Le LOSC atomise le Feyenoord et arrache un top 8 héroïque ! | OneFootball

En maîtrise totale de son sujet et dans un grand soir, le LOSC a étrillé un faible Feyenoord (6-1) pour décrocher une exceptionnelle place dans le top 8, ce mercredi au stade Pierre-Mauroy, à l’occasion de la 8e et dernière journée de Ligue des champions. Une victoire éclatante et un exploit de la part de Dogues, à compter parmi les cadors du Vieux Continent sur cette campagne.

Le LOSC en maîtrise…

L’objectif était annoncé haut et fort : le LOSC ne viserait rien d’autre que la victoire avec un éventuel top 8 à la clé, synonyme de qualification directe. Face au Feyenoord, les Dogues ont fait suivre les actes aux paroles en mettant tous les ingrédients d’un grand match de Ligue des champions. D’un grand d’Europe qu’il a été sur cette campagne, en bref. Les hommes de Bruno Genesio, qui avait pourtant opté pour une légère rotation, ne tardaient pas à annoncer la couleur face à une équipe rotterdamoise décimée, notamment dans l’entrejeu.

Les situations chaudes se multipliaient devant le but de Justin Bijlow (1′, 7′, 22′, 23′, 25′, 27′, 29′), qui avait été rapidement trompé par la frappe écrasée mais bien croisée d’un Osame Sahraoui actif dans son couloir gauche (1-0, 4′). En face, le Feyenoord n’était pas en mesure de répondre, exception faite d’un but logiquement refusé (9′) et d’une frappe d’Igor Paixao (13′) qui débouchait sur un corner fatal au LOSC. Très mal organisés, les Dogues voyaient Gernot Trauner s’élevait dans les airs avant que l’insatiable Santiago Giménez – qui quittera la pelouse blessé quelques minutes (28′) – touche légèrement le ballon pour égaliser (1-1, 14′). L’avant-centre mexicain n’était pas le seul à être embêté par les pépins puisque Bijlow, sur une mauvaise réception, se faisait mal à la jambe et était contraint de céder sa place à Timon Wellenreuther (36′).

…avant le festival offensif

Le portier allemand craquait dès sa première mise à contribution, piégé par le bon travail de Sahraoui et le but contre son camp de Trauner, alors que Mohamed Bayo rodait (1-1, 38′). Assez aisément dominateur, le LOSC gérait la fin du premier acte comme le début du second. Avant d’accélérer à l’heure de jeu grâce au revenant Angel Gomes. À l’origine du décalage, le milieu anglais éliminait dans la surface avant de frapper du gauche. Wellenreuther, encore pris au piège par une déviation d’un de ses défenseurs (David Hancko) était lobé et ne pouvait que constater les dégâts (3-1, 56′) et la supériorité adverse.

Le Feyenoord tentait bien de relancer le suspense tant bien que mal (67′), mais la loi du plus fort était respectée. Jonathan David, entré à l’heure de jeu, s’amusait avec la défense adverse avant de décocher une lourde frappe du pied gauche (4-1, 74′), histoire de doucher le moindre espoir néerlandais. Plus que sonné, le Feyenoord ouvrait les portes du saloon, tandis que les Lillois entraient sans toquer. Avec pas mal de réussite, Hakon Haraldsson participait à la fête grâce au pauvre Trauner (5-1, 76′) puis Rémy Cabella punissait la sortie manquée de Wellenreuther (6-1, 80′). Dans un triste soir, Hancko trouvait le poteau face au but vide (88′).

Sur un fil pour se hisser dans le top 8 au cours d’une folle soirée à 18 matches simultanés, et dans un stade Pierre-Mauroy en liesse, le LOSC pouvait compter sur le Barça pour accrocher l’Atalanta (2-2) et sur sa force offensive pour soigner son goal-average (+7). Après quelques minutes scotchés aux téléphones, les Lillois, joueurs et supporters, explosaient d’un seul cri assourdissant de bonheur et de soulagement au coup de sifflet final de Barcelone – Atalanta. Septième devant Aston Villa, le club lillois arrachait l’un des derniers tickets directement qualificatifs pour les huitièmes de finale de Ligue des champions. Un exploit qui vaut aussi deux matches en moins et le statut de seul club français parmi les cadors de cette campagne européenne. Le tout avec l’un des calendriers les plus relevés et une rotation ponctuelle opérée par Bruno Genesio. Vous avez dit grandiose ?

Enzo PAILOT, à Villeneuve-d’Ascq

Le film du match :

1′ Après une bonne déviation de Meunier sur un long ballon d’Alexsandro, Cabella percute et centre en retrait pour Sahraoui. La frappe du Marocain est trop croisée.

