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·22 octobre 2025
L'ASSE s'impose et marque les esprits

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·22 octobre 2025
Suite de notre Saga qui met à l'honneur la saison 1975-1976 : 22 octobre 1975. 2e tour de coupe d’Europe des clubs champions, ASSE-Glasgow Rangers
Après une qualification aisée face aux Danois du FC Copenhague (2-0 et 3-1) au 1ᵉʳ tour de la coupe d’Europe des clubs champions, les choses sérieuses commencent pour l’ASSE. Les Verts sortent d'une semaine particulière et affrontent un adversaire réputé.
L’adversaire désigné pour les 1/8e de finale n'est autre que Glasgow Rangers, vainqueurs de la coupe des Vainqueurs de coupe en 1972. Les Écossais se rappellent aux bons souvenirs des Stéphanois. Ils ont été leurs premiers adversaires européens en 1957 et les Verts avaient frôlé la qualification malgré leur inexpérience à ce niveau (1-3, 2-1). Surtout, Saint-Etienne a connu une terrible désillusion avec l’autre club de Glasgow, le Celtic, en 1967, éliminés après une défaite 0-4 en Écosse malgré une victoire probante à l’aller (2-0).
Le président Roger Rocher le confirme sans ambiguïté : « Nous avons un compte à régler avec les Écossais et que nous allons tout mettre en œuvre pour que cette fois, il tourne à notre avantage. ».
Néanmoins, l’ASSE n’est pas donnée favorite pour cette double confrontation. Les bookmakers parient sur la victoire des Rangers qui sont donnés gagnants à 5 contre 4, la côte des Stéphanois étant limitée à 3 contre 1. Il n’en reste pas moins vrai que les Verts sont prêts à aller au combat dès le match aller au stade Geoffroy-Guichard sachant qu’on leur promet l’enfer à Ibrox Park au match retour.
Toutefois, l'ASSE n’offre pas les meilleures garanties en ce début de saison. Notamment à domicile où les Verts viennent de concéder contre Nantes (2-2) sous les yeux Jock Wallace, l’entraîneur écossais, leur 3e match nul consécutif à Geoffroy-Guichard.
Ils n’ont plus gagné en Championnat depuis le 27 août et restent sur six matches de Division 1 sans victoire. Mais ils peuvent compter sur un public qui répondra forcément présent, devant les caméras d’Antenne 2, dont les commentateurs vedettes Bernard Père et Thierry Roland feront le déplacement.
Robert Herbin, l’entraîneur de l'ASSE, pense, contre toute attente, que Glasgow arrive à point nommé pour relancer son équipe. Une victoire contre les Écossais serait la bienvenue, d’autant que se profile le derby trois jours plus tard.
Le rôle du public du stade Geoffroy-Guichard sera primordial et au fur et à mesure que le match s’approche, la fièvre verte s’installe en ville. 40 000 spectateurs sont attendus dans les tribunes et comptent bien pousser leur équipe comme ils en ont le secret.
Bien que prévenus, les Écossais vont sentir la pression. Roger Rocher leur promet une réception dont ils se souviendront longtemps : « Avant de connaître l’enfer écossais, il faut que demain soir, le stade Geoffroy-Guichard soit l’enfer stéphanois » !
D’ailleurs, les Rangers vont aligner une équipe à tendance défensive et procéder en contre afin de contrecarrer les initiatives des attaquants qu’ils redoutent énormément. Ils surveilleront particulièrement Dominique Rocheteau, la nouvelle pépite stéphanoise comme le lait sur le feu.
Près de 30 000 spectateurs sont venus encourager leur équipe, créant une ambiance surchauffée qui a porté les Stéphanois qui arborent un inhabituel short noir pour ne pas être confondu avec leur adversaire à la télévision.
Ils ont attaqué le match tambour battant, se créant trois actions dangereuses dès premières minutes sans parvenir à les convertir. Les Écossais sortent néanmoins la tête de l’eau. N’hésitant pas à utiliser des moyens peu licites, témoin le coup de poing que reçoit Osvaldo Piazza en première mi-temps dans le dos de l’arbitre.
Peu avant la demi-heure de jeu, les Verts ont repris le contrôle du ballon et sont récompensés par l’ouverture du score de Patrick Revelli qui a repris un centre de Rocheteau à la 28e minute. Plus rien ne sera marqué jusqu’à la mi-temps malgré une tête de Piazza à la 30e minute détournée magnifiquement par le gardien écossais ou un tir de Rocheteau qui frôle la transversale à la 43e.
La deuxième mi-temps commence sous le brouillard qui s’intensifie, mais qui n’empêche pas les 22 acteurs de se rendre coup pour coup. Globalement, les Stéphanois sont dominateurs.
Il en faut de peu pour qu’ils ne doublent la mise. Les Écossais font de la résistance et pensent repartir avec cette courte défaite qui leur laisse beaucoup d’espoir pour le match retour. Mieux, ils espèrent égaliser à l’occasion d’un contre surtout en cette fin de match où les Verts prennent tous les risques. Ivan Curkovic doit ainsi s’employer pour éviter à sa formation d’encaisser un but.
Toutefois, à la 89e minute, Dominique Bathenay s’échappe sur le côté droit. Il entre dans la surface de réparation et décoche un tir imparable. Il fait chavirer de bonheur tout un stade dont l’explosion s’entend à des kilomètres à la ronde. C’est un but qui vaut de l’or et qui offre à l’ASSE une avance conséquente avant le match retour (2-0). Mais attention, 1967 est passé par là. Toute confiance excessive ne saurait être de mise !
La suite au prochain épisode !
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