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·22 septembre 2025

Les confidences chocs de Kimpembe sur ses blessures et son départ du PSG

Image de l'article :Les confidences chocs de Kimpembe sur ses blessures et son départ du PSG

Presnel Kimpembe, défenseur de 30 ans qui vient de quitter le Paris Saint-Germain pour signer au Qatar Sports Club, s’est très longue confié au micro de Clique sur Canal+. Le champion du monde 2018 a notamment parlé de sa personnalité, son parcours et son départ il y a quelques jours qui était nécessaire même si ce n’était pas un plaisir.

Kimpembe « Le respect, c’est fondamental. L’humilité aussi. »

Presnel c’est le joueur du peuple…ça veut dire quoi ?


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Cela veut dire beaucoup de choses à la fois. Cela veut dire que je suis l’enfant d’ici, un banlieusard qui a grandi dans les quartiers à Paris, je représente la formation parisienne, tous les jeunes joueurs qui aspirent à devenir professionnel au sein du PSG.

Pourquoi ce prénom pas commun ?

Il n’est pas commun, c’était le prénom de mon grand-père. Ma mère a choisi comme son papa, pour laisser une trace. Il n’a pas une signification particulière. Certains ont du mal à le prononcer (sourire).

Kimpembe « Cela forge un mental et un caractère. »

Quelles valeurs héritées ?

Le respect, c’est fondamental. L’humilité aussi. Les valeurs de vivre ensemble, surtout quand on vient de quartiers, quand on a grandi à plusieurs. Cela forge un mental et un caractère. J’ai eu la chance de grandir dans ce milieu là et j’en suis très, très fier.

La loyauté, c’est ton mot ?

C’est vrai, j’ai fait toutes mes classes ici, j’ai grandi ici. J’ai donné au peuple parisien tout ce que je pouvais.

Kimpembe « je savais que cette blessure allait arriver un jour, mais je ne savais pas quand. »

Gagner a un prix, tu l’as payé ?

Doublement (sourire).  Ça a été une période très compliquée dans ma vie. Franchement, je savais que cette blessure allait arriver un jour, mais je ne savais pas quand.

Tu le sentais ?

Avant la Coupe du monde 2022, je suis convoqué et j’avais déjà des douleurs, je faisais un maximum des soins, du renforcement du mollet pour éviter la blessure. Mais j’ai décidé de ne pas y aller, parce que ma santé n’était pas top. Je n’aurais pas pu aider l’équipe à 100%¨. Je suis diminué.

Comment on le sent ?

Aucun sportif ne se réveille avec 0 douleur. On va à l’entraînement, c’est le métier. Les gens pensent qu’il n’y a pas de douleur. Mais quand on se réveille, on dit tous qu’on a des douleurs.

Kimpembe « le matin je ne pouvais pas marcher. »

Des courbatures ?

Non, là le matin je ne pouvais pas marcher, je boîtais. Il fallait un temps pour chauffer dès le matin. Il y aussi un grand échauffement avec l’entraînement. C’était une période compliquée, j’ai bien souffert avant que ça arrive.

A qui on peut parler à ce moment ?

A beaucoup de monde, cela vide, ça décharge. On a la chance d’avoir des staffs, des psychologues, des amis, des coéquipiers deviennent des amis ou des frères.

Kimpembe « C’était dur. J’ai commencé à réaliser depuis dimanche. »

Comment la décision a été prise d’aller au Qatar ?

Tout est allé vite, j’ai échangé avec le club sur ma situation, sur comment on pouvait avancer tout en restant cordial. Je savais qu’il n’y aurait pas de guerre avec Paris. Tout va bien. Il n’y a jamais eu de problème. J’ai tout simplement envie de jouer.

J’ai parlé avec la direction, le président et surtout le coach. Je leur ai expliqué que je ne pouvais pas faire une troisième année comme ça. Que ça allait être compliqué. Ils sont d’accord avec moi. Ils ont envie de me voir jouer. On se met d’accord sur le fait qu’il faut que j’y aille. C’était dur. J’ai commencé à réaliser depuis dimanche.

Kimpembe « Le plus important est de rejouer au football. »

Le Qatar, c’est vu comme une retraite dorée ?

J’ai tout simplement envie de rejouer au foot, j’ai deux ans et demi, presque trois ans, où j’ai traîné mes blessures. J’ai beaucoup souffert. J’ai beaucoup aidé de côté, je ne m’entraînais pas avec le groupe, j’avais du retard. Je me suis beaucoup entraîné seul, cela fait mal. Quand on est proche, qu’il y a un petit truc, il faut recommencer. Ce n’est pas facile.

Après, j’entends que certains pensent à l’argent. Mais je gagne déjà bien ma vie à Paris, au Qatar ce sera bien aussi. Les contrats ne sont pas faits de la même façon. Je ne pars pour l’argent, j’en gagnais déjà beaucoup, dieu merci. Le plus important est de rejouer au football. Le niveau n’est pas le même, mais il ne faut pas sous-estimer non plus.

