Lukáš Hradecký : "Chacun doit faire plus pour retourner la situation" | OneFootball

Revenu à la compétition face au Stade Rennais le week-end dernier, le portier international finlandais de l’AS Monaco s’est exprimé devant les médias à la veille du choc contre le Paris Saint-Germain au Stade Louis-II (17h).

Il a été déterminant sur sa ligne mercredi mais n’a pas pu éviter le match nul face à Pafos en Ligue des Champions. De retour à la compétition avec la Finlande durant la trêve internationale, Lukáš Hradecký a enchaîné avec l’AS Monaco depuis. C’est donc à la veille d’affronter le Paris Saint-Germain dans le choc de la 14e journée de Ligue 1 McDonald’s (17h), que ce dernier s’est présenté en conférence de presse. Extraits 🎙️

Son retour à la compétition

Pour être honnête, c’est la plus longue blessure que j’ai connue dans ma carrière, donc j’avais presque oublié à quel point j’aime faire du vélo (en salle, ndlr). Plus sérieusement, je suis content d’être revenu et j’espère pouvoir aider davantage l’équipe que sur ces deux derniers matchs, car concéder six buts n’est pas satisfaisant.

Aujourd’hui il faut amener plus de sécurité et de constance dans cette équipe et en défense. C’est ce que nous pouvons faire de mieux actuellement. Nous défendons à onze et attaquons à onze et devons juste faire notre job, peu importe qui est sur le terrain !

Lukáš HradeckýLa méthode pour repartir de l'avant

Comment rebondir dans cette période

J’aime les challenges, et j’en vois dans chaque situation ! Si je n’étais pas motivé par les circonstances, je ne serais pas venu ici à l’AS Monaco. J’essaye de donner le meilleur pour l’équipe, que ce soit moi ou Philipp (Köhn) d’ailleurs, qui a fait du super job durant mon absence. Aujourd’hui il faut amener plus de sécurité et de constance dans cette équipe et en défense. C’est ce que nous pouvons faire de mieux actuellement. Nous défendons à onze et attaquons à onze et devons juste faire notre job, peu importe qui est sur le terrain !

Le match nul à Pafos

Les réactions ont été bonnes en coulisses après ce résultat frustrant, car tout le monde était vraiment déçu et concerné. J’ai une longue carrière derrière moi durant laquelle il y a eu beaucoup de bons mais aussi de mauvais moments. Et par expérience, c’est dans les périodes difficiles que chacun doit faire un peu plus pour retourner la situation ! Chaque détail compte, et typiquement à Pafos le fait que le ballon tape la barre, rebondisse et rentre dans le but, c’est quelque chose qu’il faut absolument essayer d’éviter. Évidemment que nous jouons de malchance sur ce coup, mais ce n’est pas une excuse et il faut tenter de créer une atmosphère de discipline à l’entraînement et sur le terrain qui est indispensable dans ces moments.

Sur l’état d’esprit du vestiaire

Tout le monde était immédiatement très déçu dans le vestiaire après la rencontre, et il y a eu des échanges constructifs entre nous. J’ai aussi entendu ce que Mohammed Salisu a exprimé, et même s’il l’a fait de manière maladroite, je vois du positif là-dedans. Les mots n’étaient pas forcément appropriés mais sa réaction montre bien qu’il avait envie de gagner ! Nous ne voulons pas connaître ce sentiment de perdre et d’obtenir un mauvais résultat. Cela évolue dans la bonne direction selon moi, même si nous n’avons pas beaucoup de temps, et plus vite nous réagissons, mieux ce sera.

Au sujet du manque de régularité

Nous savons que nous devons retrouver de la stabilité. Nous traversons actuellement une période difficile avec un changement d’entraîneur et un calendrier très chargé. C’est un test pour nous tous ! Nous devons juste essayer de retourner cette situation et de gagner à nouveau le plus vite possible. Je ne peux pas m’avancer et annoncer que ce sera le cas contre le Paris Saint-Germain, Brest ou n’importe quel match, mais nous devons faire en sorte que cela arrive le plus rapidement possible.

Notre position au classement avec autant de matchs encore à jouer ne veut pas dire grand chose selon moi. Nous devons juste nous concentrer sur le fait de vouloir gagner à nouveau, car penser à long terme ne nous aidera pas. Nous devons être focus sur le prochain entraînement, le prochain match.

