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·10 octobre 2025

Le coup de gueule de Raphaël Varane sur les commotions et le jeu de tête chez les enfants

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Retraité des terrains voilà presque un an, Raphaël Varane a poussé un coup de gueule chez nos confrères de RMC Sport sur l’utilisation du jeu de tête chez les enfants.

Du haut de son mètre 91 et de son poste de défenseur central, Raphaël Varane a effectué un certain nombre de coups de tête tout au long de sa carrière de footballeur professionnel. Pour autant, l‘ancien international français aux 93 sélections souhaite que les instances du football légifèrent sur le jeu de tête, notamment chez les enfants. « Pour plusieurs raisons. Déjà, leur cerveau est en plein développement. Donc forcément, recevoir des impacts, ça a des conséquences négatives. Ensuite, parce que c’est facilement évitable. À 8 ans ou 9 ans, il n’y a pas d’intérêt à travailler sur le jeu de tête. Donc autant les préserver, autant les protéger. Il existe aussi maintenant du matériel : comme on utilise de façon répandue, voire obligatoire, les protège-tibias, il existe aussi des protections pour la tête qui peuvent être utilisées chez les enfants. Alors ça n’empêche pas les risques à 100 %, ça c’est sûr. Mais il existe aujourd’hui du matériel et des avancées technologiques qui peuvent petit à petit aider et protéger les plus jeunes. (…) Encaisser des coups à la tête qui auront des répercussions et des conséquences directes sur la santé, c’est autre chose. Il faut bien sûr garder les valeurs du sport, mais le faire de façon cadrée, contrôlée et maîtrisée. C’est quelque chose qui, pour moi, sonne comme une évidence, qui va changer, mais qui est beaucoup trop lent dans sa mise en place », commente le champion du monde 2018.


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L’an dernier, le joueur formé à La Gaillette Gervais-Martel avait d’ailleurs pris la parole pour aborder ce sujet. Mais il n’a eu aucun retour des instances du football. « Pas de retour de la part des instances du monde du football. Par contre, du côté des scientifiques et des études qui sont menées, j’ai été contacté par énormément de monde. Il y a des choses qui bougent, il y a des choses qui avancent. Ça doit se concrétiser par des prises de décisions qui vont dans le sens de la protection de la santé des athlètes », assure l’ancien joueur du Real Madrid.

Le sujet des commotions

Dans le même sens, il souhaiterait un meilleur suivi des joueurs par rapport aux commotions. « Ensuite, les protocoles lorsqu’il y a des commotions. Il existe maintenant des tests pour vraiment, avec précision, suivre l’évolution. Ce genre de décisions et de normes peut être important. Et surtout, ce qui est très important, c’est d’en parler pour que les joueurs prennent conscience de ce que c’est. Un athlète de haut niveau, ne pas jouer parce qu’il est fatigué, il ne peut pas l’entendre. Par contre, si on lui explique les conséquences que ça peut avoir, qu’il peut avoir d’autres blessures à d’autres endroits parce que son cerveau a été touché, lui expliquer que sur le long terme c’est dangereux… Au moins qu’il en ait conscience, parce que la première chose pour avancer, c’est de savoir qu’il y a une commotion et de connaître les enjeux et les répercussions. Il y a plusieurs situations où le joueur ne sait pas qu’il a une commotion et ignore quels sont les enjeux, et ça c’est inquiétant. Il y a des joueurs qui n’étaient pas au courant des symptômes qu’ils pouvaient avoir. Il y en a qui ont eu des chocs et qui se sont sentis fatigués pendant plusieurs semaines, avec une incapacité à se concentrer et à performer sur le terrain. Il y en a d’autres qui ont eu des maux de tête… », ajoute-t-il.

Face à cela, Raphaël Varane aimerait que les instances prennent des décisions : « Qui sont assez simples et efficaces. L’idée, c’est vraiment de prendre le sujet, de le poser sur la table et d’avancer. On a des années et des années de retard sur le rugby. On a des années de retard sur d’autres ligues, comme la ligue britannique qui prend les devants par rapport à ça. Ce ne sont pas des mesures compliquées à prendre. Ce sont des mesures acceptées, qui prennent ensuite toute leur place dans l’écosystème du foot et qui deviennent une norme. C’est légitime, donc il n’y a aucun risque à prendre soin des athlètes. Il y a certains moments où, à l’entraînement, on travaille des situations où l’on répète le jeu de tête, alors que c’est compliqué de reproduire les conditions de match. Donc il y a une bonne partie qu’on peut enlever. Après, ça fait partie du jeu. Donc moi, mon but, ce n’est pas du tout de dire : “Il ne faut plus jouer avec la tête, c’est quelque chose de terrifiant…” Non, non, ce n’est pas du tout ça. L’idée, c’est vraiment cette prise de conscience sur les conséquences à court et long terme. Le plus grand danger étant aussi la répétition de commotions, sans avoir laissé le temps au cerveau de se régénérer. Et là, les conséquences peuvent être dramatiques. »

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