourd’hui, quand on a plus de 100 matchs de Premier League, ça veut dire qu’il y a une très grosse expérience du haut niveau. On espère qu’il va nous apporter le côté finisseur qui nous fait un peu défaut depuis deux ans, depuis que Loïs Openda est parti. Mais avant de mettre le focus sur lui, le plus important, c’est que les hommes soient en ligne avec le projet, pleinement épanouis. Et s’ils arrivent avec le sourire à la Gaillette et qu’ils créent une relation assez forte humainement, on voit que les années où on a réussi à créer d’abord une équipe de potes, le club en est sorti grandi. C’est un nouveau départ pour tout l’aspect offensif : Thauvin, Édouard, Sima, Guilavogui, Saïd, et le petit Fofana aussi. Si l’année dernière on avait été un peu plus efficaces ou si on avait eu un joueur qui mettait 10 buts, on aurait pu accrocher une Conférence League. L’idée a donc été de réfléchir en termes de buts ou de passes décisives : Morgan, c’est x, Floto (Ndlr. Thauvin), c’est x, Odsonne, c’est x, Wesley, c’est x… On a essayé de raisonner ainsi. Quand on voit Abdallah (Ndlr. Sima) qui a inscrit 13 buts toutes compétitions confondues l’an dernier, Morgan qui en a mis 6, Flo Thauvin qui en a fait 10, on se dit qu’on aurait aimé les avoir avec nous l’année dernière. Avec eux, on aurait fini dans le top 6 », commente le directeur sportif.

Satriano, pas numéro 1

Cependant, un dossier a traîné en longueur : celui du numéro 9. Un poste qui était pourtant destiné à Martin Satriano, de retour de blessure. « Quand on regarde l’effectif, il y a une hiérarchie à n’importe quel poste, et il faut que nos plus gros solaires soient numéro 1 dans la hiérarchie. Ce n’était pas la vision du coach, ni la mienne, même si Martin est un bon attaquant, qu’il soit notre n°1. À Lens, on ne peut pas se permettre d’avoir un joueur qui n’est pas numéro 1 au poste avec ce salaire-là », répond Jean-Louis à propos du départ de l’Uruguayen.

Puis, c’est Odsonne Édouard qui est revenu en haut de la liste. « Odsonne était dans notre short-list, mais en début de mercato, le prix demandé ne nous semblait pas cohérent. Et puis, quand le dossier Sinayoko s’est éteint, il a fallu être stratégiques pour attaquer au bon moment et ne pas surpayer le dossier Édouard. Ensuite, on a eu la chance que ça se fasse assez rapidement, car on était aussi pressés par le temps », détaille l’ancien gardien de but.