Les notes de HAC – LOSC : Özer infranchissable, Igamane insatiable | OneFootball

Malgré l’expulsion d’Ayyoub Bouaddi et une certaine stérilité offensive retrouvée, le LOSC s’est sorti du piège tendu par le HAC (0-1), ce dimanche, notamment grâce à des entrants renversants. De 4 à 8, découvrez nos notes après ce match comptant pour la 14e journée de Ligue 1.

L’homme du match

En voilà un qui tient son match référence. Si son triple penalty arrêté à Rome avait été u moment iconique, Berke Özer (8) a cette fois brillé sur 90 minutes. Critiqué depuis de longues semaines, le gardien turc a enchaîné un deuxième clean-sheet consécutif et y est pour beaucoup. Il remporte un premier face-à-face (9′), puis écœure le HAC après le carton rouge avec deux superbes parades réflexes (60′, 61′), avant d’enfoncer le clou pour de bon et de capter tranquillement la lourde frappe de Reda Khadra (90+4′). Un total de 7 sept arrêts et de 1,24 but évité, en plus d’avoir été extrêmement rassurant dans les airs (18′, 31′, 46′, 81′), ce qui est suffisamment inhabituel pour être souligné.

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Les satisfactions

C’est ce que l’on appelle un coaching gagnant, et l’action du but suffit pour le remarquer. À l’origine et à la conclusion d’un joli mouvement 100% entrants (voir ci dessous) en faisant parler sa puissance exceptionnelle puis son intelligence de déplacement dans la surface (0-1, 88′), Hamza Igamane (non noté) a justifié la confiance grandissante de Bruno Genesio, qui l’avait fait reposer à cause d’une cadence effrénée. Le Marocain n’a eu besoin que de 25 minutes pour trouver la clé, au contraire d’un Olivier Giroud (4) plus emprunté jusqu’à l’heure de jeu (57′). Ce qui ne l’a pas empêché de venir chaudement féliciter Igamane, en le prenant dans ses bras devant le parcage lillois.

Mais si l’attaquant de 23 ans a pu s’illustrer, il le doit aussi à Ethan Mbappé (non noté) et Hakon Haraldsson (non noté), respectivement entrés à la 57e et à la 72e minutes. Tous deux très actifs, ils ont donné un nouveau souffle au secteur offensif du LOSC, quelque peu stérile pendant une heure de jeu. Et sur le but, l’Islandais fixe bien la défense havraise avant de décaler le Français dans le timing parfait, qui offre sur un plateau le ballon de la victoire à Igamane. De quoi, aussi, mettre en valeur le flair de Bruno Genesio et son staff.

Johnny Fidelin/Icon Sport

Si son pubis continue de le gêner ponctuellement, il en faudra certainement plus pour entraver la bonne dynamique d’Osame Sahraoui (6) avec le LOSC. Une semaine après sa prestation aboutie face au Paris FC, l’ailier gauche a récidivé en étant l’offensif titulaire le plus inspiré. D’abord dangereux par la passe, avec ce superbe crochet mais un centre en retrait suivi par personne (14′), le Marocain voyait ensuite le poteau se mettre en travers de sa lourde frappe (45′). Remuant mais pas décisif dans la surface adverse, il l’a été dans la sienne, avec un bon retour pour gêner la frappe à bout portant d’Ebonog (60′). Avant d’être remplacé par Hakon Haraldsson (72′), qui n’a donc pas fait tache.

Les déceptions

C’est un sacrifice pour la patrie qui, in fine, valait peut-être le coup puisque le LOSC. Mais Ayyoub Bouaddi (4) a écopé d’un carton rouge évitable s’il avait mieux géré la grande profondeur dans son dos, avant de venir très légèrement bousculer Godson Kyeremeh qui filait au but (51′). Auparavant, le jeune milieu lillois, préservé en milieu de semaine, avait quelque peu symbolisé la stérilité offensive du LOSC, en se montrant trop neutre pour faire progresser le jeu, malgré une capacité toujours évidente à participer à la maîtrise technico-tactique de son équipe.

Placé sur l’aile droite, Félix Correia (4) a été dans un ton similaire. Et lui aussi, malgré ses tentatives de percussion, a illustré l’incapacité du LOSC à créer des situations de frappe dangereuses pendant un long moment. S’il est à l’origine de la frappe sur le poteau de Sahraoui avec un bon centre (45′), il est aussi celui qui perd le ballon sur le premier face-à-face offert au Havrais (9′), avant de botter un coup franc si facile à capter pour Mory Diaw qu’il a pu anticiper pour lancer Kyeremeh dans la profondeur, et finalement provoquer le sacrifice de Bouaddi (51′)…

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Il n’était pas forcément prévu qu’il joue, et encore moins pendant près d’une heure. Mais contraint par la blessure musculaire d’Aïssa Mandi (non noté), Chancel Mbemba (4) a dû être lancé au pied levé (39′) à un poste d’axial gauche qu’il affectionne moins qu’à droite. Cela s’est remarqué, avec des orientations du corps imparfaites et un certain manque de repères, sans parler de problèmes de communication récurrents avec Berke Özer (46′). Le Congolais, qui s’envolera pour la CAN dans quelques jours, devra néanmoins (re)trouver des automatismes jusque-là si l’indisponibilité de Mandi avec le LOSC s’étire.

Enzo PAILOT

Les notes de HAC – LOSC :

Özer (8), Meunier (5), Ngoy (6), Mandi (non noté) puis Chancel Mbemba (4), Perraud (6), Mukau (6), André (6), Bouaddi (4), Correia (4), Giroud (4), Sahraoui (6)

Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport