Joseph Oughourlian justifie les ventes et alerte sur la « paupérisation » du foot français | OneFootball

Neil El Aynaoui et Andy Diouf cet été. Brice Samba, Kevin Danso ou encore Przemyslaw Frankowski l’hiver dernier. Le RC Lens a vu la valeur marchande de son équipe chuter drastiquement après le départ de plusieurs joueurs clés. Le président Joseph Oughourlian explique les raisons de ces opérations, jugées nécessaires pour la survie du club.

Au micro de RMC dans l’After foot, le propriétaire des Sang et Or s’est exprimé sur les derniers mercatos et les nombreuses ventes actées. Il confirme une nouvelle fois que c’est la situation économique de l’ensemble du football français qui oblige les clubs à anticiper la faiblesse des revenus liés aux droits TV.

« J’estime que mon manque à gagner sur les droits domestiques est de l’ordre de 20 à 25 millions ou 30 millions de droits domestiques. Ça, il faut bien que je le compense d’une manière ou d’une autre. Je ne peux pas augmenter le prix de mes tickets. Je ne peux pas demander à mes sponsors de monter leur sponsoring de 50 %. La seule chose que je peux faire, c’est vendre des joueurs. C’est une évidence. Soit on est très bon et on arrive à chaque fois qu’on vend des quantités importantes de joueurs au prix important, ce qui veut dire qu’on vend sans doute nos meilleurs joueurs, soit on arrive à les remplacer relativement rapidement. Et auquel cas, c’est bien, mais on n’a pas le droit à l’erreur. Soit ce phénomène de paupérisation va se continuer, va se propager dans le football français. »

«Un bilan avec des fonds propres solides»

Si Joseph Oughourlian répète que le RC Lens n’est pas à vendre dans l’immédiat, il ne cache pas ses inquiétudes. « Je ne veux pas me retrouver dans une situation où je suis un vendeur forcé. L’an dernier, le Racing Club a fait, la saison dernière, je dois dire, à l’arrache, on a fait un léger profit. Cette année, on va encore faire un profit avec les ventes de joueurs. Pour moi, c’est important. C’est important de faire en sorte que j’ai un bilan avec des fonds propres solides, j’ai un compte de résultats où je ne fais pas des pertes et on n’est pas obligé de remettre à tire-larigot. Vous savez, il n’y a pas de miracle. Tant que le football français est dans cette situation, il n’y aura pas de gens qui se presseront au portillon pour acheter des clubs, les seuls achats de clubs que vous verrez, c’est des achats à des prix au rabais. Vous ne verrez pas de grandes transactions. »