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·12 septembre 2024
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Le Sénat a apporté des précisions sur le train de vie de la LFP et de Vincent Labrune.
La Ligue de Football Professionnel n'en a pas fini avec le Sénat. Ce jeudi, le président de la commission d'enquête et le rapporteur ont visité les locaux du siège de la LFP pour avoir des réponses à leurs questions. Les deux hommes ont ensuite réalisé une conférence de presse et ont démonté la Ligue, Vincent Labrune et toutes les négociations autour des droits TV. Dans le but d'aider le football français, Michel Savin, rapporteur de la commission d'enquête, a dressé plusieurs constats très forts, dont le train de vie surdimensionné de la Ligue.
"Ce qu'on peut constater, c'est qu'il y a un contraste entre le train de vie de la Ligue et la situation financière des clubs. Cette situation est frappante et mérite toute notre attention. Sur les frais de fonctionnement de la Ligue, on constate que de nombreux recrutements ont été réalisés en 2 ans, les effectifs de la LFP sont passés de 77 à 137 CDI. Dans le même temps, la masse salariale a grandi de 7 à 17,5 millions d'euros. Nous avons constaté un contraste inquiétant entre une augmentation des effectifs et de la masse salariale, et dans le même temps une forte diminution des revenus liés à la vente des droits TV" explique Michel Savin en conférence de presse.
Le rapporteur est aussi revenu sur le salaire de Vincent Labrune, qui a triplé. "Deuxième constat, qui a été confirmé, c'est le salaire du président de la Ligue qui a triplé à 1,2 million d'euros annuel, à l'occasion de l'opération avec CVC, en plus de recevoir un bonus de 3 millions d'euros. Comme annoncé en juillet dernier, il nous a été confirmé que le président renoncerait à inclure ce bonus dans le calcul de son indemnité de départ".
Enfin, le siège de la LFP est aussi pointé du doigt. "Le nouveau siège, on peut s'interroger, non pas de la qualité qui est un très beau siège, mais de l'opportunité de la Ligue d'acquérir un nouveau siège pour un montant de 131 millions d'euros, et dans un contexte de visibilité incertaine en ce qui concerne les droits TV. Les droits TV ne sont pas une garantie de ressource financière pour la Ligue. Anticiper un achat aussi important qui pèse sur le fonctionnement de la Ligue nous interroge".