Marouane Chamakh : “Il y a Rio qui passe en premier avec Jean-Louis Gasset, et j’entends gueuler ‘tu ne connais pas Senna ?’” | OneFootball

« Deux ans après, quand Laurent Blanc arrive, je m’en souviendrai toute ma vie, on part en centre-ville avec Rio Mavuba, à La Victoire. On prend sa voiture, une C3. On s’était dit qu’on allait dire aux Girondins direct qu’on allait partir. J’avais une offre d’Angleterre, et lui de Villarreal. On était dans le doute, Rio était motivé à partir, et moi je pouvais rejoindre la Premier League. Mon club de cœur c’était Arsenal mais à l’époque, j’avais reçu une offre de Sunderland. On arrive au vestiaire, il y a Rio qui passe en premier avec Jean-Louis Gasset, et j’entends gueuler ‘tu ne connais pas Senna ?’ (rires). Moi, je ne le connaissais pas à l’époque, même Rio je pense qu’il ne le connaissait pas… Rio, pendant un quart d’heure, il devait avoir une tête comme ça (rires). Même encore aujourd’hui, je ne sais pas comment Rio a fait pour signer là-bas… Moi, je suis dans le couloir, et j’entends tout ça. Alors, je vais dans le bureau à côté, celui de Cyril, le mec de la vidéo, et je lui demande de me sortir la liste des mecs de Sunderland (rires). Rio finit avec sa réunion, je rentre. Jean-Louis Gasset me dit ‘ça va toi ? Alors, qu’est-ce que tu veux, toi aussi tu veux partir ?!’. Je dis que je suis venu discuter de ma situation, que j’ai une offre en Angleterre. Il me demande où, je lui dis Sunderland, et là je me prépare à ce qu’il me dise ‘tu connais untel ?’. Et là il me dit ‘Sunderland ? Tu connais qui à Sunderland ? Parce que moi je ne connais personne !’ (rires). Il me dit que je ferais mieux de rester là, et j’ai pris la sage décision de rester. Mais quelle anecdote, Rio s’était fait ramasser ».

« C’est plus posé, plus tranquille, tout ce qu’il dit c’est pour ton bien. Il me dit de rester au club, que ça va mieux se passer. Et franchement, tout ce qu’il m’a dit, ça s’est passé. Avant de parler de titre, il m’a dit que je partirai pour un club gros club, qu’il fallait que je reste. Il ne dénigrait pas Sunderland, mais il me disait d’attendre un peu, de faire une ou deux saisons accomplies, et que j’aurai beaucoup mieux. Ça s’est passé comme il a dit ».

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