Olympique-et-Lyonnais
·25 octobre 2024
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·25 octobre 2024
Il y a des matchs dont on se demande encore comment l’OL les a gagnés. On repense à la saison dernière et à ses scénarios irrationnels ou, plus proche, à ce braquage à Toulouse. Et puis, il y a ceux dont on imaginait l’issue négative malgré une sur-domination. Il y a eu l’OM le 22 septembre dernier, il y aura Besiktas le 24 octobre. Comme un mois auparavant, les Lyonnais ont quasiment tout bien fait contre le club turc. Quasiment car à la fin du compte, les coéquipiers d’Alexandre Lacazette ressortent avec zéro point de ce troisième match européen (0-1).
La qualification pour les barrages leur tendait les bras, les voilà désormais dixièmes de cette nouvelle formule de la Ligue Europa. Bien évidemment, avoir un printemps européen est loin d’être compromis après cette défaite, mais avec neuf points sur neuf possibles, l’OL aurait pu s'offrir un joker pour le futur. Il l’a grillé et pourtant, pas grand-monde n’aurait mis une pièce dessus en ne regardant que les statistiques de cet OL - Besiktas. Avec 30 tirs tentés, les Lyonnais ont plus que tenté leur chance.
Saïd Benrahma a été l’artilleur en chef de cette soirée, mais l’Algérien a bien eu du mal à régler la mire. Quand il y est parvenu, la barre a joué un mauvais tour à l’ailier et à tout l’OL. Jeudi soir, la formation lyonnaise n’a pas été mauvaise, loin de là. Dans le meilleur des mondes, cette confrontation aurait dû terminer dans les mêmes proportions que la victoire au Havre. Sans un genou et une épaule trop en avant de Tolisso, les Lyonnais auraient fait rapidement sauter le verrou stambouliote (24e) et on ne parlerait pas de cette inefficacité offensive."Il y a à la fois de la frustration et un rappel de notre responsabilité : tuer le match quand l'opportunité se présente. On a eu l'occasion de le faire à plusieurs reprises et on a manqué le coche", a regretté le coach.
Seulement, l’heure n’est pas à rêver d’un autre scénario. L’OL a perdu et il le doit à son manque de réalisme avec seulement 9 tirs cadrés. Le comparatif avec la défaite contre l’OM est facile et Pierre Sage ne l’a pas occulté. Toutefois, en un mois, le discours n’est plus le même. Après le revers contre Marseille, l’entraîneur lyonnais avait préféré mettre en avant la prestation de ses joueurs malgré l’absence de victoire. Jeudi soir, le ton avait changé : faire du beau jeu, c’est bien, gagner, c’est mieux.
Une vraie bascule dans le discours, mais aussi dans les ambitions rhodaniennes. Dans cette soirée d’attaque-défense, l’OL a mis la forme contre Besiktas. Entre un gros pressing, une capacité à récupérer haut et à se créer des occasions, les coéquipiers de Corentin Tolisso ont été dans la lignée de leurs sorties précédentes. C’est d’ailleurs un point sur lequel Moussa Niakhaté ou encore Tanner Tessmann ont insisté après le revers. Le coup d’arrêt est dans le résultat final, mais pas dans la performance.
Néanmoins, cela n’est pas suffisant pour assouvir l’appétit de Pierre Sage. S’il comprend et rejoint ses joueurs, le technicien français ne peut se satisfaire de voir son équipe s’incliner une fois de plus en étant ultra-dominant. "J'ai trouvé qu'on a été assez efficaces en première période pour sortir le ballon rapidement et amener le danger dans le camp adverse. Mais la note de style, certes présente, ne remplacera jamais le résultat final. On doit donc valoriser notre jeu par des buts." Il n’a manqué que ce petit coup de pouce du destin pour forcer la situation. Un petit rien qui fait une grande différence en dernier lieu. À l’OL de prouver, comme il l’a fait après l’OM, qu’il est capable de rebondir rapidement.