« Mes amis d’enfance étaient des ritals » : après avoir craché dessus pendant des années, Raymond Domenech tente un rapprochement avec l’Italie | OneFootball

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·22 octobre 2025

« Mes amis d’enfance étaient des ritals » : après avoir craché dessus pendant des années, Raymond Domenech tente un rapprochement avec l’Italie

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Près de vingt ans après la fameuse finale de Berlin, Raymond Domenech n’a rien perdu de son mordant. Dans un entretien accordé à La Gazzetta dello Sport, l’ancien sélectionneur des Bleus revient sur ce duel éternel entre la France et l’Italie, avec la provocation et l’humour qui le caractérisent.


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« J’ai toujours été convaincu qu’une équipe avait gagné et que l’autre n’avait pas perdu », lance-t-il. « Même pour la FIFA, c’est un match nul. C’est comme une médaille d’argent olympique, et beaucoup me disent encore aujourd’hui que ce fut le plus beau Mondial de l’histoire. Je n’ai aucun regret. Nous étions favoris, et les Italiens ont joué seulement dix minutes d’orgueil après le but de Zidane, arrivé trop tôt. »

Domenech désigne sans hésiter le héros de cette soirée : « Materazzi ? C’est le vrai protagoniste de la finale : il provoque le penalty, il égalise, il fait expulser Zidane et il marque son tir au but. Qui peut prétendre faire mieux ? »

Toujours rancunier sur les précédents entre les deux sélections, il rappelle : « En 1994, à l’Euro Espoirs, on perd aux tirs au but contre l’Italie. Deux ans plus tard, à Barcelone contre l’Espagne, vous aviez fait un massacre de fautes : scandaleux que l’arbitre vous ait laissés faire ! Vous avez fini à neuf, et heureux d’aller aux penalties. C’est votre tradition, surtout contre moi… »

Et il n’a pas oublié Gattuso, désormais sélectionneur de l’Italie : « Gattuso m’avait critiqué quand j’avais été suspendu. C’était un match triste à San Siro en 2007, un nul qui arrangeait tout le monde. Mais il avait été impulsif, c’est son tempérament. Aujourd’hui, il est à sa place : les barrages sont des matchs à haute tension. J’ai vu l’Italie contre Israël, et franchement, Donnarumma vous a sauvés. Vous avez mal joué. Et dire qu’il y en a qui osent critiquer la France ! »

Pourtant, derrière la rivalité, le Français garde une réelle affection pour la Botte : « Mes amis d’enfance étaient des ritals, des immigrés italiens. Les Saccinto, des Pouilles : l’été, on traversait l’Italie en Fiat 850 pour aller à Bari. Il y avait un petit fanion de la Fiorentina accroché au rétroviseur ! Ma première femme était une D’Orefice, et ma compagne actuelle a des origines italiennes. J’adore l’Italie, ce pays magnifique avec ses contradictions et son exubérance — comme moi. J’aime provoquer, mais toujours avec respect. »

Et il conclut, fidèle à lui-même, par une dernière pique, le sourire aux lèvres : « Mais ne me dites pas que Sinner est italien : il est autrichien ! »

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