MLS 2024 : Certaines dynamiques s’affirment | OneFootball

La troisième journée de MLS proposait trois affiches attendues, Philadelphia Union - Seattle Sounders, Colombus Crew - Chicago Fire et Inter Miami - Montréal. Elle a permis de confirmer certaines dynamiques.

En ce qui concerne le match opposant les Zolos aux les Sounders nous devrons malheureusement patienter pour voir cette rencontre qui a dû être reportées à juste titre en raison des pluies diluviennes se sont abattues toute la soirée sur Philly.

Le match entre le Crew de Wilfrid Nancy et le Chicago Fire de Frank Klopas nous faisait saliver d’avance. Du côté de l’équipe de l’Ohio, une valeur sûre de ce championnat désormais avec un style assumé et affirmé. De l’autre côté, une équipe du Fire marquée par des ambitions réaffirmées avec son nouvel attaquant Belge Hugo Cuypers et la pépite américaine Brian Gutiérrez, pour cette franchise historique de la MLS. Le Crew s’installait dans cette première période mais en étant dangereux qu’à une seule reprise sur un coup franc de Diego Rossi qui trouvait la main ferme de Chris Brady. Chicago a joué pendant quinze minutes en première période pour ensuite abuser uniquement des long ballons en transition. Dès le retour des vestiaires, Colombus imposait une grosse intensité à son adversaire, ce qui lui faisait commettre des fautes avec notamment une récupération haute des hommes de Nancy qui était suivie d’une grosse frappe de Cucho Hernández déviée du bout des gants par Chris Brady (en grande forme ce soir) en corner. Comme en première période le Fire procédait en contre. Hugo Cuypers se retrouvait en face-à-face avec Schulte mais croisait trop sa frappe qui atterrissait sur le poteau. C’est à la 67e minute que se produisait l’ouverture du score de la part de Russell Rowe qui percutait plein centre sur une récupération à la médiane et arrivait jusqu’à l’entrée de la surface pour placer le ballon le long du poteau d’un tir extrêmement bien placé. Les hommes de Klopas réagissaient vite pour égaliser à la 72e, sur un ballon haut au vingt-cinq mètres, Shaqiri servant en profondeur Halle-Selassie qui, d’un dribble trop long, transmettait le ballon à Herbers qui n’avait plus qu’à le pousser au fond des filets. À domicile, le Crew poussait et trouvait la délivrance à la 99e minute sur une touche rapidement jouée, Russell Rowe, trouvé derrière la ligne défensive de Chicago, offrant une balle de face-à-face pour Diego Rossi qui manquait sa chance mais dont le ballon repoussé par Brady était récupéré par un Mohamed Farsi qui n’avait plus qu’à conclure.

