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·27 juillet 2025

John Textor (OL) : "Je suis parti volontairement parce que j'ai compris que c'était moi le problème"

Image de l'article :John Textor (OL) : "Je suis parti volontairement parce que j'ai compris que c'était moi le problème"

Alors que Crystal Palace a fait appel pour tenter de disqualifier l’OL de la Ligue Europa, John Textor s’est exprimé depuis le Brésil. L’Américain veut racheter Botafogo et le sortir d’Eagle Football, affirmant que le club brésilien finance les pertes de Lyon.

Mis sur la touche à Lyon, John Textor n’en a pas terminé avec la lumière. Du Brésil, le fondateur d’Eagle Football veut rassurer, clarifier — ou tout simplement reprendre la main. Quelques heures après le match nul entre Botafogo et Corinthians (1-1), John Textor s’est longuement exprimé face aux médias brésiliens. Comme souvent, le désormais ex-président de l’Olympique Lyonnais a multiplié les déclarations fortes. Il a surtout confirmé son intention de racheter personnellement Botafogo pour l’extraire d’Eagle Football, la société qu’il a fondée mais que le fonds Ares semble aujourd’hui contrôler de fait. "Je veux racheter Botafogo et le retirer à Eagle, a-t-il déclaré. Je continuerai à détenir Eagle, mais je pense qu’il serait préférable que Botafogo soit séparé."


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L’Américain justifie cette volonté par le déséquilibre qu’il observe entre les finances du club brésilien et celles des entités européennes du groupe, Lyon en tête. Selon lui, ce serait même Botafogo qui aurait permis de maintenir l’OL à flot ces dernières années. "Botafogo génère des revenus importants et finance plusieurs opérations déficitaires de Lyon. Plusieurs articles que vous lisez en France affirmant que Lyon a financé les titres de Botafogo sont faux. Botafogo finance l’Europe, et non l’inverse." Ce n’est pas la première fois que John Textor s’en prend à la DNCG. Déjà très critique après la relégation administrative de l’OL — annulée en appel —, il a une nouvelle fois dénoncé une gouvernance arbitraire du football français. "La DNCG, c’est une seule personne avec beaucoup trop de pouvoir. Il n’y a pas de règles tranchées, tout est très arbitraire."

Textor se projette au Brésil

Il a aussi reconnu avoir commis des erreurs dans sa gestion de l’OL, expliquant son retrait de la présidence au profit de Michele Kang par une volonté de ne pas faire obstacle au club. Une décision qu’il présente comme stratégique, presque sacrificielle. "Je suis parti volontairement parce que j’ai compris que c’était moi le problème. Mon ego et mes positions importaient peu. Je voulais que Michele gagne le procès." En toile de fond, c’est également un conflit d’influence qui se joue avec Ares, actionnaire majeur du groupe Eagle. Selon la presse brésilienne, ce dernier aurait tenté de pousser Textor vers la sortie, y compris à Botafogo. Ce que l’intéressé dément, tout en insistant sur sa légitimité. "Je suis l’actionnaire majoritaire d’Eagle. Ares est un investisseur, mais il ne peut pas me retirer."

Entre deux piques, John Textor a surtout voulu rassurer les supporters brésiliens. Botafogo, selon lui, reste stable et bien géré. L’homme d’affaires se voit désormais davantage au Brésil qu’en Europe, là où il estime être mieux compris. "À Botafogo, nous sommes stables. Nous avons connu notre meilleure année depuis 120 ans. Michele peut rester en France, et moi au Brésil. Nous sommes une famille. Je n’ai pas peur." Il l’assure, le possible rachat du club est une discussion « familiale », loin d’un bras de fer ou d’une rupture. Mais difficile de ne pas y voir une nouvelle étape dans le lent démembrement d’Eagle Football, dont la promesse initiale — une synergie transnationale entre clubs — semble de plus en plus fragilisée.

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