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·8 septembre 2025

L’AS Monaco peut-elle encore gagner des trophées ?

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Notre Ligue 1 est comme une mauvaise série télévisée. Nous en connaissons le dénouement dès le début : le Paris SG sera champion de France en mai prochain. Cette saison, nous avions espéré un départ poussif du club qatari pour relancer le suspens. Mais, même en trottinant, Paris est premier et a déjà trois points d’avance sur nos favoris.

Il faut bien dire que les moyens financiers mis en œuvre par le club parisien sont colossaux. Le journal L’Equipe a récemment publié les budgets des dix-huit pensionnaires de Ligue 1. Les chiffres sont effarants : avec un budget de 850 millions d’euros, le club qatari, dopé aux pétrodollars qataris, est sans concurrence sur la scène nationale. Il est trois fois plus riche que le deuxième (OM. 260 M€) et trente-quatre fois plus que Le Havre (25 M€), dix-huitième budget de Ligue 1. Le journal précise que l’AS Monaco n’a pas communiqué son budget, mais classe le club de la principauté au troisième rang avec un montant étonnamment bas (140 M€). En France, personne ne peut lutter avec ce club financé par un Etat.


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Ce gouffre entre Paris et les autres clubs ôte toute incertitude au Championnat de France et a découragé ses adversaires. Désormais, seul le PSG recrute des stars et des joueurs de calibre international. Les recrutements ambitieux, tels Radamel Falcao, James Rodriguez et João Moutinho en 2013 ne sont plus que d’enthousiasmants souvenirs pour les supporters monégasques. Dmitri Rybolovlev a jeté l’éponge et donne le sentiment d’avoir fait le tour des possibilités du club. Il assure simplement le train de vie de l’ASM. Aujourd’hui le club de la principauté achète malin et fait des paris. C’est peu susceptible de mettre à mal l’hégémonie parisienne.

« On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher ! » C’est désormais le destin des supporters des clubs français. Leur club ne peut gagner que sur un malentendu. Nous sommes tous des Jean-Claude Dusse. Pour conclure, il faut désormais espérer une défaillance parisienne combinée à un exploit de son club. Lille y est parvenu en championnat et quelques clubs (Rennes, Nantes et Toulouse) ont bénéficié des aléas de la Coupe de France pour compléter leur palmarès. Depuis le rachat du club parisien par le Qatar en 2011, seuls les Rouge et Blanc ont véritablement fait plier le Paris SG grâce à un parcours absolument sensationnel en 2017.

L’AS Monaco est le seul club à avoir conquis un titre de champion de France lors de chaque décennie depuis 1961. Réussira-t-elle à le faire avant 2030 ? Rien n’est moins sûr. Cette année pourrait néanmoins constituer une opportunité : après une saison exceptionnelle mais éreintante, le Paris SG connaîtra peut-être une défaillance physique. De son côté, le club du Rocher a misé sur les potentiels apports décisifs de Paul Pogba et Ansu Fati pour créer ce fameux malentendu. Avec déjà trois points de retard, c’est mal parti. Mais l’espoir meurt en dernier.

Les supporters monégasques peuvent-ils alors conserver leur ardeur et leur passion ? Les plus anciens, certainement. Le but salvateur d’Umberto Barberis en 1982, le duo anglais Glenn Hoddle – Mark Hateley en 1988, la démonstration de 1997 (douze points d’avance sur le deuxième) et le premier titre de ce millénaire avec le génial Argentin Marcello Gallardo resteront gravés dans leur cœur. Même si l’AS Monaco ne remporte plus de trophée, combien de supporters d’autres clubs auront eu la chance de croiser de tels joueurs et de tels succès ? Pas tant que cela. Quoi qu’il advienne, nous resterons toujours chanceux d’avoir soutenu ce club. Mais, les plus jeunes supporters, sevrés de tels souvenirs, continueront-ils à encourager ce club si particulier ? Un club devenu trop fort pour connaître les affres des descentes, mais trop faible pour battre un club aux moyens financiers infinis.

Face à ce mur d’argent, le club doit s’appuyer sur son histoire et son identité : le beau jeu et la formation de jeunes talents. Ils sont l’antidote à l’abattement. Même sans trophée, les supporters monégasques y trouveront leur compte. L’AS Monaco ne sera peut-être plus la meilleure équipe, mais doit rester la plus belle à voir jouer pour que la flamme de ses supporters ne s’éteigne pas. Vive le football, Vive Maghnes Akliouche et surtout vive l’AS Monaco !

Photo by Anthony Dibon/Icon Sport

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