Photo : Kirk Irwin/Getty Images

Place ensuite à une affiche qui s’annonçait intéressante sur le papier entre l’équipe des Hérons qu’on ne présente plus avec ses anciens Barcelonais et l’équipe menée par le Français Laurent Courtois, dont nous avons déjà pu apercevoir la patte sur ces deux premières journées. Une information importante sur ce match est l’endroit auquel cette rencontre est placée dans le calendrier entre une double confrontation en CONCACAF Champions Cup. Tata Martino avait donc pris la décision de faire tourner à domicile en reposant Messi non retenu sur la feuille de match alors que Suárez et Busquets prenaient place sur le banc. Côté Inter Miami, on notera la première apparition en MLS de Federico Redondo vêtu du numéro 55, de nouveau aligné après avoir fait ses débuts en milieu de semaine en CONCAChampions. L’ouverture du score se produisait à la 13e minute en deux temps. Tout d’abord, l’action la plus surprenante de cette rencontre lorsque sur un long ballon pour Cóccaro, Callender sortait de sa surface, était surpris par le rebond et voyait alors l’Uruguayen de Montréal filer, d’abord pour dribbler Callender revenu sur sa ligne, puis un défenseur des Hérons, avant de voir sa frappe déviée en corner alors qu’il aurait pu conclure dans le but vide plus avant. C’est pourtant sur ce corner que Fernando Álvarez marquait de la tête. Les coups de pieds arrêtés se confirme comme étant une faiblesse de cette équipe de all stars. Robert Taylor a eu l’opportunité de permettre aux siens de revenir au score à de multiples reprises dans cette rencontre mais manquait de réussite et il fallait attendre la 71e pour que les hommes de Tata Martino égalisent à la suite d’un corner de la droite vers la gauche en regardant la cage de Sirois. La première tentative fut repoussée mais le ballon revenu sur ce même coté permettait à Sunderland de centrer et lober Sirois, Campana surgissait au second poteau pour placer sa tête dans la cage laissée libre par cette sortie hasardeuse du portier montréalais. Le match s’emballait et une autre sortie hasardeuse, signée cette fois de Callender, profitait à Cóccaro qui le devançait pour redonner l’avantage à Montréal. Trois minutes plus tard, les visiteurs faisaient le break. Sur un jeu de passe au tempo modéré, Choiniere trouvait Yankov entre les lignes qui remettait directement sur l’ancien héro local Josef Martínez. Celui-ci s’infiltrait jusqu’à la surface de réparation pour finalement mettre en retrait et trouver Ibrahim Sunusi dont la frappe déviée trompait Callender. Miami réussissait à revenir au score rapidement à la 80e. Sur un mauvais dégagement de la défense montréalaise et un ballon revenu sur Busquets qui décalait Jordi Alba en une touche, ce dernier enroulant pour trouver la lucarne de Sirois. Ces dix minutes de folie auraient pu se conclure sur une égalisation de Campana ou sur un centre dévié de Suárez mais le score n’évoluait plus, neuf minutes de temps additionnel ne changeaient rien. Ce match confirme les lacunes défensives entrevues lors du match du milieu de semaine, malgré le changement tactique pour solidifier la défense. Il y a beaucoup d’espace dans le dos des défenseurs de Miami, ce qui est une conséquence du style de jeu que Tata Martino veut imposer à ses adversaires avec un jeu de position ambitieux et fait de changement de tempo. D’autre part, ce match amplifie une nouvelle fois cette fâcheuse tendance à rentrer dans ses matchs timidement, mais à les finir en boulet de canon. Un peu plus de régularité sur quatre-vingt-dix minutes sera nécessaires aux Hérons s’ils veulent être compétitifs en 2024.

Photo : Carmen Mandato/Getty Images

Après un weekend dernier décevant mais très enneigé dans l’Utah, le LAFC se devait de réagir à domicile. Le Sporting Kansas n’était cependant pas venu pour passer du bon temps à la plage. Les visiteurs ont ainsi posé beaucoup de problèmes aux hommes de Cherundolo. Les Blacks and Gold ont peiné à casser les lignes défensives de SKC, le pressing du LAFC fut assez inefficace tout au long de la partie. Ne sont restés finalement que les transitions, le LAFC étant peut-être même la meilleure équipe de la MLS dans ce domaine. Mais si LAFC fut plus incisif après l’heure de jeu et le SKC recula de plus en plus avec des occasions qui passaient devant la cage, dont une occasion de Bouanga qui touchait la barre, les deux formations se sont quittées sur un score de 0-0. À noter que Hugo Lloris fut élu gardien de la semaine, la première fois pour l’ancien gardien des Spurs.

Ailleurs, Toronto finit par s’imposer face à Charlotte grâce au but de la semaine d’Insigne, Portland dispose de NYCFC, Orlando City est tombé dans le piège tendu par Minnesota United ce qui marque deux défaites de rang, le NYRB s’impose face à Dallas malgré un but de Jesus Ferreira. Atlanta United écrase New England grâce à un coup du chapeau du Grec Giakoumakis. Colorado s’impose dans ce derby des Rockies contre Salt Lake. Vancouver s’impose à San Jose qui n’a toujours pas marqué un point en 2024. Le LA Galaxy manque l’occasion rêver de s’imposer à Nashville qui avait fait tourner en vue de son match retour de CONCAChampions. Cincinnati et DC n’ont pas pu se départager et restent sur un match nul et vierge, l’absence de Christian Benteke se fait ressentir depuis son coup du chapeau inaugural.

Les buts