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·13 avril 2024

La déroute de trop contre le LOSC

Image de l'article :La déroute de trop contre le LOSC

Plus le droit à l’erreur. C’était le leitmotiv pour le MHSC avant d’entamer les trois dernières journées de D1 Arkema, dans le feu d’une bataille intense pour la 4ème place avec les rivaux Reims et Fleury. Opposées ce samedi à Lille, avant-dernier au classement avec un pied à l’étage inférieur, les joueuses de Yannick Chandioux se devaient de prendre les trois points pour rester dans la course. Mais à l’issue d’une nouvelle prestation inquiétante, exacerbée par deux expulsions (dont celle de la capitaine Marion Torrent) en seconde période, le MHSC a concédé ce qui ressemble fort à la défaite de trop (1-2), finissant définitivement de ranger cette saison au rang des pires de l’histoire pour la section féminine pailladine…

Montpellier débute bien, se procurant deux occasions intéressantes dans les dix premières minutes grâce à Nérilia Mondésir (4′), puis Léa Khelifi (10′), mais la gardienne adverse Elisa Launay répond présent et s’interpose sur ces deux frappes. Rapidement, des Lilloises bien en place défensivement et plus présentes dans les duels commencent à s’accaparer le ballon au détriment du MHSC. Cette nouvelle donne est si prononcée qu’à la pause, c’est bien le LOSC qui domine assez largement au chapitre de la possession de balle (42%-58% en leur faveur).


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Pour autant, les Nordistes peinent à transformer cette domination en occasions dangereuses. L’attaquante de pointe Anaïs Ribeyra prend bien sa chance deux fois (14′, 25′) mais ses tentatives manquent de puissance et terminent captées par Cosette Morché. L’Américaine, partie pour être titulaire jusqu’à la fin de la saison en l’absence de Marie Petiteau (main fracturée), est d’ailleurs plutôt rassurante sur sa ligne, ainsi que dans ses sorties devant les attaquantes pour stopper les balles de contre.

La mi-temps se termine sur un rythme extrêmement haché, les contacts rugueux laissant pas mal de joueuses au sol. Manquant terriblement de justesse sur ses attaques placées, Montpellier ne rassure pas, mais va bientôt bénéficier d’un coup de pouce inattendu. Une relance nonchalante de la portière lilloise vers sa milieu Julie Pian permet à Marion Torrent, toujours volontaire au pressing, de surgir dans le dos de cette dernière pour récupérer le ballon à l’entrée de la surface. Partant seule au but, la capitaine pailladine trompe Launay et permet aux siennes de basculer en tête (1-0, 45’+3′).

Le contenu n’est toutefois pas satisfaisant et Yannick Chandioux le sait. Au retour des vestiaires, il opère deux changements : les attaquantes Gejl et Robert sortent au profit de l’avant-centre Nina Ngueleu et de la milieu Cyrielle Blanc. De quoi mettre le MHSC définitivement sur de bons rails ?

Et bien non. À vrai dire, les choses vont rapidement prendre la pire tournure possible pour les locales. Dans un premier temps, Lille égalise sur un coup-franc indirect, par l’intermédiaire d’une Marjorie Boilesen laissée trop seule dans la zone de vérité (1-1, 51′). Un premier coup dur qui donne le ton d’une deuxième acte cauchemardesque.

En effet, quelques minutes plus tard, une échauffourée éclate au milieu du terrain avec au centre de l’attention, Marion Torrent et Naomie Bamenga. Si la Lilloise écope d’un jaune, Torrent, elle, est exclue directement par Mme Rochebilière (56′) ! Énervée comme rarement, la capitaine du MHSC doit même être retenue par ses coéquipières alors qu’elle se dirige à nouveau vers l’arbitre. Finalement sortie sans autres heurts, elle est bientôt rejointe par sa partenaire Océane Deslandes, coupable de son côté d’avoir ceinturé et jeté au sol une Lilloise alors qu’elle se trouvait en position de dernière défenseuse (61′). En à peine cinq minutes, Montpellier cumule deux cartons rouges et se retrouve réduit à 9 !

