Laurent Nicollin : “On est là septième ville de France, on a fait des Coupes du monde et Le Mans a un meilleur stade que nous” | OneFootball

Laurent Nicollin , dans Montpellier Sport Club avec Bertrand Queneutte, est revenu sur sa déception concernant le stade. Ce sont les retombées financières que cela aurait rapporté qui laissent un goût amer surtout lorsqu’on connait l situation précaire que vit le club chaque saison au moment du bilan financier.

« Oui le stade c’est plus qu’une déception, c’est une énorme déception. Le stade, quand on en a parlé avec mon frère, ce n’était pas un caprice. Mon père était encore présent et on estimait que c’était quelque chose d’important pour la pérennité du club parce que financièrement, on n’a pas de retombées financières au stade de la Mosson. On a fait un projet, on a étudié et cette déception se rajoute à d’autres choses. On a investi beaucoup d’envie, cela a poussé beaucoup de monde au club, les gens se battaient tous les jours pour ce projet- là. On aurait le stade actuellement, on ne serait pas obligé de vendre en janvier et au contraire, on pourrait peut-être recruter.

Ce n’était pas un caprice et je ne suis pas spécialiste des études financières, c’était le projet d’une vie, pour le club, pour basculer à un certain niveau ou le maintenir à un certain niveau. Si les choses avaient été logiques, on l’aurait eu l’année dernière où l’année d’avant et je pense honnêtement qu’on ne serait pas descendu. On aurait eu les moyens financiers, les ressources financières pour recruter des joueurs. Mais bon, on ne va pas ressasser. Je ne suis pas quelqu’un qui en veut aux gens, je le note dans un coin de ma tête. Je ne suis pas rancunier. Je sais me rappeler des choses. (…) C’est une accumulation de choses et une déception humaine. Vu qu’on avait pas les sous pour faire comme on voulait, on a fermé notre gueule. Si les gens à côté ont estimé que ce n’était pas important pour le territoire, pour la ville, pour le club et qu’il n’y a pas une synergie collective pour se battre pour nous aider et amener de l’argent, on reste à la Paillade.

J’espère qu’il y aura un super projet qui sera fait à la Mosson pour amener un lieu de vie. C’est ce qu’on voulait, un lieu de vie. Au Mans, j’ai trouvé le stade plus fonctionnel que le nôtre. On est là septième ville de France, on a fait la coupe du monde de foot, de rugby et Le Mans a un meilleur stade que nous. C’est comme ça, tant mieux pour Le Mans et tant pis pour nos finances à Montpellier. (…) C’était un beau projet, on avait super bien travaillé. Franchement, on aurait fait quelque chose de beau. Je pense que pour le club cela aurait rapporté entre dix et quinze millions d’euros par an. Ce n’est pas négligeable. Si on remonte et qu’il manque vingt millions, avec le stade, il n’en manquerait plus que cinq. C’est différent, cinq millions, la holding peut les mettre, les quinze ou vingt millions, non, on ne fera pas l’effort. »