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·30 octobre 2024
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·30 octobre 2024
Invaincu et auteur de trois gros coups en l’espace d’un mois, le LOSC a impressionné durant le mois d’octobre, s’imposant comme une place forte du football français en ce début de saison. Décryptage.
À l’aube du match le plus prestigieux de son histoire, ils étaient peu à miser sur le LOSC. Petit Poucet assumé de rendez-vous au sommet, les Dogues étaient pourtant sans complexe. Parfaitement cohérents et prêts dans tous les domaines pour cet évènement à la renommée mondiale, les hommes de Bruno Genesio surprenaient un Real Madrid apathique, méconnaissable et incapable de renverser la rencontre après l’ouverture du score logique de Jonathan David avant la pause (1-0, 45+3′). Magistral en fin de rencontre, Lucas Chevalier, enfant de la Déesse, venait parachever le plus grand succès de l’histoire de son club formateur à coups de parades plus magistrales les unes que les autres. De quoi commencer idéalement un mois d’octobre de tous les dangers, qui se transformera en mois de tous les exploits.
Quatre jours seulement après une victoire de prestige encore dans toutes les têtes, le LOSC avaient rendez-vous avec Toulouse. Encore (logiquement) ailleurs au coup d’envoi, les Lillois ont eu besoin d’une mi-temps pour le moins délicate (0-1, 39′, Aboukhlal) avant de retrouver leurs esprits. Habités d’une force de caractère et d’un esprit collectif à toute épreuve, les ouailles de Bruno Genesio renversaient la vapeur avec Angel Gomes (1-1, 57′) et Mitchel Bakker (2-1, 72′) pour valider une semaine de rêve avant la trêve internationale.
Deux semaines après, les émotions sont retombées, le spectacle aussi. Dans un Louis-II toujours aussi feutré, Monaco et Lille livraient une piètre copie sans saveur (0-0). Le LOSC devait encore s’en remettre à un Lucas Chevalier des grands soirs pour préserver un match nul qui n’entrera pas dans les annales. « La seule chose positive à retenir, c’est le point, glissait Bruno Genesio après la rencontre, visiblement très remonté contre le spectacle offert par ses hommes. Pour le reste, j’ai horreur de voir jouer mon équipe comme je l’ai vu jouer ce soir. »
Au vu de l’énorme rotation opérée pour le déplacement à l’Atlético de Madrid, le technicien lillois ne s’attendait sans doute pas à la même performance collective. Moins le fruit de choix purement sportifs que de nécessité de gérer les organismes, cette réorganisation profonde portait d’abord préjudice au LOSC, Ousmane Touré condamnant les siens rapidement (1-0, 8′). Mais avec de nombreux cadres restés sur le banc, les Dogues se remettaient peu à peu d’aplomb face à un Atlético peu inspiré. D’un coup de génie si caractéristique, Edon Zhegrova égalisait (1-1, 61′) avant le coup double de Jonathan David (74′, 89′). Maître en la matière, Bruno Genesio ajoutait un nouveau coach prestigieux à son tableau de chasse en la personne de Diego Simeone (1-3), qui le qualifiait même d’« entraîneur génial »
Décimé à toutes les lignes par une dizaine d’absences, ne disposant que de trois jours pour revenir et récupérer du long déplacement à Madrid, puis préparer un derby du Nord de la plus haute importance, le LOSC poursuivant pourtant sur sa folle lancée, comme porté par une force supérieure lui permettant de faire preuve d’une efficacité maximale dans les moments idoines. Après avoir fait le dos rond en première période, les Dogues se rebiffaient peu à peu après la pause avant de faire craquer leurs rivaux lensois dans les derniers instants (90+8′, 90+11′), climatisant le stade Bollaert (0-2). Du Real à Lens, le LOSC a rêvé et fait rêver lors des grands rendez-vous. Cela tombe bien, novembre sera tout aussi relevé.
Enzo PAILOT
Lille – Real Madrid : 1-0 (David)
Lille – Toulouse : 2-1 (Angel, Bakker)
Monaco – Lille : 0-0
Atlético de Madrid – Lille : 1-3 (Zhegrova, David *2)
Lens – Lille : 0-2 (David, Bayo)
Crédits photo : Pressinphoto/Icon Sport
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