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·20 octobre 2025

Michele Kang, la méthode d’une pionnière

Image de l'article :Michele Kang, la méthode d’une pionnière

Sans son travail acharné et celui de ses collaborateurs, particularisé tout au long “du jour et de la nuit” avant le passage salvateur face à la DNCG, les résultats de l’Olympique Lyonnais auraient pu être ceux d’un club de Ligue 2 en cette saison

Alors qu’elle a tout d’une pionnière, Michele Kang se définit pour sa part comme une rebelle. Le verbatim est fréquemment revenu dans une interview par la businesswoman accordée à L’Équipe durant l’été et depuis, son aura n’a cessé de grandir. Inexorablement.

Déjà hautement considérée pour son rôle dans le football (et sport globalement) féminin à l’international, celle qui est devenue la première femme présidente d’un club de Ligue 1 continue de surprendre et d’impressionner. Une habitude dans une vie pourtant initialement destinée à être monotone.


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Au combat face aux idées reçues

Pour réussir et se faire un nom dans le milieu entrepreneurial, une femme doit redoubler, pour ne pas dire plus, d’efforts en comparaison à un homme. Dans l’univers sportif et décisionnel, la nuance est tout aussi grande. Ironiquement selon ses propres dires, la Sud-Coréenne devenue Américaine se bat pour que les jeunes femmes soient traitées à la hauteur de leur talent et de leur mérite, comme elle le déclarait dans l’interview susmentionnée en introduction.

Inspirante à tous les points, Michele Kang a su impressionner par son professionnalisme, ses compétences et ses capacités de travail ardues. Associée à des grands noms du sport au sein de ses nombreux investissements, on ne compte plus les louanges et déclarations dithyrambiques à son honneur.

Magic Johnson y est allé de son admiration après s’être associé à la femme d’affaires, notamment suite au rachat de la franchise du Washington Spirit.

“Motivée par les idées folles”, Michele Kang ne s’interdit rien, sans pour autant partir dans des folies incontrôlées ou utopistes. Sa gestion de l’épineux cas financier de l’OL parle pour elle, tout comme la rupture contrôlée entre la section féminine (devenue OL Lyonnes) et masculine.

Kang bouscule tout sur son passage avec une gestion qui ne peut laisser indifférent et une recherche permanente de la performance, au-delà des sphères financières et administratives. Son intervention dans le vestiaire lyonnais à l’issue du succès face à l’OM rappelait l’interventionnisme propre aux grandes heures de Jean-Michel Aulas mais ses mentions et ses mots forts faisant état d’une rivalité endiablée face à Marseille, démontraient à la fois une connaissance parfaite du milieu, non sans l’état d’un travail préalable.

Extrêmement proche des joueuses et rapprochée des joueurs, Michele Kang n’a jamais donné le sentiment de jouer le faux. Rarement une femme d’affaires n’avait fait autant l’unanimité et après avoir connu ses grandes heures grâce à un esprit avant-gardiste en France, l’Olympique lyonnais est aux mains d’une visionnaire. Le sportif suivra très certainement, comme partout où elle s’est implantée, et les résultats de Ligue 1 pourraient bien inclure les pensionnaires du Parc OL en haut de l’affiche lors des prochaines saisons.

Femme présidente : une rareté dans le Big 5 européen

Si l’exception Kang fit office de grande première dans l’Hexagone, les autres principaux championnats européens ont, pour certains, déjà connu des femmes aux postes les plus hauts des clubs participants. La pionnière fut Maria Teresa Rivero à la tête du Rayo Vallecano entre 1994 et 2011.

Une recherche plus précise fait état d’un côté avant-gardiste de l’autre côté des Pyrénées puisque Marian Mourino, toujours en poste, dirige le Celta Vigo. Remarquable et reconnue, Victoria Pavon avait sauvé Leganes de la faillite en 2009 avant de guider le club de la troisième division à la Liga !

Et si Layhoon Chan (Valence), Ana Urquijo (Athletic Club) et Maria de la Pena Berraondo (Real Sociedad) ont vu leur nom garnir ces particularités finalement de plus en plus communes sur la péninsule ibérique, on ne peut pas saluer cette même ouverture outre-Rhin. Jusqu’à présent, aucune femme n’a dirigé un club de Bundesliga.

L’inspiration latine a peut-être un rôle à jouer envers ces avancées puisque la Serie A a compté plusieurs femmes présidentes. La Roma a placé Flora Viola et Rosella Sensi à sa tête avec un bail de trois ans pour la dernière nommée. Elle avait d’ailleurs pu croiser Francesca Menariri, alors à la tête de Bologne. Enfin, la très respectée Vanessa Gold est pour sa part co-présidente à West Ham avec une intervention dans le sportif des plus fréquentes ces derniers mois, comme en témoigne le récent limogeage de Graham Potter côté Irons.

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