OnzeMondial
·23 avril 2025
Les coups de génie de l'OM : ces paris qui ont rapporté gros

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·23 avril 2025
Dans l'histoire de l'OM, de nombreux transferts n'ont pas été à la hauteur des attentes. Mais certains ont été de très gros coups. Retour sur quelques transferts très marquants du club phocéen depuis de longues années.
Certains clubs misent sur les millions. D'autres, comme l'OM, ont parfois su flairer l'improbable. Derrière les grands succès, des joueurs venus dans l’ombre, recrutés pour une poignée d’euros, ont bouleversé le destin du club. Ces coups de génie à petit prix racontent une autre façon de penser le football.
C’est l’histoire d’un club qui, au fil des décennies, a fait de la débrouille un art. Alors que les géants européens empilent les transferts pharaoniques, l’OM, entre crises financières et exigences populaires, a souvent été contraint d’innover. Certains de ses plus beaux chapitres ont été écrits par des joueurs modestement recrutés, devenus en quelques mois des figures iconiques.
Depuis des décennies, l’OM avance entre ambitions titanesques et contraintes budgétaires. L’équilibre est précaire. Pour exister sportivement, il a fallu apprendre à dénicher l’or là où d’autres ne voient que du plomb. Des recruteurs inspirés, parfois audacieux, ont ainsi construit une histoire parallèle, faite de paris gagnés.
Dans les années 1990, alors que l’Europe commence à s’emballer autour des gros transferts, l’OM attire un certain Basile Boli pour une somme modeste. C'est lui qui marquera le but de la seule Ligue des champions du club. Plus tard, c’est Didier Drogba, inconnu du grand public, qui débarque de Guingamp pour 6 millions d’euros. Une somme modeste au regard de son impact. En une saison, il devient un héros marseillais et l’un des meilleurs attaquants d’Europe.
L’histoire se répète. Mathieu Valbuena, arraché à Libourne pour quelques centaines de milliers d’euros, est d’abord moqué pour son physique atypique. Il deviendra l’un des joueurs les plus emblématiques des années 2010. Même chanson pour André-Pierre Gignac, libre après son départ du TFC, ou pour Steve Mandanda, arrivé presque par hasard en tant que doublure. Tous ont marqué l’histoire du club à leur manière.
Derrière ces trouvailles, il y a une méthode, même si elle n’a jamais été totalement formalisée. À Marseille, le recrutement ne suit pas toujours les algorithmes ou les grandes tendances de scouting. Il s’appuie souvent sur une combinaison de flair, d’urgence et de conviction.
Les signatures de joueurs comme Lucho González ou Lucas Ocampos témoignent aussi de ce mélange d’audace et de paris calculés. Si tous n’ont pas été des réussites éclatantes, ils incarnent cette stratégie singulière : investir sur des potentiels, non des certitudes.
Ces choix ne sont pas sans danger. Parier sur des inconnus ou sur des joueurs en quête de relance peut aussi se transformer en erreur coûteuse. L’OM a connu son lot de désillusions. Le moindre faux pas est amplifié par la ferveur marseillaise.
Il faut du courage pour faire confiance à des profils marginaux. Certains joueurs, malgré leur talent, n’ont jamais supporté la pression. D’autres se sont perdus dans les attentes démesurées. Et surtout, le club ne peut pas toujours se permettre de rater : les finances exigent des réussites rapides.
C’est un équilibre instable, entre nécessité économique et ambition sportive. Et cela demande un travail permanent de réévaluation, de correction, d’humilité. Marseille n’a pas les moyens de Paris ou de Manchester, mais elle a ses convictions.
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