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·13 décembre 2018

Ligue Europa - Déjà éliminé, l'OM a son honneur à sauver

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De nouveau défait à domicile mardi soir face au Borussia Dortmund de Lucien Favre (0-2), l'AS Monaco a réalisé le triste exploit d'enchaîner une deuxième saison de rang sans remporter le moindre match de Ligue des Champions, terminant dernier de son groupe avec un seul point au compteur. Un bilan qui illustre malheureusement à merveille les difficultés rencontrées par le club du Rocher cette saison.

Néanmoins, force est de constater que l'image déjà écornée du football français pourrait de nouveau prendre un sérieux coup ce jeudi soir. Et pour cause, l'Olympique de Marseille, un autre historique du championnat de France, ayant notamment remporté la Ligue des Champions en 1993, se doit absolument de l'emporter face à la modeste formation de l'Apollon Limassol, sous peine de conclure son parcours européen avec une seule unité au compteur. En cas de victoire, le club phocéen, assuré de ne pas se qualifier pour le prochain tour de Ligue Europa, éviterait tout de même l'accident industriel en repassant devant son adversaire du soir, terminant ainsi à la 3ème place du groupe H. Minimum syndical.


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"Le club ne peut pas être content après cette campagne européenne"

En apparence, l'enjeu sportif est donc peu enthousiasmant pour les protégés de Rudi Garcia, finalistes malheureux de la dernière édition face à l'Atlético de Madrid (3-0) et condamnés à lutter pour décrocher un succès qui, même obtenu, ne serait en rien source de célébration. Mais en réalité, c'est bel et bien l'image d'un club au passé glorieux qui sera en jeu ce jeudi (18h55) sur la pelouse d'un Stade Vélodrome habitué aux joutes européennes, qui devrait sonner particulièrement creux, puisque la pire affluence de la saison est attendue pour garnir les tribunes d'une enceinte flambant neuve rénovée pour vibrer de nouveau. Alors certes, cette victoire face aux Chypriotes n'aurait rien d'un exploit, mais au vue des difficultés sportives du club olympien, bien présentes aussi en championnat, l'emporter n'est en rien une option. Il s'agit d'une nécessité.

D'ailleurs, en interne, on ne s'y trompe pas. Dans le football, on a coûtume de rappeler que les victoires appellent les victoires. Et cet adage est d'autant plus vrai pour ces clubs qui, de par leur histoire, ont ce devoir de faire lever les foules, de tout faire pour l'emporter et ce contre n'importe quelle adversité. De ce fait, resserrer les boulons était le mot d'ordre cette semaine au sein du centre d'entraînement de l'Olympique de Marseille, en témoignent les déclarations de l'entraîneur Rudi Garcia en conférence de presse ce mercredi.

"Il était important que le club et les dirigeants fassent savoir à tout le monde, les joueurs et le staff, et ça a été fait de manière concertée, que le club ne peut pas être content après cette campagne européenne et cette place en championnat ou on n’est pas sur le podium alors que c’est là où on veut être", a ainsi déclaré l'ancien technicien de l'AS Roma. "C’est une situation dangereuse. C’est bien que les joueurs entendent le discours du club et du propriétaire à travers Jacques Henri Eyraud. C’est bien qu’Andoni, avec qui je parle tous les jours, ait donné sa voix à tout le monde", a-t'il ajouté, dans des propos qui prouvent bien que l'OM affrontera autant ses propres démons que l'Apollon Limassol, ce jeudi.

Eviter le constat d'échec pour l'OM Champions Project

Des démons qui depuis de trop nombreuses années empêchent le club de Cannebière de retrouver son lustre d'antan. Depuis depuis 2009 et le départ de l'emblématique Pape Diouf, les directions se succèdent. Toutes animées par cette même ambition. Toutes confrontées aux mêmes limites. C'est un constat, diriger le club de la cité phocéenne ne demande pas les mêmes codes que dans les autres clubs. Promettre à des supporters aussi bouillants et fidèles que ceux qui garnissent les virages du Vélodrome, c'est bien souvent risquer de décevoir et de s'exposer à un retour de bâton qui se fait rarement dans la demi-mesure. Alors forcément, alors que le fameux "OM Champions Project" vendu par Jacques-Henri Eyraud et Frank McCourt n'a jamais rendu aussi sceptique, cette désillusion sur la scène européenne ne doit pas tourner à humiliation.

"Du gâchis ? De la frustration et de la déception, plutôt. L'an dernier, c'était notre cerise sur le gâteau, on a vécu des émotions exceptionnelles et on a fait rêver collectivement les Marseillais. C'était top. Mais c'est peut-être aussi pour cette raison qu'on n'a pas fini troisième. J'espère que cette non-qualification en Ligue Europa sera un mal pour un bien et nous permettra de finir sur le podium en championnat. C'est l'objectif le plus important pour que l'"OM Champions project" continue d'avancer", analysait justement Valère Germain ce mercredi, en conférence de presse.

Symbole des difficultés rencontrées par le club en matière de recrutement, l'attaquant qui ne jouit pas vraiment d'une côte de popularité importante sur le Vieux Port devrait justement être aligné face à Limassol, au même titre que son jeune partenaire en la personne de Maxime Lopez, natif de Marseille, apparu particulièrement déterminé à l'emporter de son côté. "Il y a toujours de l'enjeu pour moi, ce match est important, comme celui de Francfort l'était. C'est une question d'honneur aussi, quand on a de la fierté... Si on finit demain soir avec un point en six matches, pour moi, c'est inadmissible ! Pour une équipe finaliste la saison dernière, c'est inacceptable", a lancé le joueur formé au club.

​À défaut de briller, l'OM se devra donc d'honorer des couleurs figurant parmi les plus mythiques de l'Hexagone, qui après quatre défaites en cinq matches en Coupe d'Europa et une débacle face à Francfort (4-0) ont d'ores et déjà été salies.