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·4 janvier 2025
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·4 janvier 2025
Trop stérile et pas assez tranchant, un LOSC disparate a laissé filer de précieux points face Nantes (1-1), emmené par Mathis Abline, ce samedi. De 3 à 7, découvrez nos notes après ce match comptant pour la 16e journée de Ligue 1.
Il a navigué dans toute la largeur et montré la voie aux siens. Initialement aligné à gauche, replacé dans l’axe après la blessure de Matias Fernandez-Pardo puis rapidement confirmé à droite, Rémy Cabella (7) a sans doute livré la prestation la plus aboutie de sa saison, dans un rôle qui ne lui est pourtant pas familier. À l’origine du but lillois après avoir vu sa belle frappe heurter la barre (1-0, 41′), il a été le Lillois le plus remuant (21′, 25′) et faisant le plus de différences par la percussion (3 dribbles réussis sur 4, 9 duels remportés sur 11), la frappe (45+1′, 60′, 90+1′) ou le centre (21′, 25′, 89′), le tout avec pas moins de 103 ballons touchés, un total énorme pour un joueur offensif, et une implication défensive irréprochable.
Buteur juste avant la pause en étant bien présent au second ballon et finissant parfaitement du pied droit (41′), Gabriel Gudmundsson (6) a encore prouvé sa fiabilité, même quand le LOSC tourne moins rond. Pour le reste, le Suédois a amené du danger par des centres intéressants qui n’ont pas été repris (30′, 45+1′), la faute à un manque de présence dans la surface. Parfois pris dans son dos, il a globalement limité l’influence de Sorba Thomas sur son côté et a tenté d’apporter par ses chevauchées (7′).
Certes, il n’était sans doute pas prêt à rentrer si tôt dans la rencontre, en remplacement d’un Matias Fernandez-Pardo touché et contraint de laisser sa place (10′). Mais Osame Sahraoui (3), pourtant bien aligné sur son côté gauche avec quelques séquences dans l’axe, a symbolisé le manque de justesse technique et décisionnelle du LOSC dans le dernier tiers. Spécialiste du un-contre-un, et malgré des appels bien sentis de ses coéquipiers pour l’isoler face à son vis-à-vis, l’ailier marocain est trop rarement passé et a bien souvent buté sur Kelvin Amian et d’autres Canaris (17′, 23′, 28′, 82’…). En bref, avec une influence relativement limitée, il n’aura jamais été dans les bons coups lillois.
Johnny Fidelin/Icon Sport
Il n’a touché que 31 ballons, en a perdu un tiers et n’a jamais fait fructifier les bons ballons à sa disposition. Dans la lignée de dernières sorties un peu moins fringantes, Jonathan David (4) n’a pas affiché son bon jour face à Nantes. Bien pris par le trident Zeze – Castelletto – Chirivella, le Canadien a peiné à se montrer et s’est souvent emmêlé lorsqu’il disposait de situations intéressantes (7′, 31′, 34′). À son actif, il a eu un abattage défensif toujours aussi impressionnant, multipliant les courses à haute intensité pour bien orienter le pressing haut du LOSC.
Il a oscillé le bon, avec un retour phénoménal et plein d’autorité (43′) et une certaine agressivité au duel (9 disputés, 6 gagnés), et le moins bon, en étant déposé trop facilement par Mathis Abline sur une situation chaude (23′), jusqu’à commettre l’irréparable. Bafodé Diakité (4) aura vécu un match mitigé, largement terni par ce penalty évitable concédé sur Mostafa Mohamed. En accrochant le pied d’appui de l’Égyptien, pourtant pas orienté vers le but, le défenseur lillois a offert à Nantes l’occasion d’égaliser (1-1, 70′). Il avait beau terriblement s’en vouloir, le mal était fait.
Globalement très discret, Hakon Haraldsson (4) a vécu un nouveau match sans grande histoire, comme quelquefois déjà depuis son retour de blessure. L’Islandais, temporairement décalé à droite après la sortie de Fernandez-Pardo avant de revenir dans l’axe, a certes multiplié les appels intéressants pour libérer des espaces pour ses coéquipiers, mais ses centres ont rarement trouvé preneur (16′, 43′). Il a finalement très peu pesé sur la durée et a peu à peu disparu, à l’image d’une équipe sur la pente descendante au cours de la rencontre.
Enzo PAILOT, à Villeneuve-d’Ascq
Chevalier (5), Mandi (6), Diakité (4), Alexsandro (5), Gudmundsson (6), Mukau (5), André (6) – Fernandez-Pardo (non noté) puis Sahraoui (3), Haraldsson (4), Cabella (7) – David (4)
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport