Les pertes colossales de DAZN dévoilées ! | OneFootball

Arrivée il y a moins d'un an dans le paysage footballistique français, la plateforme DAZN fait déjà face à une grosse crise et une perte d'argent colossale qui menace sa place de diffuseur pour la saison prochaine.

L’été dernier, DAZN faisait une entrée fracassante sur le marché français en devenant le principal diffuseur de la Ligue 1, s’offrant les droits de huit matchs sur neuf chaque journée pour un montant annuel moyen de 375 millions d’euros. Une opération censée redonner un nouvel élan au championnat français, fragilisé par les déboires précédents avec Mediapro.

Mais à peine une saison plus tard, l’enthousiasme a laissé place à la stupeur : le géant du streaming sportif déplore des pertes abyssales, révélant un gouffre économique que peu avaient anticipé avec un nombre d'abonnés estimé à 500 000 tout au plus, et ce malgré les innombrables promotions réalisées ces derniers mois.

200 à 250 million de pertes

Selon les informations rapportées par L’Équipe, le médiateur mandaté par le tribunal de commerce de Paris a alerté les présidents de clubs sur l’ampleur du déficit enregistré par la plateforme : entre 200 et 250 millions d’euros de pertes rien que pour cette saison.

Un chiffre vertigineux, lié à un décalage massif entre les dépenses – près de 360 M€ en incluant les frais de production, de marketing et de personnel – et les recettes, estimées à seulement 120 M€ pour environ 500 000 abonnés. DAZN, se sentant floué par la Ligue de Football Professionnel, a engagé une procédure judiciaire, réclamant 573 millions d’euros pour "tromperie sur la marchandise".

Face à cette situation explosive, la LFP se retrouve pieds et poings liés. La menace d’un retrait du "Netflix du Sport" dès la fin de la saison est bien réelle, à moins qu’une renégociation drastique ne soit trouvée. Mais les clubs, bien que conscients de la gravité de la situation, peinent à envisager un compromis.

Les discussions, menées sous l’égide de la justice, se poursuivent cette semaine. L’avenir audiovisuel de la Ligue 1 est en jeu, et avec lui, la stabilité économique d’un championnat déjà fragilisé par les incertitudes de ces dernières années.

Hier, c'est Joseph Oughourlian, le patron du RC Lens, qui en a rajouté une couche sur les négociations catastrophiques pour les droits TV en chargeant la LFP au micro de RMC : "J’ai découvert que DAZN a interpellé la Ligue en décembre et qu’ils n’ont pas eu de réponse avant la mi-janvier. C’est évident ou ça l’était depuis le début parce que la proposition de DAZN ne faisait ni queue ni tête d’un point de vue produit et surtout de prix (…) Il y a un contrat, ils ont signé le contrat. Très bien, et je suis le premier à dire qu’il faut honorer les contrats. Mais la stratégie de gestion des diffuseurs est catastrophique. Là, avec DAZN, je pense qu’on a atteint le summum", a-t-il lâché.

Une sortie forte qui en dit long sur les incohérences prises ces dernières années par la LFP, plus que jamais au centre des débats, et surtout de son président Vincent Labrune, désigné coupable par de nombreux patrons de clubs de Ligue 1.

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