Leeds United de Bielsa, autopsie d’une phase retour déroutante (1/3) | OneFootball

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La Grinta

·16 juillet 2019

Leeds United de Bielsa, autopsie d’une phase retour déroutante (1/3)

Image de l'article :Leeds United de Bielsa, autopsie d’une phase retour déroutante (1/3)

Au terme de la première saison à Leeds United de Marcelo Bielsa, le temps est venu de dresser le bilan de l’exercice 2018-2019 avant d’aborder la saison 2019-2020. Au programme du premier épisode de notre trilogie : explication sur les raisons de la non-accession de Leeds en Premier League.

Onze ans que cela n’était plus arrivé. Leader du Championship à Noël, le rêve de Leeds de monter en Premier League dès la première saison de Marcelo Bielsa s’est envolé six mois après. Comme nous l’écrivions dans un article précédent, il fallait remonter à la saison 2007-2008 pour retrouver trace d’un leader à cette période de l’année qui n’était pas parvenu à monter en Premier League (Watford avait reculé au 6e rang et échoué en playoffs). « Vous savez que toutes les règles ont leurs exceptions » avait déclaré, prudent, Marcelo Bielsa le 23 décembre dernier sur les chances de promotion de Leeds après une précieuse victoire contre Aston Villa (3-2). Si, a posteriori, cette déclaration frise la prémonition, la principale règle de l’Argentin ces dernières années serait plutôt de nous offrir des saisons d’exception. Il n’y a qu’à voir la tournure de cette exercice 2018-2019 pour s’en persuader. Explications.


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26 décembre 2018. 17 h 53. Dans la nuit fraîche du quartier de Beeston, le stade d’Elland Road explose. Les 34 863 supporters de Leeds United viennent d’être témoins d’un scénario rare, électrisant et insensé : menés (1-2) après le temps réglementaire, les hommes de Marcelo Bielsa viennent de s’imposer (3-2) contre Blackburn au bout du temps additionnel grâce à un doublé de Kemar Roofe (90e+1, 90e+4). Une septième victoire de rang à valeur historique puisque le club n’avait plus connu pareille série depuis 2007. Une fin d‘après-midi folle symbole de la saison vécue par Leeds jusque-là : depuis son arrivée à l’ouest du Yorkshire, Marcelo Bielsa tape à la porte des records, un à un, pour rentrer un peu plus dans l’histoire d’un club déjà légendaire.

25e journée, Leeds affronte Hull City. Le leader du Championship a l’occasion de réaliser la passe de huit, exploit qui n’a plus été réalisé depuis 1931 lorsque l’équipe d’avant-guerre dirigée par Dick Ray, le premier manager de l’histoire de Leeds United, était parvenu à faire monter le club en première division. Clin d’oeil de l’histoire ? Toujours aussi dominants (78% de possession de balle, 22 tirs dont 11 cadrés), les hommes de Bielsa s’inclinent (0-2) contre le cours du jeu à défaut de mettre en avant des carences de plus en plus perceptibles : l’imprudence individuelle dans la surface et la passivité en transition défensive sitôt la première vague de pressing éliminée. Surtout, depuis le match contre Aston Villa, Leeds vient d’encaisser six buts sur sept tirs cadrés adverses. Une efficacité absurde face au faible danger concédé.

Leader absolu et reconnu

Une défaite loin d’inquiéter outre mesure le club, et comment ne pas le comprendre ? Au 31 décembre 2018, le bilan du Leeds de Bielsa est le suivant : leader du Championship (51 points) avec le plus de points gagnés à domicile (27), le plus de points glanés à l’extérieur (24), le plus grand nombre de victoires (15), le plus petit nombre de défaites (4), le taux le plus élevé de possession de balle (59,6%), le plus grand nombre de tirs effectués (397), le plus grand nombre de passes réussies (12 854), et le plus grand nombre d’occasions créées (344)*. Autrement dit, Leeds règne sur le Championship. Le succès des hommes de Bielsa est salué en tout lieu et à toute heure par la presse britannique. Ses collègues de profession, unanimes, ne tarissent pas d’éloges sur l’Argentin. Certains le découvrent, d’autres s’en inspirent depuis longtemps déjà. À travers Bielsa, le football anglais découvre un homme entier, qui fascine par son humilité et ses idées.

