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·22 juin 2024
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Nicolae Stanciu est le capitaine de la sélection roumaine, et son statut en équipe nationale tranche avec le souvenir qu'il a laissé au RSC Anderlecht. Il a pourtant un rôle crucial.
Quand on parle de Nicolae Stanciu avec nos interlocuteurs roumains, on est bien loin de l'image laissée en Belgique, à savoir d'un garçon effacé qui n'a jamais réussi à s'imposer dans un environnement nouveau pour lui (relire notre article à ce sujet).
Ilie Dumitrescu, que nous avons interviewé pour préfacer Belgique-Roumanie, est même un peu surpris d'entendre qu'on en parle comme d'un flop : "Il a tout de même beaucoup joué, a remporté le titre de champion de Belgique... Il y a pire, non ? Je crois aussi qu'il était mal utilisé par son coach. Et il n'était pas bien dans sa tête", relativise la légende du Mondial 1994.
Aujourd'hui, c'est tout autre chose. Stanciu est le capitaine de la sélection roumaine, et il agit en tant que tel. "C'est l'un des joueurs les plus respectés du vestiaire. Pas un gueulard comme on a parfois pu le dire, mais quelqu'un de plutôt pondéré", nous assure de son côté Alexandre Lazar, journaliste franco-roumain, rédacteur pour So Foot et fondateur du média Foot Roumain sur X et Instagram.
Pourtant, dans le jeu, ça n'a pas toujours été la folie. "Parfois, ses performances ont un peu laissé à désirer. Ce match contre l'Ukraine est presque sa première prestation référence depuis les amicaux de l'Euro 2016", plaisante Lazar. "Mais dans l'attitude, il n'a jamais sali le maillot, loin de là. C'est un personnage très atypique, proche des ultras, notamment : il a encore posté une photo après la victoire contre l'Ukraine. Ca le rend très apprécié".
Et il y a une chose que Nicolae Stanciu déteste : les critiques ciblées envers un joueur ou l'autre de la sélection. "Il n'aime pas qu'on pointe du doigt un joueur et il le fait savoir. George Puscas, par exemple, est la tête de turc du public roumain. Et les médias roumains ont tendance à aller loin dans l'injure publique, le dénigrement", explique Alexandre Lazar.
"Nicolae Stanciu déteste ça, et est monté au créneau pour défendre son coéquipier. C'est le genre de personne et de capitaine qu'il est". Et si en plus, il commence à performer comme face à l'Ukraine, sa cote de popularité ne risque pas de baisser...
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