LOSC : « On oublie parfois que les joueurs sont aussi des hommes avec des émotions et des problèmes », Bruno Genesio juge les premiers mois de Marius Broholm | OneFootball

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·21 novembre 2025

LOSC : « On oublie parfois que les joueurs sont aussi des hommes avec des émotions et des problèmes », Bruno Genesio juge les premiers mois de Marius Broholm

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De retour dans le jeu après un début d’aventure pour le moins délicat, Marius Broholm prend peu à peu ses marques au LOSC. Fort de dernières sorties plus convaincantes et d’une trêve internationale convaincante, le Norvégien peut-il poursuivre sur sa lancée malgré le retour d’Ethan Mbappé ? Décryptage avec Bruno Genesio.

Une intégration logiquement poussive ?

Le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres, et l’énième blessure d’Ethan Mbappé avait permis à Marius Broholm de retrouver la rotation du LOSC après avoir été écarté à maintes reprises du groupe de Bruno Genesio. Et, par conséquent, des minutes de jeu (130 depuis fin octobre) et des occasions d’effacer le souvenir de débuts peu glorieux, au mois d’août. Suffisantes pour croire à un statut plus important malgré le retour de Mbappé, aussi convaincant par ses apparitions que frustrant par ses pépins physiques. D’autant que la dynamique se confirme en sélection, où le Norvégien a notamment inscrit un doublé face aux Espoirs israéliens (0-3).


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« Lorsque vous jouez et que vous vous sentez un peu mieux, il y a forcément un regain d’énergie. Il est allé avec les Espoirs, il a marqué deux buts, il a joué deux matches, donc ça donne aussi de la confiance, note son entraîneur Bruno Genesio. C’est un cas qui ressemble tellement à celui d’Hakon (Haraldsson) lorsqu’il est arrivé que je ne suis pas inquiet. On sait qu’il y a besoin de temps lorsqu’on arrive très jeune d’un championnat qui, sans le décrier, n’est pas le même championnat que la Ligue 1. Il faut du temps. Il y a aussi l’adaptation à une nouvelle façon de vivre, une nouvelle langue. Ce n’est pas simple. »

Je peux vous dire que ça vous fait drôle quand vous arrivez comme ça dans un pays qui est différent.Bruno Genesio, en référence à son passage en Chine entre 2019 et 2020

Et de poursuivre en prenant son cas personnel en exemple : « Je n’aime pas trop parler de moi, mais je peux vous citer un peu mon exemple : quand je suis arrivé en Chine (pour entraîner le Beijing Guaon de juillet 2019 à décembre 2020), j’avais 50 ans, pas 20, et ça m’a fait tout drôle. Heureusement que j’ai eu des gens qui m’ont beaucoup aidé : des traducteurs, des gens du staff chinois. Mais je peux vous dire que ça vous fait drôle quand vous arrivez comme ça dans un pays qui est différent. Il faut aussi prendre en compte tout ça. »

Hakon Haraldsson, un exemple à suivre

Et comme Hakon Haraldsson, lui aussi arrivé l’été de ses 20 ans et qui a souvent rappelé ses difficultés à s’adapter à l’environnement lillois et à la langue française, Marius Broholm doit appréhender un tout nouveau contexte loin de son cocon scandinave. « Ce n’est pas simplement le joueur, c’est aussi un homme, appuie Genesio. On oublie parfois que les joueurs sont aussi des hommes, comme vous, comme moi, comme tout le monde. Avec des émotions, avec des problèmes. Alors oui, les joueurs n’ont pas le droit d’avoir de problèmes, n’ont pas le droit d’avoir d’émotions, ce n’est pas normal parce qu’ils gagnent beaucoup d’argent, qu’ils travaillent beaucoup, etc (ironiquement). Mais non, c’est pareil. »

« Il faut, je pense, être progressif, prendre le temps. Il a signé cinq ans, je lui ai dit, il n’y a pas d’urgence pour lui à être performant. Il faut simplement qu’il travaille comme il le fait, qu’il continue, et puis les choses se feront naturellement », conclut-il sur le sujet de son intégration, de plus en plus positive. Avec notamment, en point d’orgue, cette copie satisfaisante à Belgrade, où l’ailier droit de 20 ans a quelque peu surnagé dans le naufrage lillois.

« Il m’a fait bonne impression à Belgrade, c’est d’ailleurs pour ça qu’il est resté sur le terrain, confirme son entraîneur. Sa rentrée à Strasbourg est plutôt intéressante aussi. On voit qu’il qu’il a davantage confiance, qu’il prend de plus en plus de responsabilités. Au niveau athlétique, il commence aussi à répondre à l’impact de la Ligue 1 qui est assez important. Il progresse. Petit à petit, il viendra là où on l’attend. » À savoir à la hauteur d’une recrue ayant coûté une demi-dizaine de millions d’euros et attendue pour s’imposer peu à peu au LOSC, qu’importe le temps que cela prendra.

Source : LOSC

Crédits photo : Nikola Kristic/Icon Sport

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