Après la constitution de ce tableau de marche presque parfait, Leeds connaît néanmoins ses premières difficultés. Battu à Nottingham Forest (4-2) lors de la 26e journée, c’est la première fois de la saison que les Whites perdent un match en ayant menés au score (2-1). C’est surtout la première fois que l’équipe perd deux matchs consécutivement depuis le début de la saison. Plus inquiétant, sur les quatre derniers matchs (Aston Villa, Blackburn, Hull City, Nottingham), Leeds vient d’encaisser 10 buts sur 13 tirs cadrés adverses quand de l’autre côté du terrain, les hommes de Bielsa ne convertissent que 14% de leurs tirs. Avec le cinquième pire ratio du championnat derrière QPR, Reading, Bristol City et Ipswich, Leeds a la même efficacité devant le but que les candidats à la League One. Une donnée éminemment problématique qui accompagnera le club durant cette année civile 2019 dans l’optique de jouer la montée.

Malgré ce déficit d’efficacité, Leeds impressionne par un fait d’arme : celui de ne jamais paniquer. Leeds marque 71% de ses buts (35) en deuxième mi-temps et 29% d’entre eux sont marqués durant le dernier quart d’heure. En d’autres termes, le club du Yorkshire broie ses adversaires grâce à ses qualités physiques supérieures et son mental à toute épreuve. En termes de points, le bilan est impressionnant : Leeds a glané 20 points après avoir été mené au score. Aucune autre équipe du championnat ne se montre aussi efficace en situation de réaction. Été, automne, hiver, le rythme de Leeds ne faiblit pas. 29e journée. On joue à peine les deux-tiers du championnat que les hommes de Bielsa ont déjà éclipsé le total de points de la saison 2014-2015 du club, égalé celui de la saison 2013-2014 et ne pointe qu’à trois points de la saison écoulée. Nous ne sommes pas en avril mais encore en janvier.

Wigan, la synthèse

Fort de ces exploits et bien que leader, Leeds ne parvient toujours pas à distancer Norwich, révélation de la saison alors que le club du comté de Norfolk était destiné à jouer le maintien. Et un autre club parvient à suivre le rythme : Sheffield United, une équipe physique réputée pour sa défense à trois, ses sorties de balle élaborées, sa construction via les côtés et son football « novateur » selon Bielsa. Celle auprès de laquelle il aura le plus « appris ».

Une frustration du point de vue comptable mais aussi vis-à-vis des scénarios de match. Car si Leeds doit se procurer sans cesse plusieurs occasions pour marquer, Norwich n’a besoin parfois, comme face à Swansea, que d’un tir cadré pour s’imposer.

Les supporters des Whites pensaient maîtriser les tourments de la frustration, mais ce ne fut qu’un aperçu. 13 avril. Derrière une équipe de Norwich inarrêtable (qui n’aura connu qu’une seule défaite lors de la seconde partie de saison), Leeds bat son record de tirs tentés (28) face à Sheffield Wednesday lors de la 41e journée. Résultat : courte victoire (1-0). Le match suivant face à Wigan est le tournant de la saison : malgré 36 tirs au but (dont 10 cadrés), Leeds trouve le moyen de s’incliner (1-2) après avoir ouvert le score et face à un adversaire réduit à dix avant même le quart d’heure de jeu (1-0, 13e). Les chiffres sont ahurissants : 77% de possession de balle (taux le plus élevé de la saison), 30 occasions (nombre le plus élevé de la saison), 216 passes dans le dernier tiers adverse (nombre le plus élevé de la saison) 59 centres (nombre le plus élevé de la saison), 87% de passes complétées (taux le plus élevé de la saison) et 3.65 d’Expected Goals (xG, chiffre le plus élevé de la saison). Leeds aurait voulu se caricaturer qu’il n’aurait pas pu s’en prendre autrement. En cas de victoire, non seulement Leeds consolidait sa seconde place mais aurait mis la pression sur Norwich, leader. Dans ces circonstances, n’ayons pas peur de l’emphase : Elland Road fut témoin d’une autodestruction.

