Miracle du Stade de France, Euro 2012 et 7-1 : l'Ukraine, un adversaire qui réussit bien aux Bleus | OneFootball

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·4 septembre 2025

Miracle du Stade de France, Euro 2012 et 7-1 : l'Ukraine, un adversaire qui réussit bien aux Bleus

Image de l'article :Miracle du Stade de France, Euro 2012 et 7-1 : l'Ukraine, un adversaire qui réussit bien aux Bleus

Du miracle du Stade de France à l'Euro 2012 en passant par une râclée 7-1, l'équipe de France a régulièrement réussi ses face à face avec l'Ukraine. En douze confrontations, les Bleus n'ont perdu qu'une seule fois. Pourvu que ça dure !

Le gros morceau pour commencer. Ce vendredi 5 septembre, l'équipe de France va entamer ses qualifications à la Coupe du monde 2026 par une confrontation avec l'Ukraine, principal adversaire d'une poule à 4 (avec l'Islande et l'Azerbaïdjan) pour rallier l'Amérique du Nord l'été prochaine. Une rencontre au goût particulier puisque c'est en Pologne, à Wrocław, que les débats vont avoir lieu (20h45) en raison du conflit qui persiste encore entre la Russie et l'Ukraine. Au-delà du contexte, les Tricolores dirigés par Didier Deschamps vont retrouver une sélection qu'ils ont sérieusement appris à connaître depuis leur première confrontation en 1999. Au total, douze duels franco-ukrainiennes sont recensés, dont la moitié durant le mandat du double champion du monde. Certains sont même rentrés dans l'histoire ...


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Les Bleus butent sur le bloc ukrainien

C'est donc en 1999 et plus précisément au mois de mars que l'équipe de France affronte la toute jeune Ukraine pour la première fois de son histoire. La rencontre intervient là aussi dans le cadre d'une phase éliminatoire, mais à l'Euro cette fois-ci. Pour la première journée, ce sont des Tricolores en pleine confiance qui accueillent Andriy Shevchenko et sa bande au Stade de France. Et pour cause : ces derniers ont été sacrés champions du monde pour la première fois quelques mois plus tôt et viennent tout juste de terrasser l'Angleterre à Wembley en match amical (2-0).

En face, la Sbirna n'a rien d'une terreur. Malgré quelques joueurs de ballon, elle ne possède aucune référence sur la scène internationale. Ce qui ne l'empêche pas de tenir tête aux hommes de Roger Lemerre (0-0). De même lors de la manche retour à Kiev en septembre (0-0). Deux matchs, deux nuls et zéro but encaissé face à l'armada française : la voilà la référence pour l'Ukraine, qui échoue à un point des Bleus au classement final de la poule, avant de rendre les armes en barrage contre la Slovénie.

La Sbirna monte en puissance

Pour trouver trace d'une troisième confrontation franco-ukrainienne, il faut attendre jusqu'au mois de juin 2004. Mais comme les deux précédents, ce duel n'a rien de spectaculaire. En pleine préparation pour l'Euro au Portugal, la France l'emporte péniblement au Stade de France grâce à un but tardif de Zinédine Zidane (88e, 1-0). Pas forcément de bon augure pour les tenants du titre, renvoyés à la maison dès les quarts de finale par la surprise grecque quelques semaines plus tard. L'Ukraine, elle, continue d'avancer ses pions. Deux ans plus tard, elle se qualifie pour la première compétition internationale de son histoire lors du Mondial en Allemagne. Tournoi dont elle atteint héroïquement les quarts de finale, battus par le futur champion italien (0-3).

Dans la foulée de l'épopée allemande, la Sbirna fait office d'outsider dans son groupe de qualification pour l'Euro 2008 où elle retrouve ... l'Italie et la France. Les deux poids lourds s'en sortent, mais il faut batailler pour cela. Pour la manche aller au Stade de France, en juin 2007, Franck Ribéry et Nicolas Anelka permettent aux vice-champions du monde de contourner le piège (2-0). Et lors du retour à Kiev en novembre, la messe est déjà dite avant le coup d'envoi. À la faveur d'une victoire de l'Italie contre l'Ecosse quelques heures plus tôt, les hommes de Raymond Domenech se qualifient avant même le coup d'envoi. Et heureusement, tant le combat est intense sur une pelouse cabossée (2-2). Mais le principal est là.

La France dompte la Donbass Arena

Quatre ans plus tard, un nouveau cycle s'est ouvert chez les deux formations. Pendant que l'équipe de France tente comme elle peut d'effacer ses démons de la Coupe du monde 2010 et de Knysna, l'Ukraine prépare quant à elle son Euro 2012 coorganisé avec la Pologne. Le 6 juin 2011, soit un an avant l'événement, rendez-vous est pris dans la toute neuve Donbass Arena de Donetsk pour une rencontre amicale entre les deux sélections. Avec une équipe remaniée, les Bleus encaissent l'ouverture du score au retour des vestiaires (53e) avant de tout renverser. Kevin Gameiro égalise (58e), puis Marvin Matin fait le show pour sa première cape. Le meneur de jeu du FC Sochaux double la mise (87e), dépose un corner sur la tête de Younès Kaboul (89e) et s'offre un doublé pour conclure (90+2e, 1-4).

