Le retour des morts-vivants | OneFootball

« Un bonbon ou un sort ». Pour la fête des morts, le club monégasque avait décidé d’organiser des animations pour attirer les jeunes spectateurs au stade Louis II. L’opération a été un succès et le match s’est déroulé devant un public nombreux. Les supporters en ont eu pour leur argent. Les joueurs, surtout en seconde mi-temps, ont fait de leur mieux pour participer à la fête et les effrayer.

AS Monaco – Paris FC : 0-1

Paris FC : Simon 53’

En championnat de France, le dernier match entre l’AS Monaco et Paris FC remontait à plus de 46 ans. Le 4 février 1979, le club du rocher, champion de France en titre, avait battu le club parisien 7-1. Ce soir-là, Mika Biereth s’appelait Delio Onnis et avait marqué trois fois. Raul Noguès, Christian Dalger et Gérard Soler avaient alourdi le score. Un Parisien, Lionel Justier, avait marqué contre son camp.

L’occasion était belle de battre enfin Paris en Championnat de France. Le PSG évolue malheureusement à un autre niveau que l’AS Monaco, mais renverser le Paris FC semblait être dans les cordes des joueurs de Sébastien Pocognoli. Il n’en a rien été. La première mi-temps a confirmé les bonnes dispositions de l’équipe. Mais, à quelques jours d’un match crucial en Ligue des Champions, l’entraîneur a vraisemblablement voulu ménager quelques joueurs et pensé que les remplaçants feraient l’affaire. Sébastien Pocognoli est un jeune entraîneur. Il n’a pas encore compris que l’effectif monégasques compte quelques terribles créatures, des aliens venus d’une autre galaxie. Ansu Fati, Takumi Minamino et Stanis Idumbo (plus chère recrue monégasque du dernier mercato d’été !) sont passés totalement à côté de leur match et lui ont joué un bien mauvais tour. L’entraineur en a lui-même été surpris et, saisi d’effroi, a évoqué un sortilège : « C’est très clair que c’est un coup d’arrêt. Et je dois avouer que je ne m’y attendais pas. Ça fait partie de mon apprentissage mais c’est dur car on est à domicile et on n’a pas proposé ni créé grand-chose. Je vais maintenant découvrir la réaction de mon groupe dans la défaite ». Rien de nouveau pour les supporters des Rouge et Blanc. Ils le regrettent depuis longtemps : l’équipe princière manque singulièrement de talents. Maghnes Akliouche en est le joyau et Aleksandr Golovin, quand il le veut bien, est également un ravissement pour les yeux. Pour beaucoup de leurs partenaires, c’est malheureusement Halloween tous les jours…

L’AS Monaco va désormais se rendre à Bodø, petite ville située juste au-dessus du cercle polaire arctique, pour y jouer son avenir européen. Le FK Bodø/Glimt, équipe norvégienne composée de joueurs locaux, rappellera aux amateurs de football une époque révolue. Les rencontres européennes étaient alors également des découvertes géographiques et la Ligue des Champions pas encore une compétition quasi-fermée. Mais, mardi soir, il sera interdit de verser dans le sentimentalisme, seule la victoire sera belle. Vive le football, vive Delio Onnis et surtout vive l’AS Monaco !