Inefficacité dans les deux surfaces, le nouveau drame contemporain

Après les louanges, les affirmations. Leeds serait sujet à un mal récurrent chez les équipes de Bielsa : le ‘burnout’ (sujet qui fera l’objet d’un prochain article). La défaite contre Brentford (1-2) lors de la 44e journée viendrait-elle renforcer l’idée ? Pas vraiment. Jusque-là, aucune équipe ne s’est créée autant d’occasions que Leeds en Championship (577). Et dans ce sprint final, Leeds ne s’est jamais montré aussi omniscient et régnant. Un signe laisse peu de place au doute : avec un PPDA (nombre de passes concédées par action défensive tentée) de 6.31, soit l’indice le plus faible en Championship, l’intensité du pressing de Leeds n’a jamais été aussi important. La différence entre la production et le résultat repose toujours sur la même problématique : l’efficacité devant le but. Durant les six derniers matchs de la saison, Leeds s’est créé plus d’occasions que quiconque grâce à un volume de tirs plus important (de 16 tirs en moyenne à 22.3 par match) mais le nombre de buts par match a chuté de 1.7 à 0.8 but par match.

« Moi, je ne vois ni fatigue physique, ni fatigue mentale, affirmait Bielsa quelques semaines plus tôt à l’heure où les journalistes locaux se posaient la question de savoir s’il était préoccupé par une potentielle fatigue mentale de ses joueurs. On s’entraîne comme n’importe quelle équipe. On évalue chaque entraînement. On ne fait jamais plus d’efforts que ce qu’indiquent les analyses du football moderne. Nous disposons de toutes les informations nécessaires vis-à-vis des répercussions physiques et mentales de nos joueurs par rapport à ce qu’ils font [à l’entraînement]. Nous contrôlons l’alimentation et le sommeil. Et nous demandons l’aide de Dieu. Ce qui ne se passe pas comme nous le souhaitons est lié à l’impéritie dans l’exercice de ma fonction. Je reçois tout ce dont j’ai besoin des joueurs et du club. Et de toux ceux qui collaborent dans la bonne marche et dans l’attention apportée au groupe. (…) 1. Il n’y a pas d’excuse(s), 2. les joueurs ne sont responsables de rien, 3. je suis responsable de tout parce que je compte sur leur soutien et celui de l’institution », avait-il conclu. Suite à cette conférence de presse, Leeds proposera l’un des matchs les plus aboutis de sa saison avec une victoire majuscule contre West Bromwich Albion (4-0, 35e journée) lors d’une soirée mémorable.

Le graphique ci-dessus nous permet d’observer la nette sous-performance de Leeds devant le but. Durant la seconde partie de saison, Leeds et Sheffield United se sont créés un nombre de ‘grosses occasions’ similaire (49) mais pour un taux de conversion radicalement différent. Si Sheffield United, l’équipe la plus clinique de Championship avec West Bromwich et Norwich, marquait en moyenne toutes les deux ‘grosses occasions’, Leeds avait en moyenne besoin du double d’opportunités pour faire trembler les filets. Nul doute que cette donnée aura été un grand facteur dans l’explication du destin opposé des deux équipes en fin de saison. C’est simple, après la défaite contre Brentford (0-2) lors de la 44e journée, sur les six derniers matchs, Leeds a seulement inscrit quatre buts sur 113 tirs tentés et 27 tirs cadrés, soit un taux d’efficacité ridicule devant le but de 3.5%. Dans le même temps, en déplacement à Hull City, Sheffield United l’a emporté sans forcer (0-3) en marquant sur trois de ses quatre tirs cadrés. Le football dans toute sa splendeur et toute sa cruauté.

Outre le manque d’efficacité, en fin de saison, Leeds s’est montré fébrile – non pas à défendre collectivement – mais à défendre sa surface. Après avoir glané vingt victoires en vingt matchs dès lors que le club ouvrait le score (aucune équipe européenne n’a réalisé pareil exploit dans les deux premières divisions des cinq grands championnats), les six derniers matchs de la saison régulière ont vu Leeds perdre sa solidité avec neuf buts concédés sur dix-huit tirs cadrés adverses. Inefficace devant le but et une inaptitude à préserver le sien, durant cette saison 2018-2019, Leeds aura défié le temps présent. Une période du football contemporain où le résultat final dépend moins d’un modèle de jeu en particulier mais davantage de la capacité à se montrer efficace dans les deux surfaces et à gérer les temps forts/temps faibles comme le Real Madrid de Zidane (2016-2018) ou cette saison de Ligue des champions nous l’ont démontré.

Centres, coups de pieds arrêtés et autres carences

Alors, outre l’efficacité devant le but déclinante, comment expliquer cette non-accession ? Par la capacité de Leeds à craquer lors des confrontations directes ? Non plus. Malgré les défaites contre Norwich et Sheffield United lors de la phase retour (Leeds avait remporté ces matchs lors de la phase aller), parmi les six premiers du Championship (places de playoffs ou de qualification directe à la montée), Leeds aura été la meilleure équipe de l’élite avec 19 points récoltés lors de ces confrontations directes (contre 17 pour Sheffield United, second).

Le péché n’est pas d’ordre physique mais plutôt d’ordre technique. Durant la seconde partie de saison, si Leeds s’est montré aussi dangereux, l’équipe s’est montrée moins créative sur attaque placée et moins juste en transition. Le départ à la mi-saison de Samu Sáiz, excellent par son jeu en remise et ses décalages en une touche de balle, n’a évidemment pas aidé. Sans son meneur de jeu, Pablo Hernández, habituel ailier droit, a dû se démener dans cette nouvelle fonction. Un rôle assumé avec brio puis l’Espagnol est devenu trop influent par son activité pour rester cantonner à un rôle et à une zone en particulier.

En phase offensive, ce n’est pas nouveau, le jeu de Bielsa est avant tout axé sur l’utilisation de la largeur du terrain. Le but : créer des espaces et les exploiter. Et pour maximiser les options de passe, le porteur de balle doit disposer de trois appels différents et coordonnés selon l’Argentin : un appel à hauteur, un appel entre les lignes et un appel en profondeur avec en finalité du mouvement, un centre ou un décalage. Or, Leeds fut une équipe moyenne (10e) sur la qualité de centres rapportée au volume total. Car si les Whites se sont créés 135 occasions à partir de ces séquences (la 8e équipe dans le registre en championnat), ils le doivent à un volume affolant de 1045 centres effectués, soit le nombre le plus important du Championship derrière Aston Villa (1134).

Idem concernant les coups de pieds arrêtés. Au fil de la saison, Leeds s’est montré beaucoup moins dangereux et a ainsi perdu l’occasion de se sortir de certains guêpiers. Pourtant, début février, aucune équipe en Championship n’avait autant marqué sur corner ou coup-franc (13 buts). Problème, il a fallu attendre le match retour des demi-finales des playoffs face à Derby County le 9 mai dernier pour revoir Leeds utiliser cette arme à son profit, soit une disette de 15 matchs. Une incapacité à exploiter ces opportunités qui s’est également répercutée sur les coups de pieds arrêtés défensifs. Avec 17 buts concédés, Leeds présente ainsi le quatrième pire bilan dès lors qu’il s’agit de garder ses cages inviolées sur ces phases.

