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·31 juillet 2024
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Alors que Di Maria avait à cœur de retourner jouer dans son club formateur et de sa ville, il a dû faire une croix après de terribles menaces.
Alors qu’il a dit au revoir à l’Albicéleste avec qui il a été sur le toit du monde en 2022, il comptait réaliser son rêve qui est de retourner jouer en Argentine, dans le club de Rosario Central, là où tout a commencé pour lui. Mais comme l’ailier argentin l’a confié dans un entretien accordé à Rosario3, il explique que cela ne devrait pas être possible suite à la situation terrible dans laquelle se trouve la ville, qui menace sa famille.
Angel Di Maria s’est donc résigné, pour le moment du moins à réaliser son rêve. Il priorise la sécurité de sa famille avant tout. Son témoignage fait froid dans le dos. « Je l’ai toujours dit, c’était mon rêve. Je vais le dire tout le temps. Là, c’était le moment idéal, juste après avoir dit au revoir à la sélection, mais ça n’a pas été possible. Parfois, tout semble beau, mais des choses comme celles qui me sont arrivées à moi et à ma famille se passent. Je me sens mal de ne pas pouvoir réaliser ce rêve, mais les menaces ont été plus fortes, ma décision est basée sur la tranquillité et le bonheur de ma famille. Ma femme avait tout préparé, la maison était prête, le déménagement aussi, les filles étaient inscrites à l’école. […] Mais je prends cette décision après la première menace. J’étais aux USA avec la sélection et là, je me suis dit que c’était impossible. C’était le 25 mars. Gonzalo Belloso (président de Rosario Central, NDLR) m’avait écrit pour me demander comment je me sentais, j’ai répondu "comme de la merde". Ils ont menacé ma famille, je ne vais pas le permettre. J’ai parlé à Gonzalo Belloso en mai ensuite, et j’ai dit que je n’allais pas revenir, je n’allais pas pouvoir être tranquille en sachant qu’à tout moment quelque chose pouvait se passer. Pour beaucoup de gens, Rosario Central est la priorité, mais moi, la famille c’est ma priorité. Il y a eu une menace dans le quartier de mes parents (des tirs avaient été tirés et des tags menaçants aussi). Elle avait été médiatisée. Puis, dans la foulée, il y en a eu une dans l’agence immobilière de ma sœur qui n’a pas été rendue publique car elle et mon beau-frère ont eu peur et n’ont pas porté plainte. C’était une boîte avec une tête de cochon et une balle dans le front, avec un message qui disait que si je revenais à Rosario Central, la prochaine tête serait celle de ma fille Pia. Puis, il y a eu la station service où ils ont tiré, ce fut assez récent. Des employés ou des clients qui étaient là auraient pu mourir, c’est de la folie. Je pense qu’il y a eu trop de choses, ce n’était pas juste des messages, il y a eu des tirs et des choses graves. Que les gens n’oublient pas que mon rêve et celui de ma famille était de revenir à Rosario. […] Voir le nom de ma fille sur un panneau ou dans une boîte, ça surpassait tout. Ces mois ont été horribles. On pleurait la nuit. […] Après les menaces, j’ai dû payer de la sécurité pour mes sœurs et ma famille. Mais comment je pourrais oser demander de la sécurité privée pour moi de la part du gouvernement quand des Rosarinos sont tués comme si de rien n’était ? C’est un manque de respect de demander ça pour moi quand des Rosarinos ne peuvent pas aller travailler ou attendre le bus sans qu’on les vole ou les tue pour un sac. Je veux de la sécurité pour tout le monde.
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