Stats Perform
·15 avril 2019
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·15 avril 2019
Roberto Mancini a surpris tout le monde en novembre dernier avec la convocation de Sandro Tonali, 18 ans, pour les derniers matches de la Ligue des Nations pour l’Italie. À peine majeur, le jeune milieu de terrain évolue encore en Serie B, du côté de Brescia. Une curiosité de plus pour celui qui est déjà suivi par les plus grosses écuries transalpines mais aussi européennes. Avec sa maturité de plus en plus affirmée, Tonali a de quoi plaire mais ce sont surtout ses caractéristiques similaires à Andrea Pirlo qui interpellent.
Épisode précédent - Robert Skov (Copenhague), la fine gâchette danoise
Le joueur né en 2000 a connu sa première apparition en professionnel en août 2017 : une défaite avec son club formateur sur la pelouse d’Avellino (2-1). Après cette première rencontre, Sandro Tonali va revenir au sein de la Primavera pour s’aguerrir même s’il s’entraîne aussi avec l’équipe A en parallèle. La bascule définitive va s’opérer au début de l’année 2018 et à ce moment-là, le natif de Lodi ne va plus quitter les siens. Lors de cette seconde partie de saison, il enchaîne 17 titularisations et se fait ainsi un nom, alors qu’il atteint la majorité en fin d’exercice.
Dans le même temps, il devient aussi un élément majeur de l’équipe nationale U18. Il dispute le Championnat d’Europe de cette catégorie avec des prestations remarquées mais un échec en finale contre le Portugal (3-4 a. p.) Il n’en faut pas plus pour qu’il devienne une attraction majeure du football italien et représente la nouvelle génération capable de redorer le blason de la Squadra Azzura, en compagnie de Nicolo Zaniolo (AS Rome), d’Andrea Pinamonti (Frosinone, prêté par l’Inter) et de Moise Kean (Juventus).
Mancini : "Il sera important pour l'équipe nationale un jour"
Après la découverte, vient le temps de la confirmation et Sandro Tonali va continuer son apprentissage en Serie B. Avec 27 rencontres disputées avec Brescia, il poursuit son chemin loin des rumeurs de transfert et surtout de l’emballement médiatique soudain en novembre dernier, après sa première convocation avec la Squadra Azzura. Roberto Mancini avait indiqué pourquoi il avait pris cette initiative. "C’est un très jeune joueur et il doit acquérir de l’expérience à des niveaux plus élevés. Je pense qu'il sera important pour l'équipe nationale un jour."
Récemment, celui qui aura 19 ans dans un mois a été placé au 7e rang du classement NxGn de Goal, à savoir les 50 meilleurs jeunes nés après le 1er janvier. Il est d'ailleurs le premier italien de ce ranking, devant Moise Kean (9e) et Pietro Pellegri (24e). Et au sein de son club formateur, on s’est bien fait une raison : le milieu de défensif sera très difficile à retenir cet été.
À l’image d’un quarterback en football américain, Sandro Tonali pèse le pour et le contre dans chacune de ses décisions. Doté d’une belle endurance (il finit très souvent ses matches en Serie B), la dimension athlétique compte pour lui afin d’être lucide dans ses prises de risque. La comparaison avec Andrea Pirlo provient non seulement du club formateur, à savoir Brescia, mais aussi dans sa qualité de passe. Il est parfois désigné comme un trequartista. Il s’agit d’une expression typique de l’autre côté des Alpes où on souligne la capacité d’un joueur à être un meneur de jeu tout en étant éloigné du poste de numéro 10.
Jeu long, casser les lignes, assurer les transmissions courtes, le jeune milieu de terrain italien maîtrise déjà tout ça même si ses entraîneurs l’encouragent de plus en plus à se projeter vers l’avant et être près de la surface adverse. Interrogé sur cette comparaison avec le champion du monde 2006, Tonali rejette pour l’instant cet honneur en stipulant vouloir faire sa propre carrière. Avant lui, Mattia De Sciglio avait reçu l’étiquette de "nouveau Maldini" avant de décevoir à l’AC Milan puis à la Juventus. De la prudence donc à l’heure de sans doute franchir un cap cet été avec un transfert attendu.
Le président de Brescia, Massimo Cellino, affirme que l'AS Rome et Liverpool ont manifesté leur intérêt. Pour l'instant, ce sont donc les deux seuls prétendants pour le néo-international italien mais en réalité, son nom a été cité dans tous les cadors de Serie A : la Juventus, l'AC Milan ou encore l'Inter. Son prix représente pour l'instant un frein : 50 millions d'euros réclamés par son club formateur. Une somme qui ne devrait pas freiner les clubs anglais, notamment les Reds.