Le Journal du Real
·7 janvier 2025
In partnership with
Yahoo sportsLe Journal du Real
·7 janvier 2025
L’ambition coûte cher ! Décrit comme “une des œuvres les plus spectaculaires de ces dernières années” par Florentino Pérez, le projet de rénovation du Santiago Bernabéu suscite autant d’admiration que de controverse.
Si ce stade du XXIe siècle est une fierté pour le Real Madrid et ses supporters, il reste un chantier semé d’embûches. En 2025, plusieurs défis majeurs doivent encore être relevés pour faire de ce bijou architectural une réussite totale.
Initialement estimée à 796,5 millions d’euros, la transformation du Bernabéu a vu son budget exploser, atteignant aujourd’hui 1,17 milliard d’euros.
Entre la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine et les ajustements liés à la complexité du projet, les dépenses ont nécessité trois lignes de financement majeures : 575 millions d’euros en 2019, 225 millions en 2021, et 370 millions approuvés par les socios fin 2023.
D’après AS, les coûts finaux, intérêts inclus, pourraient dépasser 1,6 milliard d’euros.
Depuis septembre 2023, le Real Madrid a dû suspendre les concerts prévus au Bernabéu face aux plaintes des riverains concernant le bruit.
Selon le quotidien espagnol, malgré les efforts du club pour limiter les nuisances – réduction des horaires et amélioration des dispositifs de nettoyage –, ces mesures n’ont pas suffi à apaiser les tensions.
Pour se conformer aux normes acoustiques de Madrid, le club a confié le projet d’insonorisation à Arup, une société spécialisée. L’objectif est clair : ramener les activités musicales du stade dans un cadre légal tout en respectant la vie de quartier.
Une fois les travaux achevés, les événements devraient reprendre dès mars 2025. Ce chantier reste toutefois une priorité, les nuisances ayant déjà engendré des amendes cumulées de 2,6 millions d’euros pour dépassement des seuils autorisés.
Le Skybar du Santiago Bernabéu (realmadrid.com)
Autre dossier brûlant, le SkyBar. Pensé comme un lieu emblématique du Bernabéu, ce bar-restaurant situé au sommet du stade devait générer 15 millions d’euros par an. Mais, comme le rapporte AS, son ouverture est constamment repoussée. La faute à Anastia Gourmet Hostelería, la première société gestionnaire, qui a failli à ses obligations.
Faible capital, dettes envers des fournisseurs majeurs comme Heineken et Schweppes… La situation s’est envenimée au point de se retrouver devant les tribunaux, Anastia réclamant même 15 millions d’euros au Real Madrid. Le club cherche désormais un nouveau gestionnaire fiable pour débloquer la situation et exploiter pleinement ce lieu unique.
Enfin, la construction de deux parkings souterrains autour du Bernabéu, prévue pour ajouter près de 2 000 places de stationnement, est au point mort.
Malgré l’autorisation initiale obtenue en mars 2023, le tribunal administratif de Madrid a suspendu le projet en septembre, invoquant un manque d’intérêt public et des risques environnementaux.
Ce contretemps, comme l’explique AS, est une nouvelle épine dans le pied pour un projet pourtant stratégique pour les infrastructures du stade. Entre obstacles financiers, contraintes légales et conflits de voisinage, le Bernabéu reste un chantier aussi ambitieux que complexe.
Mais pour le Real Madrid, ce stade est bien plus qu’un simple lieu de football : c’est un symbole d’avenir. En 2025, tous les efforts viseront à en faire une référence mondiale.
Direct