Le Petit Lillois
·24 novembre 2024
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·24 novembre 2024
Il y a une vingtaine d’années, le monde du ballon rond tournait différemment. Les analyses vidéo, aux jumelles, étaient cependant déjà poussées à l’extrême au LOSC, prêt à disputer sa première campagne de Ligue des Champions.
C’était une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Eux, qui ont récemment célébré la victoire du LOSC sur le Real Madrid et l’Atlético en Ligue des Champions, auraient sans aucun doute frémi de plaisir le 08 août 2001, lorsque leurs idoles parvenaient à faire tomber le grand club de Parme sur la pelouse du Stade Ennio Tardini. Ce match, qui fait partie de notre sélection des rencontres marquantes de chaque décennie, a récemment été revisionné par Vahid Halilhodžić, entraîneur du LOSC à cette époque.
« Je me souviens que beaucoup de journaux italiens se moquaient un peu de nous, explique le technicien de 72 ans, invité prestigieux de la cellule de communication du LOSC au cinéma de Templeuve dans un format publié quelques jours avant les 80 ans du club. On était prêt physiquement et mentalement, avec beaucoup de modestie, mais aussi beaucoup de détermination. Les garçons avaient envie de faire un exploit. C’était vraiment un groupe capable de faire de grandes choses », se souvient-il.
« Ce match est l’un des moments les plus importants de ma carrière »
Ce jour-là, malgré le déséquilibre qu’il pouvait y avoir sur le papier, le LOSC suivait son plan à la lettre. Une stratégie ficelée par Vahid Halilhodžić, qui multipliait les efforts pour déjouer au mieux les tactiques adverses : « Vous savez, pour préparer ce match, je suis allé avec mon adjoint Bruno Baronchelli dans la vallée d’Aoste. Je savais que Parme se préparait là-bas sur un terrain en montagne. On s’est caché dans la forêt, même que Bruno Baronchelli était tombé dans un ravin. Il s’était fait un peu mal, mais on n’était pas très loin de leur terrain. On était caché et camouflé pour ne pas être repéré », avoue ainsi le coach lillois.
Quelques jours plus tard, le LOSC était le grand vainqueur. Le Petit Poucet avait vaincu Parme dans son antre (0-2) grâce à des réalisations de Bassir et Johnny Ecker (0-2). « C’était la première fois qu’on faisait ça, s’amuse Vahid Halilhodžić. On s’était même camouflé. Avec Bruno, on en a rigolé après le match. On rigolait comme des fous. J’ai donc vu ce que l’entraîneur avait préparé et, vis-à-vis de ça, je pouvais rentrer à Lille et préparer méticuleusement chaque petit détail de notre préparation. Et je pense qu’au match aller, on fait le match parfait. »
Au retour, à Lille, les Dogues s’inclinent d’un petit but et cet écart, minime, leur permet de se qualifier pour la Ligue des Champions. C’était une grande première. Deux ans plus tôt, le LOSC était en grandes difficultés en Ligue 2. « On n’aurait jamais pu imaginer ça, reconnaît d’ailleurs l’entraîneur bosnien. Ce match est l’un des moments les plus importants de ma carrière. […] Vous savez, je suis parti depuis 22 ans et les gens me disent encore MERCI quand ils me croisent dans les restaurants. C’est une reconnaissance qui est vraiment… », conclut-il ainsi, les larmes aux yeux. Vahid Halilhodžić sera présent ce dimanche pour célébrer les 80 ans du LOSC et il est encore temps de le remercier comme il se doit.
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