Qui veux-tu affronter là-bas ?

Marco Verratti ! On est encore très proche, on s’est écrit hier encore. Ce sera un vrai plaisir de le retrouver.

Il y a encore du niveau là bas, non ?

Oui, bien sûr. Il n’y a pas que l’argent. Il y a la vie au Qatar, la famille. J’ai un projet de vie aussi pour après, je ne pense pas qu’au foot. Je suis entrepreneur, je pense aussi à comment mes enfants vont grandir, qu’ils soient en sécurité. Je leur veux un confort que je n’ai pas eu.

Kimpembe « Il y a beaucoup de choses auxquelles faire attention. »

Il faut se méfier de certaines choses quand on est footballeur ?

Il y a beaucoup de choses auxquelles faire attention.

Comment tu as esquivé les bourbiers ?

Je suis de Paname, je connais tout le monde (rires).

Invité à partager ses envies pour le futur, Kimpembe, qui estime « avoir encore plusieurs années à jouer au haut niveau », se voit un avenir en tant qu’« entrepreneur ».

Tu as vu des joueurs en pensant que ça allait mal tourner ?

Oui, plein. On voit l’entourage, les sorties…On peut en faire, mais il y a des limites. Il y a la façon dont tu agis. Si tu es respectueux, tu n’auras pas de problème.

Kimpembe « C’est l’année où je me suis développé le plus vite, j’avais trop faim. L’année a été décisive. »

Tu as connu le sentiment : c’est cette année ou c’est mort ?

Oui, c’était chaud. C’était ma dernière saison de préformation, à 14 ans. Je me rappelle que ma génération 95, elle était jugée la plus faible au PSG. Cela a failli ne pas passer pour moi. quand je rentre au centre de formation, c’est sans contrat. C’était moi et moi. C’est l’année où je me suis développé le plus vite, j’avais trop faim. L’année a été décisive.

Ils deviennent quoi ceux qui n’y arrivent pas ?

Certains rebondissent autre part, différemment. Tous les jeunes qui jouent espèrent être professionnels, on veut le PSG, à Manchester, à Barcelone, à Madrid. On ne pense pas à la National, sans manquer de respect.

On n’est pas libre dans le football ?

Non, il faut faire attention à tout.

C’est quelque chose que as appris ?

Oui, cela s’est vu dans la façon dont je me suis assagi (sourire).

Kimpembe « Je pensais à moi quand j’étais petit. »

Ton sourire au Parc dimanche, c’était pour éviter de craquer et pleurer tout de suite ?

Oui, c’était chaud (sourire). C’est un moment que j’appréhendais, en bien forcément. Je n’étais pas seul, j’avais mes enfants. Je pensais à moi quand j’étais petit. Je suis arrivé à 8 ans, mon fils le plus grand en a 7. Je vois tout le monde qui était là pour moi.

Il y a quelque chose de plus fort que tout, c’est la ferveur ?

J’ai la chance d’avoir de très bonnes relations avec mon club et les supporters. Je m’entends bien avec tout le monde.

Tu remercies aussi les gens que l’on ne voit pas ?

Il y en a beaucoup. J’ai tissé des liens forts avec tout le monde. La sécurité, la cuisine, le ménage, les jardiniers…

Kimpembe « J’ai réalisé pas mal de choses »

Comment gérer le football avec la naissance de ton fils prématuré ?

J’allais au travail tous les jours, fallait être fort. Je n’aime pas montrer mes problèmes. On peut cacher des choses. Cela a été compliqué, c’était en pleine saison, il est sorti au 5e mois. Quand je l’ai vu, il faisait la taille de ma main ! Cela m’a fait quelque chose. J’ai réalisé pas mal de choses, qu’il y a tellement de choses dans la vie. Pas que le foot. (…) Le fait de les voir porter le maillot du PSG, c’est une réussite pour moi.

Tu comprends mieux ton père aujourd’hui ?

Clairement. Aujourd’hui, on a la chance de pouvoir mettre plein de choses en place. Mes parents, ils n’avaient pas ça.

Un message pour ta mère ?

Tous les jours, on est très proche. Si j’en suis là, c’est en partie grâce à elle.

La chose la plus dingue faite pour toi ?

J’ai un petit truc. Je faisais du karaté avant le football. Ma mère ne voulait pas que je fasse de la boxe. Je rentre de l’école, j’étais très fatigué, j’ai dit que je n’irais pas au karaté. J’étais trop mal. Je m’endors. Elle me réveille à l’heure de la compétition.

Elle m’habille, elle m’amène. Je tape tout le monde, j’arrive 1er. Et là, elle dit, comme toujours « ça, c’est mon fils ». C’est la plus belle chose. C’est parce que j’ai vu ma mère dimanche, c’est pour ça que j’ai pleuré. C’était trop puissant. Ma mère, c’est ma force et ma faiblesse aussi.

L’entretien complet :

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