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·9 août 2025
LOSC : Nathan Ngoy, « un monstre freiné par les blessures » qui met tout en place pour les éviter

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·9 août 2025
Seule recrue en défense centrale du LOSC jusqu’ici après sa formation en Belgique, Nathan Ngoy débarque dans le Nord avec l’étiquette de remplaçant, pour le moment. Présent en conférence de presse avec Olivier Létang, les deux hommes sont revenus sur un point essentiel de son début de carrière : les blessures à répétition.
Recruté contre 4,5 millions d’euros, Nathan Ngoy est le dernier venu d’une filière belge qui se développe au LOSC. Profil moderne et talent reconnu, le défenseur de 22 ans a aussi connu un début de carrière mouvementé et largement impacté par les pépins physiques avant de débarquer dans le Nord, entre promesses et incertitudes. Si Olivier Létang a confirmé avoir eu des « interrogations » avant de recruter le joueur, sa fin de saison reste encourageante puisqu’il a réussi à enchaîner 18 matchs d’affilée. Pour le président des Dogues, Nathan Ngoy est un « potentiel énorme qui a été freiné par les blessures », et le staff du LOSC compte bien l’accompagner pour arranger cela.
On ne fait pas des joueurs de haut niveau comme ça en claquant des doigts. Olivier Létang, président du LOSC.
« On a deux nutritionnistes à temps plein qui s’occupent des joueurs. On a un pôle performance. Si Nathan décide d’aller au McDonald’s toutes les semaines, on a sa masse grasse, son poids (sourire). Tout est contrôlé et géré pour les mettre dans les meilleures conditions. On ne fait pas des joueurs de haut niveau comme ça en claquant des doigts. Tout est mis en œuvre pour qu’ils puissent être performants. Le métier de footballeur professionnel, ce n’est pas simplement une heure et demie par jour sur le terrain. C’est 20h sur 24, penser ce qu’on fait, comment on se repose, comment on dort… Ce sont des éléments qui sont fondamentaux pour pouvoir réussir. »
Mais au-delà de son potentiel footballistique, Olivier Létang loue l’attitude du Belge au quotidien, lui qui est apparu très souriant, loquace et relâché en conférence de presse : « Dans la personnalité, il me fait un peu penser à Bafo’ (Diakité). J’ai senti une espèce de force mentale. Les difficultés ou les blessures apportent aussi beaucoup. Et ceux qui se relèvent ont probablement un supplément d’âme qui fait qu’ils ont encore plus faim et envie que les autres », déclare-t-il.
Nathan Ngoy est, de son côté, revenu sur les trois grosses blessures qui l’ont handicapé lors des trois dernières saisons : « La première, bien sûr, c’était pas chouette. Je me suis dit : “OK, peut-être que ça arrive, je suis joueur de foot”. La deuxième était un peu plus compliquée. Mais la troisième, j’ai vraiment eu un coup dur parce que je comptais faire une saison pleine, c’était mon objectif. J’ai une demi-saison où je n’ai pas joué », regrette-t-il.
Je suis devenu plus professionnel, je connais mieux mon corps maintenant.Nathan Ngoy, défenseur du LOSC.
Mais ce dernier ne s’est jamais laissé abattre et estime que sans ces épreuves, il ne serait sans doute pas à son niveau actuel : « Ça m’a aussi forgé mentalement, ça m’a fait devenir plus fort, m’a fait travailler plus et m’a fait progresser. Sans ça, peut-être que je ne serais pas aussi fort aujourd’hui. Je suis devenu plus professionnel, je connais mieux mon corps maintenant. Je n’ai plus trop d’inquiétudes là-dessus. Je me sens bien physiquement. », affirme-t-il.
Si le défenseur central se sent mieux, il ne veut pas s’emballer et garde les pieds sur terre : « Des garanties physiques ? Non. Je pense qu’on n’est jamais sûr à 100% de se blesser ou pas. Maintenant, j’ai mis des choses en place pour que ça n’arrive plus. Je travaille avec des physios. Ici, il y a des très bons kinés. Je mange mieux aussi, j’ai beaucoup appris sur l’alimentation, je me suis beaucoup renseigné. Je travaille beaucoup aussi à côté, avec du renforcement et du repos aussi. Les chances de blessures sont forcément réduites. Maintenant, on ne sait jamais. Mais je touche du bois », lance-t-il en souriant.
Mais l’ancien joueur du Standard de Liège ne s’en cache pas, il a longtemps négligé l’aspect extrasportif : « Je vais être honnête. Quand j’ai commencé à jouer avec l’équipe pro, je ne faisais pas trop attention à ça. J’ai commencé jeune, à 17 ans. Je me disais : “je m’entraîne, je rentre et ça va aller”. Mais en fait, non. Maintenant, je travaille avec des gens, des nutritionnistes qui sont là pour moi, qui m’aident à bien manger. Ici aussi, j’ai appris à connaître des gens qui vont aussi m’aider. Je fais vraiment attention, notamment au repos qui est important. J’ai beaucoup appris, même si c’est dommage de l’avoir appris tard. »
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S’il fait désormais plus d’efforts, le joueur de 22 ans se permet encore quelques petits plaisirs : « Ma nutrition ? Je n’ai rien changé. Je ne vais pas mentir, de temps en temps, ça m’arrive d’aller au fast-food, une fois par semaine. Tout le monde fait ça. Par contre, je mange beaucoup plus de légumes, de poissons, de pâtes par exemple. Les choses que j’ai besoin pendant la semaine. Quand j’ai un petit repos ou quand je vais en vacances, je suis un humain, c’est normal. Je ne vais pas vous mentir en disant que je ne mange plus ça. La sieste ? Non, que la nuit. Si je dors la journée, je ne vais pas dormir la nuit », conclut-il en rigolant.
Quentin PROVOST, avec Enzo PAILOT à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : LOSC
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