Domination contre-productive

Lors de la phase retour, les Whites auront connu d’autres anicroches : les tirs de loin et la difficulté à tirer de près. Cette saison, Leeds n’a inscrit que neuf buts en dehors de la surface sur 329 tentatives. Seules cinq équipes ont un ratio plus faible en Championship. Le problème est d’autant plus important que ces tirs ont représenté 42% du volume total des tirs de l’équipe (et même 48% sur les six derniers matchs). Conséquence de sa domination totale, Leeds a affronté des défenses avec des blocs bas difficiles à contourner. Sans espace, l’équipe s’est heurtée au manque de solutions dans la surface adverse (10e bilan dans la capacité à se créer des tirs près du but – aux 6 mètres -). Et si Leeds possède le 16e taux d’efficacité du Championship devant le but, ni les centres, ni les tirs longue distance se sont avérés être des armes létales pour parer à cette difficulté.

Enfin et dernier point, on constate une corrélation entre les défaites de Leeds (13) et sa forte tendance à avoir le ballon. Sept des dix matchs durant lesquels Leeds a eu une possession du ballon supérieure à 70% ont été perdus. Également, sur dix des douze matchs durant lesquels Leeds a eu moins de 10 interceptions, l’équipe a également perdu. Moralité : quand Leeds s’est montré moins efficace dans la récupération du ballon, l’adversaire a rentabilisé ses opportunités. Également, Leeds a évité la défaite lorsque l’équipe a réalisé moins de 350 passes durant ces rencontres. Autant de données qui tendent à montrer que, paradoxalement, plus Leeds s’est montré dominant (possession de balle et passes effectuées élevées) plus l’équipe s’est exposée à la défaite en raison de sa capacité moindre à défendre les grands espaces ou à sa capacité grandissante à se mettre à la faute. Ainsi, durant la saison, les hommes de Bielsa auront ‘soufferts’ face à des équipes différentes : celles avec dix joueurs derrière le ballon (type Birmingham) capables d’absorber la pression mais seulement intéressées par le contre ; et celles efficaces dans le pressing (type Norwich) pour forcer les pertes de balles et profiter d’erreurs individuelles.

Interrogé à propos de cette deuxième partie de saison inégale marquée par une plus grande porosité défensive et une inconséquence offensive, Marcelo Bielsa a évoqué des « problèmes inaccessibles ».

« Vous pouvez bien attaquer et marquer peu parce que vous avez manqué des occasions et vous pouvez bien défendre tout en encaissant des buts. Si vous vous créez beaucoup d’occasions mais que vous ne les convertissez pas, vous avez un problème d’efficacité. Ce sont des problèmes inaccessibles. Personne ne possède de formule pour dire ‘à partir de X occasions, on en convertit 80% d’entre elles’. C’est la même chose quand on défend. Vous pouvez bien défendre, concéder peu d’occasions, mais il y a des faits ponctuels qui font que l’équipe encaisse des buts. Parfois, ce ne sont pas des erreurs, parfois oui. (…) Personne ne fait d’erreur en le faisant exprès. La conception d’une structure défensive est d’articuler des composants individuels et leur donner un fonctionnement, un rôle. Si vous avez accès aux mêmes données que je reçois vis-à-vis du comportement défensif de l’équipe, on parle d’un bon comportement défensif », s’est-il défendu, en mentionnant des problèmes situationnels plus que structurels.

« Quel serait le résultat des matchs si on avait l’efficacité de nos adversaires ? », a poursuivi l’Argentin devant l’auditoire à propos du manque de réussite de son équipe. Comment expliquer que Leeds, qui dénombre 246 tirs de plus que Sheffield United, ait marqué moins que les Blades ? Avec une efficacité devant le but similaire à celle de ses rivaux pour la promotion, Norwich (17,7%) ou Sheffield United (17,3%), Leeds (11,4% !) aurait marqué près de 112 buts en Championship et cet article n’existerait pas. Comme dirait Louis van Gaal, inspiration majeure de notre intéressé, la question n’est pas la production mais ce qu’on en ressort : « Les médias n’analysent pas le match. Ils analysent le résultat. »

(*) selon LUFCDATA, compte spécialisé sur les statistiques du club.

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