4′ D’une merveilleuse passe laser, Cabella trouve Sahraoui lancé dans la surface. Le Marocain trompe Bijlow d’une frappe écrasée mais précise. (1-0)

7′ Bien lancé dans la profondeur par Diakité, Bayo voit sa frappe s’envoler. Le LOSC domine outrageusement.

9′ Après un vilain choc avec Milambo, Chevalier reste au sol. Giménez en profite pour marquer dans le but vide, mais le but est logiquement annulé.

14′ Paixao repique sur son pied droit et enroule, mais Chevalier se détend parfaitement pour détourner en corner. Sur le corner suivant, Trauner est oublié au second poteau, profite de la mauvaise organisation lilloise et pique bien sa tête à peine touchée par Giménez. Bien gêné, Chevalier n’y peut rien et le Feyenoord égalise. (1-1)

22′ La diagonale d’Angel Gomes trouve Meunier, qui bute sur Bijlow dans son face-à-face.

23′ Sahraoui centre au second poteau pour Alexsandro est détournée à bout portant du bras par Nieuwkoop. Après vérification des arbitres VAR, Monsieur Vincic ne siffle rien.

25′ À la suite d’une bonne récupération haute de Cabella, Bayo tente sa chance d’une volée peu académique sans parvenir à reprendre le ballon.

27′ Cabella élimine et se remet sur son pied gauche. Sa frappe enroulée fuit le cadre.

29′ Bakker et Sahraoui combinent bien. Le Néerlandais centre sur la tête de Cabella, qui décroise trop sa tête.

38′ Après une nouvelle combinaison bien sentie avec Bakker, Sahraoui centre vers Bayo. Trauner est piégé et dévie le ballon dans ses propres buts à la place de Bayo. (2-1)

56′ Bakker percute dans la surface et est touché par Trauner. Monsieur Vincic ne siffle pas penalty. Sur le corner suivant, joué à deux, Angel Gomes provoque dans la surface et croise sa frappe du gauche. Hancko détourne le ballon et lobe malencontreusement Wellenreuther. (3-1)

68′ Le Feyenoord tente de relancer le suspense. Milambo percute et centre, mais Alexsandro dégage le danger devant ses buts.

74′ Le LOSC travaille bien aux abords de la surface. La frappe déviée de Bouaddi revient sur David, qui élimine deux adversaires et décoche une lourde frappe pour tuer tout suspense. (4-1)

76′ Meunier lance Sahraoui, à la limite du hors-jeu, qui centre vers Haraldsson. En manque cruel de réussite, Trauner inscrit un nouveau but contre son camp. (5-1)

80′ Le LOSC repart à l’attaque et Sahraoui centre vers Cabella, qui profite de la sortie manquée de Wellenreuther pour participer à la fête. (6-1)

88′ Sur une intervention manquée, Chevalier peut compter sur le manque de réussite adverse et voit Hancko toucher le poteau.

LOSC – FEYENOORD : 6-1 (2-1)

8e journée de Ligue des champions

Stade Pierre-Mauroy, Villeneuve-d’Ascq

Affluence : 44 071 spectateurs

Arbitre : M. Vincic

Buts : Sahraoui (4′), Trauner (csc, 38′, 76′), Angel Gomes (56′), David (74′), Cabella (80′) pour Lille ; Giménez (14′) pour le Feyenoord

Avertissements : Chevalier (62′), Mukau (65′), Cabella (81′) pour Lille ; Trauner (42′) pour le Feyenoord

LOSC (4-2-3-1) : Chevalier – Meunier, Diakité, Alexsandro, Bakker (Gudmundsson, 83′) – Bouaddi, Mukau – Cabella (Mbappé, 83′), Angel Gomes (Haraldsson, 63′), Sahraoui (Lachaab, 90+1′) – Bayo (David, 63′)

Remplaçants : Mannone (g.), Caillard (c.), Gudmundsson, Cossier, Haraldsson, Mbappé, David, Lachaab

Entraîneur : Bruno Genesio

FEYENOORD (4-3-3) : Bijlow (Wellenreuther, 36′) – Nieuwkoop (Mitchell, 63′), Trauner, Hancko (c.), Smal – Hwang (Zechiel, 46′), Beelen, Milambo – Hadj Moussa, Giménez (Ueda, 28′), Paixao (Osman, 63′)

Remplaçants : Wellenreuther (g.), Ka (g.), Gonzalez, Bueno, Mitchell, Zechiel, Osman, Ivanusec, Ueda, Carranza

Entraîneur : Brian Priske

Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport