Le Journal du Real
·25 avril 2025
Jude Bellingham, le poumon d’une attaque en manque de souffle

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·25 avril 2025
Depuis sa première foulée à Chamartín, Jude Bellingham est devenu la courroie indispensable entre un entrejeu souvent débordé et une ligne offensive en quête d’étincelles. Si le Bernabéu garde encore en mémoire ses buts de faux neuf la saison passée, c’est aujourd’hui dans un rôle hybride – meneur-piston-secours d’attaque – que l’Anglais incendie les gazons… avant de finir exténué, parfois frustré, trop loin du but adverse.
Lorsque Carlo Ancelotti demande de la verticalité, Bellingham répond par des sprints qui brisent les lignes. Pressing haut pour récupérer, conduite tranchante pour casser le premier rideau, déviation vers les ailiers : son activité est la première arme d’un Real qui manque encore de mécanismes offensifs huilés. Face à Arsenal, il a terminé meilleur récupérateur madrilène et deuxième passeur clé, chiffres qui masquent pourtant une statistique plus parlante : zéro ballon reçu dans la surface durant toute la première heure.
Car c’est là que le bât blesse : trop souvent, Bellingham doit dribbler à quarante mètres du but, faute d’appuis rapprochés. Il aspire le ballon depuis Rüdiger, fixe le premier milieu anglais, efface le second… puis découvre un désert entre lui et les attaquants. À vouloir être à la fois créateur et finisseur, l’ancien de Birmingham se voit contraint de lancer l’action et de surgir à la conclusion ; un paradoxe physique même pour un athlète de 21 ans.
Les images du quart de finale retour sont parlantes : gestes d’humeur quand Vinícius reste collé à la ligne, bras levés quand Rodrygo choisit la percussion solo, soupir après un une-deux que Mbappé ne déclenche pas. Bellingham n’est pas agacé par ses coéquipiers, mais par la distance qui le sépare de la zone du danger. Résultat : de ses 8 dribbles réussis contre les Gunners, un seul s’est produit dans les trente derniers mètres.
Le staff le sait : pour ré-oxygéner une attaque qui piétine (trois buts lors des quatre derniers matches), il faut rapprocher Jude du but. Plusieurs pistes sont sur la table :
Chaque option ramène la même exigence : soulager Jude de la première relance pour qu’il retrouve la zone où il fait mal, celle des dix-huit derniers mètres.
Sans un Bellingham décisif près du but, le Real perd sa boussole. Courtois, Modrić ou Valverde peuvent colmater des brèches, ils ne donneront pas l’étincelle finale. Or, la saison entre dans son money time : finale de Copa del Rey et le sprint final de La Liga. Le poumon anglais ne demande qu’à insuffler la dernière bouffée… à condition qu’on l’installe là où l’oxygène se transforme en buts.
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