Le Journal du Real
·5 septembre 2025
L’entrejeu, le défi majeur de Xabi Alonso

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·5 septembre 2025
Pour Xabi Alonso, la mission est de taille. Au Real Madrid, la saison 2024-2025 a révélé une grande crise au milieu de terrain. Désormais orphelin de Toni Kroos et Luka Modrić, la Casa Blanca doit renouveler son entrejeu et insuffler bien plus d’idées nouvelles. Contre toute attente, la direction madrilène n’a pas pu offrir à l’entraîneur merengue une nouvelle recrue à ce poste clé au cours de ce mercato estival, faute de profil idéal qui puisse avoir un bon rapport qualité/prix.
Toutefois, excepté Modric, aucun départ n’a été enregistré dans cette zone - malgré la saga Ceballos - et le technicien basque compte actuellement six milieux de terrain de qualité. Son plus grand défi consiste à redonner à cet entrejeu son niveau d’antan.
Conspué par le Bernabéu l’an passé et auteur d’une saison 2024-2025 mitigée, Aurélien Tchouaméni redevient un patron en sentinelle devant la défense, doucement mais sûrement. Le Français de 25 ans, arrivé en provenance de Monaco pour 80 millions d’euros en 2022, a régulièrement été utilisé en défense centrale pour pallier les absences. Lors du Mondial des clubs, le numéro 18 madrilène a démontré sa polyvalence, faisant étalage d’une certaine flexibilité tactique. Avec lui, l’équipe de Xabi Alonso peut vite évoluer avec une défense à trois. Il demeure un titulaire indiscutable aux côtés de Federico Valverde.
Surnommé « El Halcón » (le Faucon), Fede Valverde était le joueur le plus utilisé par Carlo Ancelotti la saison dernière avec 5.556 minutes au compteur. Ce début d’année ne fait que confirmer une tendance déjà bien ancrée : l’Uruguayen est incontournable. Arrivé du club de Peñarol pour cinq millions d’euros en 2018, il entre dans sa huitième saison à l’âge de 27 ans. En étant désormais vice-capitaine.
Couteau suisse du Real Madrid, aligné souvent en tant que milieu, parfois ailier ou même latéral droit, le numéro 8 de l’effectif sait tout faire. « C’est un joueur complet, qui apporte de la fierté, du leadership, qui guide ses coéquipiers avec et sans ballon. C’est l’un des meilleurs », a récemment jugé Xabi Alonso, dithyrambique sur ses qualités.
L’arrivée de Xabi Alonso sur le banc madrilène a complètement changé la donne pour Arda Güler. Alors qu’il était seulement le 17ᵉ joueur le plus utilisé par Ancelotti la saison dernière, la pépite turque est devenue un joueur de premier plan. Au total, lors de la Coupe du monde des clubs et sur les trois premières journées de championnat, seuls quatre joueurs ont disputé plus de minutes que lui. Et pour cause, il n’est plus laissé au placard comme doublure de Rodrygo et de Brahim en tant qu’ailier excentré sur le flanc droit. Il a été repositionné en tant que milieu axial avec une réelle influence sur le jeu madrilène. Un poste qui lui sied à merveille.
Depuis le départ de Modric, il apparaît comme étant le joueur le plus habile sur le plan technique au cœur de l’entrejeu. Le grand défi de l’ancien joueur de Fenerbahçe sera d’être capable de dicter le tempo de l’équipe, et ce tout au long de la saison.
Autre joueur créatif capable de générer de l’inspiration, mais bien plus offensif : Jude Bellingham. À la Coupe du monde des clubs, l’Anglais a semblé reculer d’un cran afin de toucher davantage de ballons utiles à la construction. Sans perdre pour autant son impact offensif. A l’infirmerie suite à une opération de l’épaule gauche pour guérir une luxation qu’il trainait depuis plus d’un an, force est de constater que le manque de créativité et de danger dans la surface adverse se voit lorsque le numéro 5 merengue n’est pas sur la pelouse.
S’il est indiscutable dans le onze de départ, ce n’est pas pour autant que Bellingham a un poste fixe. Avec seulement Vinicius Jr et Kylian Mbappé sur le front de l’attaque en 4-4-2, Jude Bellingham pourrait retrouver un rôle de faux numéro neuf.
Eduardo Camavinga demeure la grande inconnue de la saison au milieu puisqu’il n’a pas encore joué sous les ordres de Xabi Alonso. Après avoir connu un dernier exercice totalement raté en raison de multiples pépins physiques et d’une irrégularité chronique (5 blessures depuis la saison dernière, 40 matchs manqués avec le Real Madrid et la France), cette nouvelle année sportive ressemble véritablement à un tournant.
Victime d’une entorse à la cheville en préparation, il devrait rejouer face à la Real Sociedad le 13 septembre prochain. Mais ses erreurs récurrentes inquiètent. Il n’empêche que Xabi Alonso est impatient à l’idée de le voir évoluer sur les terrains. Son profil box to box et sa fougue pourraient être d’une grande aide.
Quant à Dani Ceballos, qui était sur le point de quitter le Real Madrid pour l’OM fin août, son profil colle à celui d’Arda Güler en matière de créativité. Le temps de jeu du joueur andalou reste pour l’instant maigre avec seulement 22 minutes dans les jambes en trois matchs de championnat. Sans recrue, Alonso est condamné à trouver une solution maison pour résoudre les différents maux qui touchent son entrejeu. A commencer par le manque de propreté à la relance. Charge à l’Espagnol de glisser les bons mots pour recréer un milieu à la hauteur de la légende de la capitale espagnole.
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