LOSC – PSG : Zhegrova un ton au-dessus, Alexsandro fautif – les notes du match | OneFootball

Entreprenant dans son ensemble, le LOSC a repris espoir par Edon Zhegrova avant de finalement s’incliner face au PSG (1-3), ce dimanche soir. De 3 à 6, découvrez nos notes après cette troisième journée de Ligue 1.

Les satisfactions :

On n’arrête plus Edon Zhegrova (6). Buteur à l’aller et au retour face au Slavia Prague, le Kosovar a récidivé dans son style : une percée dans l’axe, un coup d’œil sur le placement du gardien, et une lourde frappe rasante du pied gauche venu se loger dans l’espace libre (1-2, 78′). Quelques minutes, il aurait dû être à l’origine de l’égalisation grâce à son coup franc piqué sur la tête de Benjamin André et prolongé vers Tiago Santos, mais le but a été injustement refusé (81′). S’il a parfois ralenti le jeu en mettant du temps à prendre des décisions et en jouant arrêté (14′, 15′), il s’est aussi souvent joué de Lucas Beraldo (12′, 23′, 28′) été un acteur majeur des bonnes phases de pressing de son équipe (11′, 21′, 39′).

Si Edon Zhegrova a pu briller autant, c’est aussi parce que tout le couloir droit du LOSC était dans un bon soir. Le piston Tiago Santos (6), souvent placé dans le demi-espace droit à hauteur de Zhegrova, s’est certes montré parfois fébrile défensivement face à Bradley Barcola, notamment en étant pris dans la profondeur plusieurs fois (25′, 36′), mais il s’est surtout montré à son aise offensivement. Le Portugais a été dans plusieurs bonnes combinaisons aux abords de la surface (48′, 51′, 52′), a apporté du danger par la frappe (41′, 59′, 68′) et aurait même dû marquer en reprenant bien la remise de Benjamin André (81′). En vain, donc.

Les déceptions :

Alexsandro (3) a subi la foudre. Celle d’Ousmane Dembélé qui, en un crochet dévastateur, l’a poussé à la faute dans sa surface d’un tacle mal maîtrisé. Fautif, donc, sur le premier but (0-1, 33′), le Brésilien ne s’est pas forcément repris par la suite en laissant beaucoup d’espaces au fuyant Marco Asensio, en subissant la vivacité de Dembélé et en étant même souvent pris à défaut au marquage dans la surface. Il s’est montré plus à son aise en seconde période en apportant aux assauts lillois par ses projections avec le ballon (52′, 57′) et en se montrant dangereux dans la surface (75′, 76′), mais ce fut bien trop léger pour compenser une prestation défensive sur un fil tout au long de la soirée.

Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

Comme Alexsandro, Bafodé Diakité (4) a illustré le manque d’efficacité défensive du LOSC, qui n’a pas que pêché dans la surface adverse. Sur le dernier but parisien plutôt anecdotique, il est trop laxiste au marquage de Randal Kolo Muani (1-3, 90+2′), quand il n’est pas exempt de tout reproche sur le deuxième en étant loin de Bradley Barcola (0-2, 36′). Sur une autre situation chaude, l’ailier gauche français le met au sol sur une reprise d’appuis et en lui faisant subir, au passage, un petit pont dévastateur (54′). Auteur de quelques bonnes interventions défensives (1′, 4′, 14′, 55′, 68′), il a été plus en vue offensivement, où il a parfois apporté par ses projections afin d’amener le surnombre dans le couloir droit, jusqu’à heurter le poteau en début de rencontre (12′).

Benjamin André (4) retrouvait son acolyte Angel Gomes (5) à ses côtés, mais il n’a pas eu le rayonnement de l’ombre habituel qu’on lui connaît, notamment dans les grands rendez-vous. Emprunté techniquement (12 pertes de balle) malgré un jeu pas toujours à risque, le capitaine du LOSC a également souvent été pris à défaut au duel (5 sur 10 remportés), un secteur où il a coutume de briller. Discret dans l’ensemble, il n’a pas compensé par l’abattage et la faculté de récupération qui font sa force. Il est toutefois impliqué avec une belle remise de la tête sur le but égalisateur injustement refusé (81′).

Les notes du match :

Chevalier (5) – Diakité (4), Mandi (4), Alexsandro (3) – Santos (6), André (4), Gomes (5) puis Mukau (5), Gudmundsson (4) – Zhegrova (6), Bayo (4), Haraldsson (5) puis Sahraoui (5)

Enzo PAILOT, à Villeneuve d’Ascq

Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport