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·5 janvier 2021
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·5 janvier 2021
Ce deuxième volet est toujours consacré aux diables rouges, et toujours associé à une défaite bavaroise. Sauf qu’ici, la défaire rime avec qualification, avec le jeu des buts à l’extérieur. C’est au cours de ce match qu’Arjen Robben, par une somptueuse reprise de volée sur corner direct de Franck Ribéry allait tromper Van der Sar (2-3) qualifiant ainsi son équipe (4-4 sur l’ensemble des 2 matchs). Le Bayern allait éliminer l’Olympique Lyonnais (avec le 0-3 à Gerland, triplé Iviva Olic) pour finalement échouer en finale (0-2) face à l’Inter Milan de Mourinho.
Bayern : Butt – Badstuber Demichelis Van Buyten Lahn – Ribéry Schweinsteiger Van Bommel Robbe – Olic Müller (remplaçants Rensing, Altintop, Klose, Pranjic, Contento, Gomez, Tymoshchuck)
>>>> CI après, résumé en partie inspiré de l’article The Guardian
L’angoisse est la marque de fabrique de ce match était claire : c’était au tour de Manchester United de souffrir. L’incrédulité des mancuniens sera aussi intense que la déception puisqu’ils avaient à un moment le gain du match et de la qualification, menant 2-0 après seulement 8 minutes, puis 3-0 à la 41ème avec un score agrégé de 4-2 en leur faveur, doublé de Nani. Personne n’a alors anticipé leur élimination de la Ligue des Champions sur la règle des buts à l’extérieur. Il n’y a pas d’argument sur l’origine de cette consternation: le match a été « transformé » par un carton rouge pour Rafael da Silva, intervenant à 50ème, Olic ramenant les bavarois dans le match à 3-1 à la 43ème.
da Silva avait déjà été averti lorsqu’il avait resserré Franck Ribéry à la 50e minute. L’arbitre italien, Nicola Rizzoli, a agi comme prévu en montrant un deuxième carton jaune. Le premier avertissement de Rafael était né d’un coup de pied inutile à Mark van Bommel. Certains s’interrogeront longtemps sur la titularisation d’un aussi jeune joueur dans une telle rencontre avec autant d’intensité.
Une telle critique serait déraisonnable. Après la défaite 2-1 à Munich et la victoire de Chelsea à Old Trafford en championnat, une injection d’énergie juvénile était essentielle.
United a marqué deux fois dans les huit premières minutes. Même les visiteurs n’auraient pas été convaincus que l’Angleterre se laisserait sans représentant en 1/2 finale de la Ligue des Champions pour la première fois depuis 2003. Il y avait beaucoup de choses qui ont lentement mal tourné pour les hommes de Sir Alex Ferguson ce soir là.
Le manager a pris le risque de titulariser Wayne Rooney, dont les lésions ligamentaires de la cheville à Munich avaient semblé graves, mais la décision aurait pu être justifiée. Son apparence a animé l’atmosphère et a sûrement contribué à ajouter de la verve aux premiers travaux de l’équipe. Peu à peu, cependant, les appréhensions ont pris forme. L’attaquant s’est de nouveau blessé à la cheville, mais a insisté pour continuer. Cela a conduit à une suggestion inquiétante par Ferguson, ce dernier estimant que Van Gaal visait le point faible de Rooney. Il a été retiré à la 55e minute.
Dans ce jeu, un bavarois aura fait de graves dommages à MU: Arjen Robben, autrefois si prisé du côté anglais, n’a peut-être pas été marqué lorsque le corner de Ribéry lui est tombé dessus à la 73e minute, mais sa volée du bord de la surface de réparation a été glorieuse.
À ce moment-là, United n’avait que la survie à l’esprit. Après l’expulsion de Rafael (3-1 pour MU) un défenseur, John O’Shea, a remplacé Rooney. Si United n’a pas fait face ou du moins montré la pugnacité qui les a bien servis dans les crises précédentes, c’est peut-être parce qu’ils pouvaient à peine accepter leur situation improbable.
À la huitième minute, ils avaient marqué deux fois pour une avance de 3-2 au total. Ces buts sont venus sans effort mais beaucoup de réflexions avaient été relevées dans l’élaboration des buts et l’accent était mis sur la fraîcheur, avec les vétérans Ryan Giggs et Paul Scholes placés parmi les remplaçants.
L’ouverture reflétait l’excitation d’une nouvelle approche. Après trois minutes Rafael a frappé le ballon de la droite et Rooney a relayé vers Darron Gibson pour le premier but européen de sa carrière. Il aurait dû être refusé, mais le gardien du Bayern, Hans-Jorg Butt, a été lent à réagir.
Le but suivant aura été beaucoup plus élégant. Antonio Valencia a battu l’arrière gauche Holger Badstuber et sa passe en retrait pour Nani allait permettre à celui ci de donné un avantage 2-0 de l’intérieur de son pied. En 8 minutes, United balayait le jeu des bavarois et effaçait la défaite (2-1) de l’aller.
La plupart des gens auraient pu s’attendre à voir le Bayern timide et il y avait une complaisance extatique dans le jeu, si ce n’est l’équipe, lorsque Nani a trompé pour la seconde fois de la soirée Butt, sur une reprise de volée (43e minute). Cette avance de 3-0 allait démobiliser les Mancunieus qui seront alor puni 2 minutes plus tard par un but d’Olic, un Michael Carrick léthargique n’ayant pratiquement rien fait pour empêcher Ivica Olic, le buteur du but gagnant à Munich, de réduire l’avance de United.
Puis vit la 73ème minute et ce but resté dans toutes les mémoires anglaises et bavaroises. Sur un corner direct, Ribéry trouvait Robben à l’entrée de la surface, excentré, pour une reprise de volée du gauche qui allait se loger dans le petit filet droit de Van der Sar, masqué au départ de la reprise du chauve hollandais. Comme contre la Fiorentina, Arjen Robben libérait son équipe d’un but d’anthologie. https://www.youtube.com/watch?v=8Zl6znfigTM
4-4, mais avec 2 buts marqués à l’extérieur contre 1 seul à MU, le Bayern avait le droit de poursuivre sa route européenne…
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