L’avenir de Rodrygo demeure plus incertain que jamais | OneFootball

Le 4 août, Rodrygo franchira à nouveau les portes de Valdebebas. Mais ce retour n’a rien d’une rentrée triomphale. Cela fera exactement cinq mois qu’il n’a plus trouvé le chemin des filets avec le Real Madrid. Cinq mois sans vibrer, sans célébrer, sans vraiment peser. Et dans un club dans lequel la mémoire est courte, l’absence de brillance laisse vite place au questionnement.

L’ascension fulgurante du Brésilien, héros d’un soir face à Chelsea (avec un magnifique but de l’intérieur du pied sur un caviar de Modric) ou buteur décisif contre l’Atlético, semble aujourd’hui bien loin. Son influence a fondu, sa place dans le onze aussi. Malgré les mots rassurants de Xabi Alonso, Rodrygo a été relégué au second plan, spectateur plus qu’acteur lors de la Coupe du Monde des Clubs. En trois matchs, il n’a joué que 101 minutes.

Une valeur en chute libre pour Rodrygo qui inquiète le Real Madrid

Symbole de cette régression progressive, la valeur marchande de Rodrygo a connu une courbe descendante significative. En l’espace d’un an, le Brésilien est passé de 110 à 90 millions d’euros, selon le site spécialisé Transfermarkt. Une baisse qui ne doit rien au hasard, mais tout à une saison sans relief, marquée par une perte d’influence sur le jeu madrilène.

Ses statistiques ne mentent pas : moins décisif, moins impliqué dans les phases offensives, il a glissé loin derrière les références du poste dans les cinq grands championnats, rapporte Marca. Mais au-delà des données chiffrées, c’est surtout ce que renvoie Rodrygo sur le terrain qui alimente les inquiétudes. Jadis impulsif, mordant, habité par une forme d’urgence permanente, il semble aujourd’hui apathique, presque désengagé.

Son langage corporel, moins dynamique, parfois effacé, trahit une certaine résignation. Comme s’il avait perdu ce feu intérieur, cette volonté de s’imposer dans un environnement aussi concurrentiel et exigeant que celui du Real Madrid. Dans un vestiaire où la moindre baisse de régime peut coûter très cher, Rodrygo donne pour l’instant l’image d’un joueur en rupture avec lui-même, en quête d’un second souffle.

Djamel Bennacer