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·12 août 2025
LOSC : « Il faut qu’un jeune joue », de multiples prêts encore à envisager ?

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·12 août 2025
À moins d’une semaine de la reprise du championnat et à trois semaines de la fin du mercato, Olivier Létang était présent en conférence de presse. L’occasion pour le président du LOSC de faire le point sur l’avenir des jeunes joueurs de la formation.
Après le nouveau prêt de Tiago Morais (21 ans), Olivier Létang a été interrogé sur la stratégie du club concernant des talents comme Ousmane Touré ou Isaac Cossier, qui ont chacun bénéficié de nombreuses minutes lors de la préparation avec le groupe professionnel. Pour le président du LOSC, c’est clair : il faut que ces jeunes accumulent du temps de jeu, que ce soit dans le Nord… ou ailleurs : « On laisse beaucoup de place aux jeunes joueurs à partir du moment où ils ont les caractéristiques et les qualités pour jouer. À partir du moment où un garçon est arrivé à un certain seuil de sa formation, il faut qu’il joue.
Ceux qui ne sont pas encore arrivés au niveau que l’on souhaite, il faut qu’ils trouvent du temps de jeu.Olivier Létang, président du LOSC.
J’aimerais qu’on ait la solution sur le poste de latéral gauche ou sur le poste de latéral droit (depuis la formation) mais aujourd’hui, on ne les a pas. Ceux qui ne sont pas encore arrivés au niveau que l’on souhaite, il faut qu’ils trouvent du temps de jeu. Ils ont beaucoup de qualités, donc il y a des sollicitations (Ousmane Touré suivi en Ligue 2, ndlr). Lucas (Chevalier) fait partie des bons exemples : on le prête à Valenciennes, il est revenu et était prêt pour jouer chez nous. On a le cas d’Ugo Raghouber qui a passé les étapes petit à petit avec Le Mans en National, puis Dunkerque en Ligue 2. », a-t-il déclaré.
Pour le président, il ne faut surtout pas accumuler les joueurs, mais s’assurer que chacun puisse évoluer dans les meilleures conditions : « On ne gardera pas tout le monde. L’émulation dans le groupe est fondamentale. On ne veut pas d’un groupe de 30 joueurs. Chez nous, les meilleurs jouent. Ce n’est pas une question d’âge mais de qualité et de maturité. Il faut un groupe restreint pour que tout le monde se dise qu’il puisse jouer. Sinon, en termes de motivation et d’intensité aux entraînements, ça décroît, ce qui n’est bon pour personne. Pour les garçons qui n’ont pas la possibilité d’avoir suffisamment de temps de jeu chez nous, il est logique qu’on leur trouve du temps de jeu ailleurs »
Avec la signature de cinq contrats professionnels pour des jeunes issus du centre de formation cet été (Morgan Costarelli, Victor Bonnechère, Soriba Diaoune, Younes Lachaab et Maxima Goffi), le LOSC entend mettre ses pépites au centre du projet : « J’ai souhaité remettre la formation au coeur du projet. Sur les cinq saisons avant notre arrivée, il n’y avait pas eu un garçon de la formation qui jouait avec l’équipe professionnelle. Il a fallu diminuer le nombre de contrats professionnels qui étaient très important (plus de 60). Réduire ce nombre de contrats et laisser de l’espace aux joueurs effectivement qui peuvent jouer avec l’équipe professionnelle », explique-t-il.
J’aimerais qu’on soit un club encore plus formateur pour avoir encore plus de possibilités sur certains postes.Olivier Létang, président du LOSC.
L’objectif est désormais de faire rayonner les joueurs de la région, même si le club estime que des améliorations sont encore possibles, notamment pour combler certaines lacunes de l’effectif plus facilement et à moindre coût : « On veut laisser de la place à des garçons du coin qui ont les valeurs et ont été formés ici, c’est quelque chose d’important. J’aimerais qu’il y en ait plus. Il y a beaucoup de pression sur l’académie parce que j’aimerais qu’on soit un club encore plus formateur pour avoir encore plus de possibilités sur certains postes. »
Pour cela, un gros travail de préparation est mené toute l’année pour permettre à tous ses jeunes d’avoir les mêmes chances dans le futur : « On prépare l’équipe bien en amont (de la saison) et on fait ce qu’on appelle du « spot planning ». On regarde en permanence quel joueur peut partir, où est-ce qu’on va avoir besoin d’un joueur, est-ce qu’on a un garçon en dessous à amener et préparer. On y travaille en permanence, toute l’année. », conclut-il.
Quentin PROVOST, avec Enzo PAILOT à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport