Le président du TSG Hoffenheim démissionne en invoquant la maladie et un « stress immense » ! | OneFootball

Le TSG Hoffenheim traverse une nouvelle zone de turbulences. Le président, co-propriétaire et figure centrale du club, Jörg Albrecht, a annoncé sa démission immédiate. Officiellement pour raisons de santé, officieusement dans un climat explosif où les tensions internes n’ont cessé de croître ces derniers mois.

🩺 Une décision dictée par la maladie… et par un contexte devenu ingérable

Jörg Albrecht (58 ans), ancien maire de Sinsheim, luttait depuis plusieurs années contre une forme évolutive de SLA. Sa santé l’obligeait déjà à travailler à un rythme restreint mais c’est un « stress immense » qui a précipité son départ, selon son propre communiqué publié depuis l’Espagne.

Arrivé à la présidence en septembre 2024, quelques mois après le retour officiel d’Hoffenheim sous le régime du 50+1, Albrecht a vu ces dernières semaines le club être secoué par de profondes secousses internes, notamment dans la direction sportive et administrative.

« J’ai atteint mes limites, ces dernières semaines ont été extrêmement difficiles », a-t-il expliqué. « Ce départ est nécessaire, même s’il me coûte énormément. »

🔥 Un climat interne lourd marqué par le “cas Wittmann”

L’affaire Albrecht ne peut pas être dissociée du chaos institutionnel qui secoue Hoffenheim depuis plusieurs mois, même si sa démission n’a pas été provoquée par une pression interne. Le polémique « Roger Wittmann », proche de Dietmar Hopp, a joué un rôle central dans l’ambiance délétère au club. Plusieurs cadres, dont Frank Briel et Dr. Markus Schütz, ont été poussés vers la sortie pour s’être opposés à lui. Et Albrecht lui-même a été visé : selon Kicker, il s’est retrouvé la semaine dernière face à Wittmann en réunion, alors même que ce dernier l’avait déjà insulté publiquement. Une confrontation inattendue qui a sans doute alimenté le « stress immense » évoqué dans son communiqué.

⚠️ Une direction déstabilisée et un avenir institutionnel incertain

Les fonctions d’Albrecht seront provisoirement reprises par Christoph Henssler et Frank Engelhardt. Un intérim fragile, alors que le club doit organiser une assemblée exceptionnelle dans les semaines à venir pour élire une nouvelle direction.

Autre élément notable : Henssler est un ancien ultra de la Kurve. Les prochaines élections internes pourraient donc être particulièrement tendues, d’autant que les membres opposés à Wittmann disposent pleinement de leurs droits de vote sous le 50+1. Dans ce contexte explosif, Wittmann menace à nouveau de recourir à la justice, notamment après l’apparition de banderoles hostiles montrant son image dans une mire d’arme, ce qui pourrait constituer une infraction selon la législation allemande.

🔍 Et maintenant pour Christian Ilzer et Andreas Schicker ?

Le directeur sportif Andreas Schicker, clé de voûte du projet sportif, est sollicité par le RB Salzburg. Hoffenheim veut pourtant le garder et lui confier plus de responsabilités, comme l’ont rappelé Henssler et Engelhardt. Situation délicate : Schicker a lui aussi dû témoigner contre Wittmann devant le tribunal d’Heidelberg, ce qui le place au cœur d’un conflit interne dont il ne voulait probablement pas.

S’il décidait de partir, l’entraîneur Christian Ilzer, recruté grâce à lui, pourrait se retrouver très isolé. Le technicien autrichien a tenté d’apaiser les choses samedi avant le match contre Leipzig :

« Nous sommes un navire en pleine mer. Si la compagnie change, ce n’est pas notre affaire. Notre boulot est de garder le bateau à flot. »

Une déclaration qui résume parfaitement l’état du TSG : sportivement solide, institutionnellement en crise.

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Crédit image : Markus Gilliar/Getty Images