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·17 septembre 2025
La pression, les objectifs et ses modèles : Chevalier dit tout

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·17 septembre 2025
Lucas Chevalier, gardien de 23 ans de l’Equipe de France arrivé au Paris Saint-Germain cet été en provenance de Lille, s’est confié au cours d’une interview accordée à beIN SPORTS. Il a notamment évoqué son adaptation à Paris, le directeur football Luis Campos, le coach Luis Enrique et ses objectifs à Paris.
Quel ressenti lors de la première entrée dans ce vestiaire ?
C’est une fierté. Après, quand on est joueur, on est là pour un match et on met cela de côté.
Comment vous vous sentez dans ce nouvel environnement ?
C’est très nouveau pour moi. J’ai fait toute ma formation à Lille, en passant par Valenciennes en Ligue 2. J’étais aussi un peu dans un confort, avec ma famille et mes habitudes. Donc c’était le chemin logique pour moi de venir dans un club comme Paris.
Au PSG, tout est plus grand. Le moindre détail est fait pour que l’on se sente bien, et qu’on puisse être sur le terrain le plus performant possible. On va chercher dans les petits détails. On peut se dire que ce n’est rien. Mais sur l’ensemble d’une saison, à la fin quand on veut gagner des trophées, ça joue beaucoup.
La pression glisse sur vous ?
Non, elle ne glisse pas (sourire). Elle est là. Après, il y a tout ce qu’il y a autour. Mais je pense que mes proches ont été plus impactés par ça, car eux ne sont pas acteurs. Ils regardent, ils ne peuvent pas maîtriser. Moi, je suis dans une posture où je joue, je dois être bon, j’ai été recruté pour ça.
Je ne vais pas commencer à me trouver des excuses, à parler de pression. On m’a recruté pour ça. J’essaye de jouer comme si j’étais avec les copains, même si parfois ce n’est pas évident car on reste des humains (sourire). Mais j’ai cette philosophie d’être le plus naturel possible.
Quelle importance de Luis Campos pour votre venue au PSG ?
C’est toujours plus facile de connaître des gens au club où l’on va signer. Il connaît mes agents et ma famille. Directement, il y avait déjà eu de l’affection et de l’intérêt pour moi quand j’étais jeune à Lille, même s’il y avait des joueurs plus importants. C’est surtout important quand on arrive dans un club comme cela d’avoir une aide. Il a facilité mon intégration. Cela a l’air très facile, naturel. Il a été très important. Et je suis content que l’histoire se passe comme ça.
Luis Enrique, que demande-t-il ?
Luis Enrique veut m’utiliser dans le jeu, un vrai 11e joueur, dans la gestion des espaces entre mes coéquipiers et moi, dans la gestion de la profondeur. J’essaie d’être au contact, d’être disponible, j’essaie d’assurer une continuité à la sortie de balle. C’est un rôle que j’aurai toute la saison et qui sera plus ou moins difficile selon nos adversaires.
Changement de dimension en Ligue des Champions ?
À Lille, nous étions outsiders, la posture est différente. A tous les matchs, nous n’avions rien à perdre. Si on ne gagnait pas, les gens étaient moins exigeants. À Paris, nous sommes champions de France et d’Europe, il y a forcément beaucoup plus d’attentes. Cela fait partie de l’évolution, je vais devoir amener au PSG un retour sur leur investissement (rires).
C’est normal, c’est le football et je suis venu pour ça. J’ai gagné un titre au premier match. Je veux continuer, performer. Les médias seront plus élogieux ou moins élogieux en fonction des performances. Il faut l’accepter. Je suis très fier de défendre ces couleurs. On verra au fur à mesure de la saison comment cela se passe.
Un modèle dans le football ?
Oui, après je suis passé par plusieurs étapes. J’ai grandi à l’époque où c’était Hugo Lloris qui faisait Nice, Lyon, c’était l’étoile montante en France. Je regardais. Il était très félin, acrobatique. J’aimais bien, j’avais un peu plus ce style.
Mais au fur et à mesure, il y a eu Neuer, qui a changé le poste. On voit beaucoup moins de Lloris. J’ai vu Sommer, De Gea, Maignan. Je me suis entraîné avec lui. Ce qui est bien, c’est que les gardiens qui m’inspirent sont différents.
Quels sont vos axes de progression ?
Ce que les gens ne voient pas à la caméra (sourire). C’est un placement sur un centre pour mieux intervenir, le jeu de position pour faire la différence à la fin. A ce niveau, on va chercher les petits détails. Si un jour j’arrête tout, c’est qu’il n’y aura plus rien à faire (rires).
Boxer du poing plutôt que de capter lors des sorties aériennes ?
Je préfère capter la balle, mais il faut se rendre à l’évidence que c’est de plus en plus compliqué de capter la balle aujourd’hui.
Que vous souhaitez cette année ?
Je me souhaite de me rendre fier, rendre fier mes proches, les supporters et petit à petit remplir l’armoire à trophée.