Le LOSC, obligé d’obtenir un résultat pour conserver une chance de maintien dans l’élite, a alors toutes les cartes en mains pour prendre définitivement le contrôle du match. Mais les choses ne prennent pas vraiment cette tournure. Contraintes par l’infériorité numérique à jouer leur coup en contre, les Montpelliéraines se montrent plus tranchantes et désinhibées, probablement aussi délestées d’une certaine pression par ce scénario qui semble les condamner d’avance. Mues par l’énergie du désespoir, mais aussi par le volontarisme de certaines titulaires (Lakrar, Louis) et la fraîcheur des entrantes (Ngueleu, Gordon, Levasseur), les Héraultaises s’accrochent, et la balance des occasions s’en retrouve remarquablement équilibrée.

Toujours capable de partir rapidement dans le dos des défenses adverses, Nérilia Mondésir est logiquement très recherchée. Bénéficiant d’une bonne remise de Léa Khelifi, elle tente de s’élancer vers le but mais Kedie Johnson l’arrête d’un tacle autoritaire (68′). Juste après, l’Haïtienne est toute proche de reprendre un très bon centre à ras de terre de Ngueleu, qui lui file sous le nez (69′). Lille réplique à l’opposée, mais Cosette Morché se couche pour arrêter le tir de la buteuse Marjorie Boilesen (70′).

Toujours aussi débridé, le rythme de la rencontre continue de nous emmener d’un but à l’autre, aucune des deux équipes n’ayant intérêt à jouer la montre. Ribeyra se crée une nouvelle occasion, mais la tête de l’avant-centre lilloise passe au-dessus du cadre (75′). Puis c’est au MHSC de ramener le danger, d’abord via un bon raid de Sh’nia Gordon et Nina Ngueleu, dont la frappe trop molle est captée par Launay (82′). Les deux joueuses sont ensuite impliquées sur une autre offensive assez brouillonne, qui se termine néanmoins par l’obtention d’un très bon coup-franc à l’entrée de la surface. Problème, les tireuses habituelles (Deslandes et Robert) ne sont plus sur la pelouse. C’est donc Nérilia Mondésir qui s’y colle, mais sa tentative est repoussée par une joueuse des Dogues (84′). Derrière, Morché maintient Montpellier en vie en parant une frappe à bout portant d’Anaïs Ribeyra (86′).

Le MHSC grille sa dernière cartouche juste avant le début du temps additionnel. Un nouveau bon service de Ngueleu arrive dans les pieds de Gordon, esseulée à l’entrée de la surface. L’entrante enchaîne vite, trop vite et son tir précipité passe à côté du poteau (89′). Dès lors, les joueuses de Rachel Saïdi, plus fraîches dans cette fin de match, peuvent finir de prendre l’ascendant. Lorena Azzaro loupe d’abord le cadre (90’+2′), avant une ultime attaque où Naomie Bamenga met de nouveau Morché à contribution. L’Américaine repousse le ballon, qui finit par revenir dans les pieds lillois jusqu’à Julie Pian, dont la frappe vient enfin délivrer les siennes (1-2, 90’+5′). Les Pailladines plient, K.O, dans les derniers instants du match.

Si l’heure du bilan n’est pas encore arrivée, il semble bien que ce résultat vienne sonner le glas des ambitions de playoffs pour Montpellier. Reléguées à 5 points de Reims avec encore deux rencontres à jouer, les Pailladines sont non seulement contraintes de faire carton plein d’ici la 22ème journée, ce qui paraît difficile à espérer à ce stade, mais doivent également miser sur deux contre-performances de leurs rivales champenoises. Possible, donc, mais très très improbable. Le SDR, qui finira sa saison contre Dijon et le PSG, saura probablement faire le job. Et n’oublions pas non plus Fleury, opposé ce dimanche à la lanterne rouge bordelaise, qui peut aussi distancer le MHSC pour se maintenir dans la course.

Les Floriacumoises seront justement les ultimes adversaires de Montpellier le 8 mai prochain, mais d’ici là, c’est l’AS Saint-Étienne qui se présentera à Grammont dans une semaine et demi (mercredi 24/04, 18h30) pour le dernier match à domicile de cet exercice 2023/24 à oublier. Une rencontre non dénuée d’enjeu car les Stéphanoises, qui réalisent une saison remarquablement aboutie pour un promu, ont encore une chance réelle de doubler le MHSC au classement. Il faudra donc enrayer cette mauvaise dynamique, au risque de se retrouver exclu du top-6 pour la première fois depuis la fatidique campagne 2020/21…

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