Un an plus tard, et quasiment jour pour jour, Français et Ukrainiens se retrouvent de nouveau à la Donbass Arena mais cette fois-ci en phase de groupes de ce fameux Euro. Après avoir démarré le tournoi par un nul contre l'Angleterre (1-1), la sélection de Laurent Blanc est contrainte de l'emporter face au pays hôte, quant à lui tombeur de la Suède (2-0). Message reçu. Perturbé par un violent orage, le match tourne en faveur des Tricolores au retour des vestiaires grâce à des éclaires de Jérémy Menez (53e) et Yohan Cabaye (56e, 2-0). Les coéquipiers d'Hugo Lloris voient les quarts (éliminés par l'ogre espagnol 0-2), mais pas l'Ukraine.

La remontada tricolore

C'est donc une Ukraine revancharde qui affronte pour la troisième année consécutive l'équipe de France en novembre 2013. Et cette fois-ci, l'enjeu est considérable : une place pour la Coupe du monde au Brésil. Le destin des deux nations s'apprête à basculer lors d'un barrage aller-retour, dont le premier acte a lieu à Kiev le 15 novembre. Au stade Olympique, les Bleus sont bousculés, voire dépassés par l'impact et l'intensité imposés par les locaux. Et inoffensifs, qui est plus. Alors ce quoi doit arriver arrive : Zozuloa fait plier les Tricolores (62e), Yarmolenko rapproche son peuple de l'Amérique du Sud (82e, 2-0) et Koscielny voit rouge (90+1e). Un an et demi après le début de son mandat, Didier Deschamps est déjà au bord du gouffre.

Pour voir le Brésil, son équipe va devoir tout renverser au Stade de France quatre jours plus tard. Le sélectionneur procède à des changements dans son onze de départ, qui démarre la mission commando tambour battant. Dans une enceinte chauffée à blanc comme jamais, les coéquipiers de Mamadou Sakho attaquent à tout-va et étouffent des Ukrainiens complètement perdus. Le défenseur enlève d'ailleurs une première épine du pied à son équipe (22e), avant que Karim Benzema ne passe par là pour égaliser (34e). 2-2 sur l'ensemble des deux matchs, tout est à refaire pour une Ukraine réduite à dix au retour des vestiaires (47e).

Sur leur lancée, les Bleus terminent le boulot grâce à un improbable doublé de Sakho (72e, 3-0) et soufflent un grand coup. Car l'échafaud n'est pas passé loin. À l'issue d'une date entrée dans l'histoire du football français et synonyme de tournant dans le mandat de Deschamps, les Tricolores partagent un moment communion mémorable avec le public français puis foncent de l'autre côté de l'Atlantique où ils tombent les armes à la main face à une Allemagne future championne du monde (0-1).

Un 7-1 pour l'histoire

Sept ans après un barrage rentré dans les annales, Français et Ukrainiens se prévoient un match amical en octobre 2020, censé préparer un Euro décalé à l'été suivant en raison du Covid-19. La pandémie empêche d'ailleurs l'enceinte du Stade de France d'accueillir du public et d'assister à une véritable râclée. Pour sa centième sélection, Olivier Giroud, proclamé capitaine pour l'occasion, inscrit un doublé et dépasse le nombre de buts inscrits par Michel Platini (41). Première cape également pour le jeune milieu de terrain Eduardo Camavinga (17 ans), auteur de l'ouverture du score. Corentin Tolisso, Antoine Griezmann et Kylian Mbappé participent aussi à la fête (7-1) face à une Ukraine amoindrie.

Cette dernière l'est beaucoup moins quelques mois plus tard, au moment de retrouver l'antre (toujours à huis clos) des Bleus à Saint-Denis. Au mois de mars 2021, en ouverture des éliminatoires à la Coupe du monde 2022, les hommes de Didier Deschamps butent d'entrée sur l'Ukraine malgré une splendide ouverture du score d'Antoine Griezmann, qui fête là sa 44e apparition consécutive sous le maillot frappé du coq. Record de Patrick Vieira égalé. Rejoints au tableau d'affichage avant l'heure de jeu (57e, 1-1), les Tricolores comptent prendre leur revanche en septembre. Mais pour la rentrée des classes à Kiev, le capitaine Lloris et les siens balbutient encore leur football. Sharapenko met même ses adversaires dos au mur avant la pause (44e), mais Anthony Martial surgit cinq minutes après le retour des vestiaires pour égaliser (50e, 1-1). Sans briller, les Bleus verront le Qatar et le Mondial en fin d'année 2022. Avec la suite que l'on connaît.

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