Lukáš HradeckýL'attitude à avoir sur le terrain

A propos du classement de Ligue 1

Notre position au classement avec autant de matchs encore à jouer ne veut pas dire grand chose selon moi. Nous devons juste nous concentrer sur le fait de vouloir gagner à nouveau, car penser à long terme ne nous aidera pas. Nous devons être focus sur le prochain entraînement, le prochain match. Faire les choses par étape, c’est la seule façon de se relever de cette période, je le sais par expérience.

Au sujet du Paris Saint-Germain

Je ne dirais pas que nous n’avons rien à perdre contre le PSG, mais au contraire tout à gagner ! C’est la meilleure façon d’aborder ce genre de rencontres difficiles. Cette équipe a été juste incroyable la saison dernière, et elle reste sur les mêmes bases. Mais si l’on se souvient bien, il a fallu du temps à Luis Enrique pour créer cette très bonne équipe. Ils ne comptent qu’une défaite en Ligue des Champions et en championnat et seulement trois matchs nuls en Ligue 1. De notre côté, certains joueurs blessés de longue date sont de retour, donc il faut du temps pour intégrer la façon de jouer du coach. C’est une situation compliquée, mais je peux vous garantir que chacun se bat pour l’améliorer !

Il faut avoir cette mentalité de remporter les duels, être là les seconds ballons. Cela nous a manqué parfois contre Pafos, notamment sur les coups de pied arrêtés. Quand nous jouons à l’entraînement, tout le monde a envie de gagner !

Lukáš HradeckýSur la mentalité à l'entraînement

Sur le leadership

J’ai entendu un journaliste dire que nous avions besoin de leaders, mais nous en avons et chacun prend ses responsabilités. Il faut maintenant créer une sorte d’unité sur le terrain entre nous et retrouver encore une fois de la stabilité. Nous avions beaucoup de blessés jusqu’à maintenant, mais aujourd’hui il y a pas mal de retours, celui de Denis Zakaria, moi-même. Nous avons un groupe très fort avec de l’expérience et du caractère, mais il faut maintenant trouver le bon équilibre et montrer de l’humilité pour gagner à nouveau et ne pas sous-estimer certains détails durant la rencontre.

Le manque de présence dans les duels

Les chiffres ne mentent pas, nous parlons des basiques du football et de ce que nous devons montrer. C’est aussi de la responsabilité des leaders d’être des exemples à ce niveau-là, même si chacun doit être son propre leader. Il faut avoir cette mentalité de remporter les duels, être là les seconds ballons. Cela nous a manqué parfois contre Pafos, notamment sur les coups de pied arrêtés. Quand nous jouons à l’entraînement, tout le monde a envie de gagner ! J’ai connu différentes équipes en Allemagne, et tous les curseurs doivent être au même niveau.

La méthode pour rebondir

Ces deux dernières saisons, le Club n’a pas vraiment connu une période aussi compliquée, c’est nouveau pour certains joueurs, donc il faut aussi s’adapter et affronter cela. J’aimerais pouvoir claquer des doigts et que les choses changent face à Paris, mais cela ne marche pas comme ça. Je vois l’engagement qu’il y a à l’entraînement, nous devons juste essayer de le reproduire en match, car nous ne sommes pas assez constants pour le moment !

Sur la façon de manager

J’ai pu observer comment mes différents coachs réfléchissent à la manière de gérer une équipe. Ces 10-15 dernières années, les choses ont beaucoup changé, car les joueurs ont aujourd’hui à disposition des choses que nous n’avions pas auparavant. Il est donc important de formater les jeunes et de les accompagner, car ici comme en Allemagne et partout, ils ont parfois tout trop vite. Nous devons faire en sorte qu’ils aient les clés pour l’équipe retrouve le succès.

Ils sont tous les deux prêts à s’adapter aux circonstances et à apprendre. Les idées, les standards et les basiques qu’ils essayent de transmettre au quotidien font qu’ils ont une belle carrière de coachs devant eux.

En tout cas, je peux voir quelques similitudes entre Sébastien Pocognoli et Xabi Alonso dans la façon de manager, car ce sont deux jeunes entraîneurs qui font partie de ma génération et qui ont eu une première expérience avec l’Union Saint-Gilloise et Leverkusen. Ils sont tous les deux prêts à s’adapter aux circonstances et à apprendre. Les idées, les standards et les basiques qu’ils essayent de transmettre au quotidien font qu’ils ont une belle carrière de coachs devant eux.