L’amour du maillot italien de Gianluca Mancini : « Pour sortir il aurait fallu qu’on me coupe une jambe » | OneFootball

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Après la victoire 2–0 de l’Italie à Chisinau, Gianluca Mancini a livré une analyse lucide d’un match longtemps verrouillé. Le défenseur italien a expliqué que l’équipe savait exactement à quoi s’attendre à la Rai

« Nous savions très bien quel type de match ce serait. On savait qu’on allait trouver une équipe qui resterait derrière, fermée, et que trouver des espaces ne serait pas facile. À mon avis, nous avons fait une première mi-temps où nous avons été présents, nous avons peut-être concédé un contre dangereux où ils auraient pu faire quelque chose de plus, mais nous n’avons pas été bons pour la débloquer. Et ces matchs-là, quand tu ne les débloques pas tout de suite, plus le temps passe et plus ça devient difficile. »

L’Italie a pourtant eu des occasions, mais le manque de lucidité dans les derniers gestes les a pénalisés.

« Nos occasions, nous les avons eues. Ensuite, c’est clair que nous savions avoir plus de qualité, donc il fallait parfois un peu plus de calme, comprendre les espaces et faire la bonne passe. Moi aussi, deux ou trois fois, j’ai raté des passes vers les attaquants, mais c’est dû au fait que les minutes passent et que tout devient plus compliqué. Mais au final, nous l’avons débloquée, et à trois minutes de la fin nous avons marqué le deuxième but. Si nous l’avions débloquée avant, je suis convaincu qu’on aurait pu marquer plus de buts. »

Interrogé sur sa performance personnelle, jugée comme la meilleure côté italien, Mancini a révélé avoir joué diminué dès le début.

« Au début du match, j’ai pris un coup à la jambe, que je me suis traîné jusqu’à la fin. Mais ce maillot est magnifique, et pour sortir il aurait fallu qu’on me coupe une jambe. Je suis resté dans le match, en essayant de rester concentré jusqu’au bout, malgré la douleur. Et ça s’est bien passé. »

Le défenseur a aussi salué l’importance du groupe et l’impact des entrants, à l’image de Di Marco et Politano, passeurs décisifs.

« Aujourd’hui, nous avons changé énormément de joueurs, le coach a donné de l’espace à nous et à d’autres. Je pense que tout le monde s’est présenté de la meilleure manière possible. C’est la base pour construire quelque chose : avoir un groupe fort et uni pour arriver à de grands succès. Même dans les difficultés, nous ne nous sommes pas dispersés, nous sommes restés sereins et concentrés pour débloquer le match. »

Concernant les sifflets et insultes venant des tribunes de Chisinau, Mancini a été clair.

« Ça ne nous a sûrement pas fait plaisir, mais nous pensons à ce que nous faisons sur le terrain, pendant les jours en sélection, pour nous améliorer, grandir, devenir un groupe encore plus solide et améliorer nos positions de jeu, la phase défensive. »

Interrogé sur son sens du but, rare pour un défenseur, Mancini a expliqué son instinct offensif.

« J’ai joué attaquant et milieu dans les jeunes. J’essaie d’attaquer le ballon, d’imaginer le centre avant qu’il n’arrive, où la balle peut retomber, et de l’attaquer de toutes mes forces. Parfois je le fais moins, parfois je calcule moins bien, mais quand je comprends où arrive le centre — comme celui de Federico Di Marco, qui a un pied dévastateur — je sais que quand c’est lui qui centre, il suffit de la toucher. J’ai essayé de comprendre où la balle tombait, j’ai bien lu, je me suis jeté, et ça a bien marché. »

Enfin, sur une éventuelle titularisation contre la Norvège, Mancini a répondu en soldat de la sélection.

« Ça peut paraître une réponse banale, mais c’est vraiment comme ça. Le coach prendra ses décisions et fera ses choix. L’important, c’est d’être dans ce groupe, d’être unis comme ce soir. S’il faut jouer, entrer 5, 10, 45 ou 90 minutes, je suis disponible. Le coach fait ses choix et ils doivent être acceptés avec le sourire et avec beaucoup de fierté. »