« Le LOSC est un grand club en France, parmi les meilleurs » : Olivier Giroud explique son départ de Los Angeles | OneFootball

Olivier Giroud a fait ses adieux au public de Los Angeles dans la nuit. Il les a également faits aux journalistes américains, qu’il a croisés une ultime fois. L’occasion de faire le bilan de son aventure en MLS et de se projeter sur le LOSC.

C’était une nuit riche en émotions en Californie. Au cœur du BMO Stadium, Olivier Giroud (38 ans) a fait ses adieux à son public de Los Angeles, dont les hommes se sont malheureusement inclinés face aux Whitecaps de Vancouver (0-1). Une dernière titularisation, des centaines de poses réalisées pour des clichés, une centaine d’autographes signés, il n’a pas chômé. L’attaquant s’est même présenté en conférence de presse, expliquant pendant une quinzaine de minutes les raisons l’ayant poussé à quitter la Major League Soccer (MLS) pour le LOSC.

L’heure du bilan

La première des choses consiste évidemment à faire la rétrospective de l’expérience écoulée. Celle-ci aura duré une année, et n’aura pas été aussi convaincante que ce qu’il pouvait initialement espérer : « J’ai été un peu ému dans le vestiaire. C’est toujours difficile de partir en milieu de saison, comme cela. Je laisse derrière moi beaucoup d’amis, beaucoup de gens formidables. […] Je me souviendrai des deux finales que nous avons jouées, celle que nous avons gagnée en US Open Cup et celle que nous avons perdue. Cela fait partie du football, j’ai gagné tant de trophées, mais j’ai aussi perdu beaucoup. On apprend toujours », se remémore-t-il en premier lieu.

Il bifurque ensuite sur le sujet sensible : « J’ai vite compris que ce n’était pas comme en Europe. J’aurais aimé avoir un impact important sur l’équipe, sur les résultats, mais c’était malgré tout une bonne expérience. Il est évident que je ne peux pas rester plus longtemps comme ça. J’ai besoin d’un nouveau chapitre, j’ai besoin de me lancer un nouveau défi. Lorsque j’ai eu l’opportunité de revenir en France, je l’ai saisie », s’exclame-t-il, officialisant à sa manière son arrivée future chez les Dogues.

Les raisons du départ

Ce sujet sensible, il y revient plus en profondeur après une relance de ses interlocuteurs. Olivier Giroud juge que son style n’est pas en concordance avec le jeu pratiqué en Major League Soccer : « Je n’étais pas vraiment adapté au style de jeu. Pour être honnête, j’ai essayé de m’adapter, j’ai fait de mon mieux une fois de plus, mais je ne peux pas faire quelque chose que je n’ai pas l’habitude de faire, et je ne sais pas comment le faire », avoue-t-il.

« Nous avons beaucoup utilisé les côtés, les ailes, le rythme. Mais nous n’avons pas beaucoup centré, ce qui est ma principale force dans une surface. J’ai eu l’impression que nous jouions beaucoup en transition. Ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour moi, même si j’essaie toujours de donner le meilleur de moi-même pour l’équipe, toujours avec une bonne mentalité, poursuit-il ainsi, ne cherchant pas à masquer les difficultés rencontrées lors de son passage en Californie. C’est parfois difficile parce que je n’ai pas beaucoup joué, mais je reste toujours positif, comme je l’ai fait tout au long de ma carrière. J’ai déjà connu des moments difficiles, à Arsenal ou à Chelsea, mais j’ai toujours réussi à rebondir, à garder confiance. »

Il y a malgré tout, même si le jeu pratiqué n’était pas adapté à son profil, un point qui lui a permis de s’épanouir au sein du vestiaire du Los Angeles FC. Le fait d’être un appui pour les autres, pour ses coéquipiers : « J’étais ici pour rendre au football ce que j’ai appris au cours de ma carrière. C’est ce que je veux continuer à faire en France l’année prochaine, explique-t-il. Ici, j’ai joué avec de très jeunes joueurs. J’ai toujours essayé de les aider, d’être le grand frère. Ils étaient très réceptifs. J’aime transmettre de façon individuelle dans le vestiaire et j’ai eu l’impression que certains garçons étaient très reconnaissants de la relation que nous avons eue », confie ainsi Olivier Giroud, évoquant un aspect de sa personnalité qui sera évidemment pertinent pour les Dogues.

C’est ainsi qu’il a ensuite été temps « de se dire au revoir et de souhaiter encore une fois le meilleur aux garçons, parce que je les aime. Los Angeles va me manquer, avoue-t-il avec une émotion certaine, tout en se projetant sur la suite des événements. D’un autre côté, je suis très enthousiaste à l’idée de relever un nouveau défi. »

Le projet lillois

Outre les raisons justifiant son départ, certaines expliquent également son arrivée dans le Nord, là où il est attendu avec impatience par une grande partie des supporters du LOSC. Malgré le fait d’être de l’autre côté de l’Atlantique, Olivier Giroud a brièvement été interrogé sur sa prochaine destination lors de son passage en conférence de presse.

« Qu’est-ce qui m’enthousiasme le plus dans l’opportunité qui m’est offerte à Lille ? Être plus proche de ma famille, de mes amis, jouer dans un championnat que j’ai quitté il y a 13 ans. Je pense que les Français sont heureux que Paul Pogba, et moi-même, nous soyons de retour en France », débute l’ex-international français, sans filtre face aux journalistes.

Quelques années auparavant, Olivier Giroud n’avait pas « pour projet de revenir en France » et ça, il l’avoue. « Mais, on ne peut jamais savoir ce qu’il se passe à l’avance dans le football, poursuit-il avec le sourire. Le club (le LOSC, ndlr) a coché beaucoup de cases pour moi et pour ma famille. Je suis très enthousiaste et j’espère que je pourrai être utile à l’équipe, en étant un leader et un joueur qui fait la liaison sur le terrain, mais aussi en dehors du terrain pour les jeunes, avec la direction, le staff…

Nous allons également disputer l’Europa League. C’est quelque chose de très positif. Lille est un grand club français vous savez, parmi les cinq meilleurs », lâche-t-il, assurant ainsi la promotion du LOSC sur le sol américain. C’est vers son retour en France qu’il se tourne désormais. La page californienne de sa carrière est définitivement tournée.