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·18 septembre 2025
La double vie méconnue de Jean-Michel Larqué

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À seulement 24 ans, Jean-Michel Larqué cumulait les rôles : capitaine de l’ASSE et entraîneur d’un petit club de la région stéphanoise, L’Étrat. Un "dépannage" improvisé devenu une véritable aventure humaine et sportive. Le Progrès lui accorde un article. Extraits.
En 1971, Jean-Michel Larqué est déjà l’un des piliers de l’AS Saint-Étienne, club phare du football français. Pourtant, cette même année, le milieu de terrain accepte de devenir, en parallèle, l’entraîneur de L’Étrat, petit club amateur de la banlieue stéphanoise. À l’origine de cette histoire atypique ? Un concours de circonstances inattendu. « Le club venait de perdre son entraîneur, Manuel Fernandez, et un ami m’a demandé de dépanner. Le dépannage a duré sept ans ! », confie Larqué dans Le Progrès.
Malgré son emploi du temps chargé avec les Verts, Larqué s’organise pour entraîner deux fois par semaine, et coacher les dimanches, lorsque l’ASSE ne joue pas.
« Comme on jouait souvent le samedi soir, j’étais présent sur le banc 80 % du temps. Sinon, c’était Bernard Champion qui prenait le relais. »
Si cette expérience s’est prolongée, c’est avant tout parce que l’ancien capitaine stéphanois y trouvait une forme de liberté et de camaraderie. « Certains joueurs étaient plus âgés que moi. On s’amusait. On avait un président d’honneur, Jacques Didier, qui était aux petits soins. »
Mais au-delà de la bonne ambiance, L’Étrat a aussi connu des succès notables : deux montées de division et trois victoires en Coupe de la Loire (1973, 1974 et 1976). Des performances modestes à l’échelle nationale, mais exceptionnelles pour ce club régional. « Je ne me rendais pas compte de l’impact que ça avait pour le club. »
Un regard lucide sur le football amateur d’hier et d’aujourd’hui, teinté d’une pointe de nostalgie. « Aujourd’hui, on a parfois perdu l’essentiel dans le monde amateur : le goût de l’amusement. »
Présent lors des festivités du centenaire du club, ce samedi, Larqué se réjouit de retrouver ses anciens coéquipiers et de raviver ces souvenirs. « On se rappellera avec nostalgie quand on était heureux de se retrouver dans le vestiaire et de partager les repas d’après-match. »
Source : Le Progrès