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·28 octobre 2025
Les coups de pied arrêtés, cette nouvelle arme offensive du RC Lens

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·28 octobre 2025

Samedi, contre Marseille, le Racing Club de Lens a de nouveau marqué sur un corner. Depuis le début de la saison, les coups de pied arrêtés sont devenus un véritable atout pour les Sang et Or.
Guilavogui contre Brest, Saïd contre Lille, Sima contre Auxerre, Édouard et Baidoo contre le Paris FC : tous ces Lensois ont marqué à la suite d’un corner. Samedi, face à l’OM, il n’y a pas eu de buteur sang et or, mais c’est de nouveau sur ce type de coup de pied arrêté que les Lensois ont provoqué le but contre son camp de Benjamin Pavard.
Cette réussite est notamment due à un homme : Pierre Capitaine. Il est le responsable des coups de pied arrêtés. Pierre Sage a d’ailleurs évoqué l’intégration de ce dernier au sein du staff du RC Lens : « Quand je passe mon premier entretien pour devenir le coach de l’équipe, j’arrive avec des demandes par rapport au staff. Notamment, je voulais venir avec des gens avec qui je travaillais et qui s’occupaient de ces choses-là. La position du club a été assez rapide : on m’a dit que je ne pourrais venir qu’à deux. C’est un élément que j’ai dû intégrer. On m’a présenté des profils d’adjoints, puis des profils de potentiels responsables des coups de pied arrêtés, même s’ils ne l’avaient pas forcément déjà fait. Je ne voulais pas couper l’herbe sous le pied à un jeune, étant donné que j’avais moi-même bénéficié de cette opportunité un an et demi plus tôt. J’étais une personne qui n’avait pas du tout le profil pour le poste, et il s’est avéré qu’à un moment donné, cette chance-là m’avait été offerte et que j’ai su la saisir. Donc, dans ce sens, je me suis dit que, que ce soit pour Bilal Hamdi ou pour Pierre Capitaine, qui ont des responsabilités très importantes dans ce staff, on allait jouer cette carte-là et leur donner leur chance. »

Ainsi, Pierre Capitaine apporte sa pierre à l’édifice : « On travaille effectivement dans une forme de régularité pour que les joueurs comprennent le cadre. Ensuite, il y a des teintes, des adaptations qui sont amenées à chaque match, en fonction des difficultés que l’adversaire rencontre, mais aussi de ses forces, ce qu’il faut également gérer sur le plan défensif. Donc, on a encore une fois une forme assez stable, mais avec des nuances qui permettent de profiter des choses qu’il analyse, des choses qu’il arrive à interpréter. Je crois qu’il regarde les adversaires quasiment sur une ou deux saisons, de temps en temps, pour comprendre, voire même individuellement sur certains joueurs, leurs comportements, même s’ils étaient dans un autre club. C’est vraiment un travail de fourmi que je serais incapable de mener. Dans tous les cas, il a fallu beaucoup de professionnalisme. Ce qui est intéressant ensuite — et c’est cela qu’il faut comprendre —, c’est comment les joueurs adhèrent à cette démarche. Parce qu’au départ, encore une fois, il n’avait pas le profil. Mais de par sa manière de présenter les choses, par le professionnalisme qui en transpire et par sa posture, qui est d’être assez sûr de ce qu’il présente — et il se mouille quelque part, il prend des orientations très fortes sur ce qu’il propose aux joueurs —, ça leur permet, dans un premier temps, de voir que les décisions sont vraiment réfléchies et, lorsqu’ils les appliquent, qu’elles sont efficaces. Du coup, maintenant, il y a une réelle attention des joueurs, et de match en match », détaille l’entraîneur en chef.
Forcément, cette efficacité sur ces phases amène un plus pour le Racing, mais impacte également les adversaires : « Je pense que ça a un impact sur nous et aussi sur nos adversaires. Parce qu’ils se rendent compte qu’aujourd’hui, à chaque fois qu’il y a un corner pour nous, il peut se passer quelque chose. Vous savez, lors de mes premiers matchs à Lyon, sur les trois premiers matchs, on avait marqué cinq buts sur corner. Ensuite, beaucoup moins. Mais on avait beaucoup marqué dans le jeu. Donc je dirais que c’est, dans un premier temps, une conséquence de notre jeu, qui nous amène à en avoir beaucoup. C’est aussi ça, l’ambition : marquer un peu moins sur corner et marquer beaucoup plus dans le jeu. Mais si on accumule les deux, c’est parfait pour nous », se réjouit Pierre Sage.
Depuis le terrain, Florian Sotoca analyse l’évolution par rapport à la saison dernière dans ce secteur et reconnaît que cette phase est plus travaillée qu’auparavant : « On les travaille beaucoup, que ce soit à l’entraînement ou en vidéo. C’est quelque chose d’important dans le football. Quand on voit Arsenal et leur force offensive, ça fait peur à l’adversaire. Je trouve que, depuis pas mal de matchs, les adversaires nous craignent. Ce n’est pas anecdotique, parce qu’on les travaille beaucoup. C’est quelque chose qu’on met en pratique, et ça marche très bien. Ils analysent je ne sais combien de coups de pied arrêtés, mais en tout cas, on voit qu’il y a beaucoup de travail derrière. C’est très important de marquer sur coups de pied arrêtés, parce que ça peut libérer un match. On sait très bien que le match dans deux jours à Metz va être très compliqué face à une équipe en difficulté. C’est un élément important de notre jeu. C’est vrai que, les années précédentes, on n’était pas forcément une équipe performante sur coups de pied arrêtés. J’espère que ça va continuer encore longtemps. Je crois qu’on est premiers ex æquo avec le Paris SG. Mais je ne suis pas surpris, parce que, quand vous travaillez bien, vous êtes forcément récompensés », explique l’attaquant.
Propos recueillis par Clément Courtois à La Gaillette Gervais-Martel









































