"Le moindre but, c'est l'euphorie" : plongée dans le football au Liechtenstein, le prochain adversaire des Diables | OneFootball

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·3 septembre 2025

"Le moindre but, c'est l'euphorie" : plongée dans le football au Liechtenstein, le prochain adversaire des Diables

Image de l'article :"Le moindre but, c'est l'euphorie" : plongée dans le football au Liechtenstein, le prochain adversaire des Diables

Partons à la découverte du Liechtenstein, que la Belgique affrontera demain dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2026. David a créé une page consacrée à l'actualité de la sélection, qui rassemble aujourd'hui plus de followers que le pays ne compte d'habitants.

Les Diables Rouges sont au Liechtenstein pour disputer leur troisième match de qualification à la Coupe du monde 2026. Pour découvrir cet adversaire peu connu chez nous, Walfoot.be s'est entretenu avec David, le créateur de la page Liechtenstein France sur X, anciennement Twitter. Il nous a parlé de son aventure et de sa nouvelle sélection de cœur.


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"Ma passion pour le Liechtenstein part d'une simple blague. Des amis à moi étaient tombés amoureux de la sélection de Saint-Marin et en ont fait une page Twitter dédiée. Pour les charrier un peu et créer une petite rivalité, j'en ai fait de même avec le Liechtenstein alors que je ne connaissais rien de cette sélection."

"Puis, au fil des années, en continuant cette blague, j'ai appris à grandement apprécier cette sélection. C'est difficile de décrire cette sensation de supporter un petit poucet, mais j'invite les curieux à essayer. Je ne regarde même plus les matchs de ma sélection principale, je préfère regarder le Liechtenstein", nous a-t-il expliqué.

Plus de followers que la population totale du pays !

Une blague qui a visiblement fait rire beaucoup de monde. Un peu plus de quatre ans après sa création en juillet 2021, la page compte aujourd'hui près de 60 000 adhérents. "La communauté francophone de Twitter a trouvé très drôle cette rivalité entre petites nations. La popularité vient du fait que supporter un petit pays d'Europe offre une autre perspective pour apprécier le football."

"Finalement, on est heureux pour pas grand-chose : la moindre victoire ou le moindre but et c'est l'euphorie, on ne s'attend jamais à gagner. À chaque fois, on essaye d'être le moins pire et ça nous fait beaucoup marrer. Ces sélections sont attachantes, les joueurs sont rarement pros et donc très humbles, on ressent leur plaisir de jouer au football."

Les seules fois où le stade est plein, c'est quand les supporters adverses font le déplacement"

S'il n'a jamais pu se rendre au Rheinpark Stadion de Vaduz pour suivre la 204e sélection au classement FIFA (sur 210), il est désormais très bien placé pour en parler, ainsi que de l'engouement qu'elle suscite, qui est très faible.

"Je ne pense pas me tromper en disant que l'engouement pour le football au Liechtenstein est assez minime. Le stade de la sélection, malgré ses 7 500 places, n'est jamais rempli à plus du quart. Les seules fois où il est plein, c'est quand des supporters adverses font le déplacement, ce qui donne cette étrange sensation de jouer à l'extérieur dans notre propre stade."

Vainqueur de Hong Kong en match amical au mois d'octobre dernier, le Liechtenstein n'a pas progressé aussi vite que Saint-Marin et Gibraltar, ses deux "rivaux" qui l'ont devancé lors de la dernière Ligue des Nations, le futur adversaire des Diables n'ayant glané que deux points. "On marque plus de buts qu'avant, mais notre dernière victoire, mis à part un amical, remonte à bientôt cinq ans... ça commence à faire long !", nous assure David, qui ne pense pas "son équipe" capable de changer cette statistique dans ces qualifications.

"Je pense que prendre un point dans ces qualifications serait assez inespéré. La moitié des matchs ont déjà eu lieu et le niveau du groupe est très relevé. J'espère tout de même qu'un miracle puisse avoir lieu contre le Kazakhstan, mais si on marque juste un ou deux buts, ça nous rendrait déjà très heureux."

Le seul pays membre de l'UEFA qui n'a pas de championnat

Si le Liechtenstein n'a pas autant progressé que Saint-Marin et Gibraltar ces dernières années, c'est peut-être parce que le petit pays coincé entre l'Autriche et la Suisse est le seul de la zone UEFA à ne pas avoir de championnat officiel.

Malgré l'existence de treize communes, le Liechtenstein ne compte que sept clubs de football. Il en faut huit pour créer un championnat. Les équipes sont donc placées dans les divisions suisses. La Coupe du Liechtenstein, que Vaduz, actuel deuxième de D2 suisse, remporte presque chaque année, offre le seul ticket européen du pays. Ils pourraient en recevoir trois en créant leur propre championnat.

J'espère qu'on pourra se détacher du championnat suisse, comme dans les années 30"

"Je pense que ce n'est clairement pas le projet à court terme du pays, mais j'espère sincèrement qu'un jour on puisse créer un club supplémentaire afin d'avoir notre propre championnat et de se détacher de la ligue suisse, comme ça a été le cas dans les années 30", espère-t-il, en précisant que si le club de Vaduz est évidemment le principal fournisseur de l'équipe nationale, d'autres clubs comme Balzers ou Schaan sont représentés. Des clubs des divisions inférieures autrichiennes aussi.

Très méconnue, mais authentique, cette sélection du Liechtenstein compte tout de même quelques cadres, présentés par David. "Notre gardien Benjamin Büchel, mais également nos attaquants Salanovic et Hasler. J'ai aussi une affection pour Sandro Wolfinger et Aron Sele, qui ne marquent pas souvent mais quand ça arrive, ce sont toujours des buts d'anthologie. Malheureusement, notre meilleur joueur Marcel Büchel (passé brièvement par la Juventus) n'est pas convoqué pour ce rassemblement... une chance pour la Belgique !", conclut-il sur une pointe d'ironie.

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