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·26 juin 2025
Michaël Derensy (RC Lens Cécifoot) : « Une saison qui ouvre de bonnes perspectives »

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·26 juin 2025
Le RC Lens Cécifoot a achevé la saison à une belle 2e place dans la poule Challenger, équivalent de la 2e division. On fait le point avec son entraîneur Michaël Derensy.
Lensois.com : Michaël Derensy, quel bilan faites-vous de votre saison ?Sur le plan général et notamment sportif, ce fut selon moi une très bonne saison. On continue de progresser dans la continuité des années précédentes. Si on regarde le classement, la saison d’avant on termine 3e, cette fois 2e. Cela montre une progression. On est très satisfaits des garçons et d’Aurélie qui joue également dans l’équipe. Cela n’a pas été une saison facile. Le nouveau format nous propose 12 matches de championnat, ce n’est pas rien. On loupe la montée de peu, mais c’est une saison qui ouvre de bonnes perspectives pour la saison prochaine et les suivantes.
Que manque-t-il pour atteindre l’étage supérieur ?Je pense qu’il manque encore un peu d’expérience pour certains joueurs, et encore un niveau technique à travailler. Sur les matches de championnat, on se rend compte que les équipes les plus avancées techniquement sont celles qui s’en sortent le mieux. Il nous faut aussi plus de vitesse.
L’équipe de France médaillée d’or aux derniers Jeux Paralympiques de Paris.
Un objectif est-il déjà en tête pour la saison prochaine ?Quand je dis ça, on me compare à Guy Roux, même si on n’a pas forcément de maintien à jouer parce qu’on ne peut pas descendre. Mais c’est déjà de bien figurer, faire aussi bien que cette saison. Cela voudrait dire finir 2e. Et voir mieux. Si on peut finir à cette 1re place qui peut donner accès à la poule Élite, on prendra volontiers, mais seul le travail fera qu’on y arrivera, comme je le dis aux joueurs.
C’était la première saison post Jeux Paralympiques à Paris, avec cette médaille d’or gagnée par les Bleus. En avez-vous ressenti les effets ?Oui. Au niveau médiatique déjà. Il y a eu une grosse résonance. Cela s’est traduit par des matches de la poule Élite qui ont été télévisés par France 3. Il y a eu un effet positif. Au niveau local aussi. On a organisé des matches amicaux à domicile ainsi que deux journées de championnat et on a constaté qu’il y avait plus de monde. Cela veut dire qu’on commence aussi à être connus localement. Les gens ne viennent plus seulement par curiosité mais aussi parce qu’ils connaissent et veulent voir des matches. Ça va dans le bon sens. Il faut continuer à communiquer, à montrer qu’on est là, montrer qu’on progresse.
Michael Derensy, coach du RC Lens Cécifoot.
Cela a-t-il aussi fait naître des vocations autour de Lens ?Sur ce plan-là, c’est un peu plus difficile. On n’a pas forcément eu beaucoup plus de demandes au niveau des adhérents. Après, ça reste assez difficile de pouvoir atteindre les personnes qui souffrent d’une déficience visuelle, il faut encore que ces personnes soient sportives, qu’elles souhaitent faire un sport collectif et aiment le foot. À notre niveau, on n’a pas vu arriver plus d’adhérents, mais au niveau national, on ressent quand même une effervescence parce que des clubs commencent à pointer le bout de leur nez, même s’ils ne pouvaient pas encore participer au championnat. Peut-être la saison prochaine. On voit des sections naître du côté de Montpellier, sur Poitiers, Mulhouse… On voit un effet au niveau national et ça, c’est bon aussi.
Cette semaine, vous avez organisé un stage à la Gaillette dédié aux filles. À quand l’ouverture d’une section féminine ?C’est difficile à dire. D’abord, on ne se met pas de pression par rapport à ça. On ne se dit pas qu’il faut en avoir une la saison prochaine ou dans deux ans. Aujourd’hui, on sait qu’on a Aurélie qui est chez nous, qui joue en mixité. Le but pour nous est de l’accompagner. Sur la pratique en mixité, en continuant à la faire travailler avec les garçons, mais aussi en pouvant éventuellement lui trouver des coéquipières pour qu’on puisse monter une équipe féminine. Le 3e axe qu’on veut travailler, c’est de l’accompagner sur sa pratique au niveau national. L’idée est de créer une équipe nationale ou un rassemblement national avec des filles. C’est un peu dans ce but qu’on fait ce stage : pour promouvoir localement le cécifoot et, au niveau national, pour pouvoir accompagner les filles sur ce projet national. C’est un stage lors duquel on avait 4 filles qui ont pu séjourner à la Gaillette : Aurélie qui joue à Lens, Marion de Nantes, Nolwenn et Violetta de Saint-Mandé. Comme elles connaissent déjà le cécifoot et jouent déjà en club, on a pu mettre des séances en place sans forcément en passer par la case découverte. On aurait aimé avoir des filles qui viennent découvrir, malheureusement on n’a pas réussi à en trouver, mais on va encore communiquer sur ce projet pour que des filles, localement, puissent venir découvrir et rejoindre Aurélie. Il faut remercier le Racing Club de Lens car tout le travail qui est fait au niveau de notre section, c’est grâce à lui, à son président Joseph Oughourlian, au président de l’association Éric Loder, au directeur général, qui nous suivent à fond dans tous ces projets. Si on a fait ce stage, c’est parce que Lens est derrière, et c’est pour ça aussi qu’on a pu loger les filles à la Gaillette. Il faut aussi remercier la mairie de Lens. Avoir notre terrain de cécifoot à Lens nous permet de faire des séances au top.