Ligue 1 – J2 : Maître dans sa demeure, le LOSC brille et lève les bras pour son retour à la maison | OneFootball

Dans le cadre de la 2e journée de Ligue 1, le LOSC n’a pas tremblé pour sa première de la saison à la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy. Angers est vaincu (2-0) pour la première de Mbappé.

Cela fait plusieurs semaines que le LOSC a dû mal à voyager sans la pluie, et les supporters lillois aussi. Déjà à Reims, il fallait se frayer un chemin entre les gouttes pour retrouver le goût alléchant des bulles. Du côté de Valenciennes, il en était de même, mais l’hymne de la Ligue des Champions a rapidement permis quelques embellies. Ce samedi, pour la première rencontre des Dogues dans leur enceinte de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy, il fallait une nouvelle fois slalomer entre des trombes d’eau. Le comble pour un Lillois, sortir sans son parapluie, bien mal m’en a pris. Toit fermé, gazon fraîchement posé, cela n’a fait ni chaud ni froid aux hommes de Bruno Genesio qui, de la tête et des épaules, ont célébré leur retrouvaille avec leur public par un succès à l’issue de 90 minutes à sens unique, ou presque (2-0).

Le film de la rencontre

Le LOSC était de retour chez lui, enfin, il a néanmoins fallu prendre son mal en patience avant de voir de premières combinaisons. Véritable round d’observation, les trente premières minutes n’ont abouti qu’à une seule situation étrangement traversée par Jonathan David. Parfaitement trouvé en plein cœur de la surface par Osame Sahraoui, le Canadien avait comme un moment d’absence, prenant tout son temps avant de frapper. Celle-ci n’a d’ailleurs jamais été décochée, tueé dans l’oeuf par un retour défensif qui avait déjà pris son temps (25′). Cette occasion reste le signe d’un réveil tonitruant. Les Dogues se projettent désormais vers l’avant avec une ambition certaine, soudainement affamés. Haraldsson dans l’axe, Sahraoui à gauche et Mbappé à droite, tous ont leur petit moment de gloire et combinent avec rythme et intensité, parfaitement moulés dans l’esprit du jeu, l’esprit du collectif.

Cette énergie se traduit par la première réalisation de Thomas Meunier (34′) sous ses nouvelles couleurs. Aligné pour la toute première fois en lieu et place de Tiago Santos, soit au rôle de piston, il a eu une activité débordante au cours des 45 minutes de la première période, activité récompensée par l’ouverture du score. Alerté dans la surface, Osame Sahraoui tente une lourde frappe, repoussée sur Jonathan David qui parvient à ressortir et conserver le cuir. Le reste est alors entre les mains de Haraldsson, qui combine parfaitement avec Thomas Meunier. Le Belge, à bout portant, crucifie le portier angevin d’un extérieur léché. La célébration est belle, avec Aïssa Mandi déjà présent dans la surface pour porter le buteur en triomphe, ainsi que l’immense sourire d’Osame Sahraoui. À domicile, c’est d’autant plus beau.

Le LOSC aura bien de belles situations avant la pause, par Mbappé puis Gudmundsson, sans que l’avantage ne s’accroisse néanmoins. Les deux équipes rentrent aux vestiaires à l’issue d’une période à sens unique : 72% de possession pour les Dogues et aucun tir tenté par des Angevins aux aboies.

Au retour des vestiaires, les Angevins tentent de montrer un autre visage, et cela se traduit par cinq premières minutes particulièrement rythmées. Ils se procurent leur première occasion de but avec une tête de Belkhdim qui passe à ras du montant (49′). Le visiteur, laissé seul au second poteau, faisait passer un immense frisson dans le camp lillois en finissant sa course dans le petit filet extérieur. Le LOSC répond dans la foulée, avec une tentative de Thomas Meunier dans la surface. Sa tentative, pas assez puissante, ne trompe pas la vigilance du portier angevin. Le yoyo ne s’arrête pas à ce simple rebond. Angers conclut ce « temps fort » par une première tentative cadrée sur le contre qui suit. Lucas Chevalier est à la parade et repousse une tentative d’une main ferme (54′).

Hakon Haraldsson, les efforts irrécompensés

Repositionné au milieu du terrain, Hakon Haraldsson n’était pas loin d’être récompensé de ses efforts. Outre la passe décisive offerte à Thomas Meunier, l’une de ses tentatives, venue conclure une action collective rondement menée, s’est malheureusement écrasée sur le poteau (65′). Le public lillois n’attend que ça pour le célébrer. Il eut l’occasion de le faire quelques instants plus tard, lors de sa sortie (77′), même si c’est Ethan Mbappé qui fut ovationné pour sa grande première (67′). Du haut de ses 17 ans, l’ancien Parisien a impressionné.

Avec ce petit avantage, le LOSC continue de pousser, mais peine toujours à trouver la mire. À l’opposé, Angers parvient à se créer une ultime situation à l’entrée du dernier quart-d’heure. Plus d’espace en contre, alors que les Dogues ont eu un moment d’absence, Chérif parvient à se hisser dans le dos de Bafodé Diakité et à se retrouver dans un face-à-face avec Lucas Chevalier. Ce dernier, comme à l’accoutumée, est imperturbable. Ironie du sort, c’est sur une phase de jeu similaire que le filet opposé tremblait à l’issue du temps additionnel. Lancé seul dans la profondeur, Mohamed Bayo parvenait à tromper le portier angevin entre les jambes (90+5′). Le traditionnel chant à son honneur, un breuvage digne de l’Hexagone, concluait cette énième belle soirée. Les Dogues lèvent encore les bras (2-0). Le LOSC est provisoirement deuxième de Ligue 1.

LOSC  2-0  Angers SCO (1-0)

2e journée de Ligue 1  – Samedi 24 août – 19h – 36 906 spectateurs

Buts : Meunier (34′), Bayo (90+5′) pour le LOSC Avertissement(s) : Mbappé (45+1′) pour le LOSC, Ould Khaled (43′), El Melali (63′) pour Angers

LOSC : Chevalier – Mandi, Diakité, Alexsandro – Meunier (Santos 77′), André, Haraldsson (Mukau 77′), Gudmundsson – Mbappé (Cabella 67′), David (Bayo 89′), Sahraoui (Bouaddi 90′) Entraîneur : Bruno Genesio

Angers SCO : Fofana – Bamba, Hountondji, Lefort – Arcus, Belkhdim, Ould Khaled (El Melali (46′), Capelle (Fehrat 68′), Ekomié – Abdelli, Chérif (Lepaul 78′) Entraîneur : Alexandre Dujeux