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·25 juillet 2025

La guerre continue, beIN Sports fracasse la LFP

Image de l'article :La guerre continue, beIN Sports fracasse la LFP

Yousef al-Obaidly, représentant de beIN Sports, n'a pas manqué d'envoyer une lettre incendiaire à Nicolas de Tavernost, le directeur général de LFP Media. La guerre est plus que jamais lancée entre la Ligue et le média qatari. En point d'orgue des tensions : les contraintes liées à l'affiche du samedi après-midi.

Le ton monte inexorablement entre beIN Sports et la LFP. Alors qu'on apprenait hier que la guerre était lancée en coulisses, celle-ci a été rendue publique ce vendredi par Yousef al-Obaidly, responsable du média qatari. Dans une lettre adressée à Nicolas de Tavernost, et qu'a pu se procurer L'Equipe, il se plaint des conditions de diffusion du match du samedi après-midi, qui coûte 78,5 millions d'euros par an à la chaîne.


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De nombreuses contraintes pèsent sur la programmation de cette affiche. Tout d'abord, beIN Sports ne peut pas diffuser plus de huit fois la même équipe dans la saison, ni même programmer deux fois de suite le même club. En d'autres termes, il est obligé de reverser à 26 reprises au diffuseur principal les affiches du PSG et de l'OM. LFP Media, de son côté, reste ferme, et n'a pas l'intention de revoir les conditions du contrat. De quoi rendre fou furieux beIN. Une lettre très tranchante.

Le coup de gueule XXL de beIN Sports contre la LFP

"Je dois dire que nous avons trouvé votre lettre déconnectée de la réalité de la situation actuelle. Alors que LFP Media fait la leçon à beIN Sports sur le respect contractuel, nous trouvons curieux que de nombreux autres diffuseurs, ces dernières années, aient été autorisés à réécrire, annuler ou abandonner leurs engagements contractuels - ce qui a gravement nui à la valeur du football français.

Pendant ce temps, beIN Sports a été le seul diffuseur à rester fidèle à la LFP - et pourtant, nous sommes toujours traités comme une sorte de banque à la demande de LFP Media, et pire encore, comme des citoyens de troisième classe.

Tout ce que beIN Sports demande, fondamentalement, c'est un traitement équitable - pas de nouveaux droits majeurs, pas de renégociation de contrat - simplement un traitement juste, à la hauteur de l'investissement exceptionnel que nous faisons actuellement (et depuis près de vingt ans) dans la Ligue 1, la Ligue 2 et les droits internationaux du football français.

Nous demandons simplement que les contraintes de choix de match et de programmation soient levées. Ces restrictions injustifiées et disproportionnées n'ont plus lieu d'être, compte tenu de la résiliation anticipée de l'accord entre LFP Media et DAZN.

Il est également curieux que la LFP et LFP Media cherchent maintenant à imposer une discussion de "bonne volonté" concernant la recherche de nouveaux revenus de sponsoring (les marques qatariennes sont censées verser 20 millions d'euros annuels de sponsoring). beIN Sports a été continuellement la cible de protestations dans les stades, dans les médias et à travers tout le pays pour avoir simplement suggéré un tel sponsoring, ainsi que pour notre investissement dans la Ligue 2.

Ni la LFP ni LFP Media n'ont défendu leur diffuseur ni notre personnel face à cette situation. Et il est profondément ironique que la LFP et LFP Media donnent des leçons sur l'application "scrupuleuse" des contrats, alors qu'il n'existe même pas de contrat de sponsoring en place.

La grande ironie, c'est que la valeur du football français s'est effondrée ces dernières années, en grande partie parce que la LFP et LFP Media n'ont pas su préserver leurs relations les plus précieuses - celles avec les diffuseurs, et en particulier le partenariat stable entre beIN Sports et Canal+, qui a si bien servi le football français pendant près d'une décennie.

Et nous en sommes là, à devoir échanger des lettres concernant le choix d'un seul match de Ligue 1, alors même que beIN Sports paie 78,5 millions d'euros pour ce match - malgré l'absence totale de marché - et que ces millions constituent la seule source de revenus domestiques garantie pour la Ligue 1.

Nous suggérons que LFP Media serait bien avisé de tirer des leçons des erreurs répétées du passé ; à savoir, préserver la seule relation de diffusion et la seule source de revenus garantie qui lui reste, et construire un partenariat pour l'avenir (...) Nous espérons que LFP Media reviendra rapidement à la réalité et reconsidérera sa position incompréhensible et injustifiée, avant de mettre en péril encore une fois - et cette fois-ci de manière définitive - sa dernière relation de diffusion domestique."

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